• Presse en ligne, la crédibilité consacrée par le Pulitzer en 2010.

     

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    Le journalisme évolue et c’est sur la toile du Web qu’il trouve ses nouvelles lettres de noblesse. Au grand étonnement des médias traditionnels et des journalistes, le Pulitzer 2010 vient d’être attribué à des médias diffusés exclusivement en ligne. Une journaliste de ProPublica, un caricaturiste de  Sfgate.com ont eu le Pulitzer le 10 avril dernier. Et la séquence vidéo montrant Neda, la femme tuée lors des manifestations qui ont suivi les élections iranienne de 2009 a été distinguée par le Polk Award 2010.

    Au grand étonnement de tous, l’édition 2010 du Pulitzer a récompensé des réalisations de la des nouveaux médias en ligne, ou bien, pour le dire simplement de la Blogosphère. Chose inattendue et surprenante du fait que l'authenticité des expressions, croisées spécialement sur Internet, ne relevait pas de ce qui est désigné par le milieu se disant professionnels, de matière journalistique crédible. Elles étaient classées comme corvées de sous-pigistes !

    Ainsi les réticences de la presse écrite et des médias dits lourds (télé, radio…) se font démonter.  Notamment les personnels et les directions d’organes, qui voyaient leur domaine librement investi par le premier-venu à travers la toile, désignaient les « blogueurs » et les médias alternatifs comme des fiefs de rumeurs et de « conspirationnisme ». Ils reçoivent une cinglante réponse à des allégations infondées.

    Ils viennent donc de subir leur coup de dam, qu’ils redoutaient tant. Ce n’est pas une fatalité totale pour ces derniers, car ils se convertissent eux-aussi aux nouveaux modes et ne sont pas complètement écartés. Mais c’est une âpre désapprobation de la paranoïa, plus généralisée et souvent ouvertement reprise par les sphères politiciennes, à l’égard de l’info distillée via le Web souvent qualifiée de médiocre.

    Le prestigieux prix Pulitzer, qui existe depuis 1904 pour distinguer nombreux domaines s’est, avec le temps, fait la renommée d’être celui qui couronne chaque année un travail journalistique. Même s’il garde aussi des attributions de prix aux arts et aux lettres, par lesquels des auteurs sont appréciés et deviennent attendus auprès du large public, c’est celui de la presse qui est le plus mis au devant. Mais certains journalistes, particulièrement européens et francophones qui considéraient les médias comme leur chasse gardée et exclusive, restés sceptiques de ce qui se fait en dehors de leurs cercles, viennent d’essuyer le revers qu’ils ne s’imaginaient certainement pas.   

    Créé en 1904, mais réellement mis en place en 1917 en commençant cette année la désignation de ce que son jury considère une excellence, le Pulitzer offre une récompense de 5000$, augmenté à 10 000 pour le travail présenté en texte, aux rubriques suivantes : l'éditorial, la caricature, la photographie, le roman, la biographie, le théâtre, la poésie, l'histoire et la musique. Mais le fait de l’avoir pour un auteur, dans l’une de ces activités et disciplines, donne une ligne en or dans le profil et le CV de celui qui l’obtient.

    La montée du Web se confirme d’une manière à ce que l’information est traitée avec une qualité qu’on ne reconnaissait pas. Malgré que la quantité et l'immédiateté de la mise en ligne n’étaient jamais ouvertement démenties, cette nouvelle habilitation apporte deux appréciations qui méritent d’être notées :

    •          La faculté de rapporter des actualités par l’investigation de proximité. Chose d’ailleurs enviée par tous.
    •          De même que le traitement, avec des commentaires assez rigoureux, profonds et argumentés, s’établit comme lié à l’innovation prise en charge grâce aux NTEC « Nouvelles Technologies de Communication ».   

    Annoncés le 12 avril 2010, les distingués de cette année sont deux participants activant sur des plateformes comparable à notre POPULI-SCOOP. Une contributrice du site « ProPublica » le site qui finance des enquêtes et un caricaturiste « Sfgate.com » du San Francisco Chronicle.  La première avec sa journaliste nommée Sheri Fink, et le second pour le dessin de presse de Mark Fiore.

    Sheri Fink, Pulitzer 2010 en journalisme 

    Sheri Fink, Pulitzer 2010 en joyurnalisme

    Caricature de Mark Fior, Pulitzer 2010

    Caricature de Mark Fior, Pulitzer 2010

    La journaliste Sheri Fink avait écrit un article, publié le 27 septembre 2009 sur « ProPublica », à travers lequel elle a relaté comment, dans un hôpital de Louisiane, le « Memorial Medical Center », lors de l’ouragan « Katrina », l’euthanasie était appliquée à certains patients dans l’impossibilité de les sortir des lieux de la catastrophe, par faute de la crue des eaux. « ProPublica », où publient leurs sujets nombreux étudiants des écoles de journalisme, fournit aussi des articles au New-York Times lequel a diffusé la même enquête quelques jours auparavant, dès aout.

    Un autre grand prix du journalisme, le Polk Award 2010 , a également primé la vidéo d’un amateur postée sur le net. Oui, souvent celle dite avoir été prise par un simple téléphone.  On peut y voir Neda, la jeune femme tuée par balle lors des manifestations de protestation qui ont suivi l’élection présidentielle iranienne de 2009. Neda est devenue depuis le symbole de la lutte contre l’oppression qui vise à la fois la démocratie et le Net.

    La presse traditionnelle est bien sûr encore restée dans la course pour le Pulitzer pour 2010. Le Washington Post a raflé quatre prix, devançant, chose rare, le New York Times qui a eu trois prix. 


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