• Zemmour Eric, un concepteur dans le cas d’espèces

       -/- Les races humaines dans les mémoires qui croient encore que la tribu d'en face est d'une autre race... -/- 

    Mardi 25 novembre 2008, par N.E. Tatem avec ARGOTHEME

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    La race des seigneurs a le bras long. Elle a aussi la vue infaillible pour, à travers la couleur des peaux humaines, percevoir les races... Si votre chien fait une mue qui lui change la couleur de sa robe, faut-il croire qu'il s'est tapé une mutation capitale qui lui fait un déplacement d'une race à une autre.


    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p><o:p> </o:p>L'établissement dans la sémantique et l'ensemble de la culture des langues que les races existent bel-et bien, pourtant ne se différencient que par des interprétations aléatoires et inopérantes scientifiquement, date certainement de l'ère où l'homme des cavernes connaissait sa tribu et voyait des races, le plus souvent ennemies, dans celles qui n'étaient pas sienne.
     

    Le capital génomique individuel à chaque être ne définira pas mieux cette pseudo-existence des races, que le fourvoiement du journaliste Eric Zemmour a, la vogue obamania oblige, clamé lors d'une émission de télé. Comme résidu des perceptions étriquées du supérieur sachant se promouvoir en savant, en génie et maître de la distinction des espèces, on ne verrait et entendrait de plus machiavélique...
     

    Brûlot, ce sujet, une fois abordé, est une braise que chaque main le tâtant et ne s'y aventure jamais à le prendre. Toutes les bibliothèques épluchées, on n'y trouve pas la thèse expliquant les nuances et l'explication des complexités pour les paramètres de différenciation entre races. Même les dicos ne prédisent pas clairement la formulation exacte. Celui, de l'académie, à qui doit-on une certaine autorité se limite à l'idée primaire de la compréhension primitive, il se limite à "Lignée, ensemble des ascendants et des descendants d'une même famille." Puisque la notion de famille relève davantage du vocabulaire de l'ère récente de l'atome, la tribu du Neandertal et celle de bien avant ou après lui, est une race à elle seule.

     

    En ce qui concerne celles des chiens, pour parler d'un ancien compagnon et celui qui porte bien la notion « de race » en laisse, elles sont faussement galvaudées pour qu'elles soient perçues à partir d'un point diffus, basé sur les apparences différentes d'une bête à l'autre. L'aïeul commun de la société canine reste le loup, ou bien quelque chose de semblable, et pour toutes les époques.

    Si on appliquerait les mêmes règles aux humains et selon l'interprétation du journaliste, qu'on incriminerait davantage par celui qui s'adonne à l'apologie du colonialisme et d'autres démoniaques louanges, qu'un caniche noir est d'une autre race par rapport au blanc et celui ayant une robe brune ou abricot serait inéluctablement un métis. La couleur serait donc l'indicateur primordial de la race... Pardi donc, selon ce raisonnement, on crée des races à partir des métissages puisque tel deviendrait le cadrage du pit-bull, le croisement le plus répandu.
     

    En France les séquelles de la mémoire coloniale joue sur toutes les tables, le ping-pong des répliques échangées comme la patate chaude, puisque le tison du brasier racial est sous la puissante tirade théâtrale : « cachez-moi ce sein que je ne saurai voir... » Un intouchable et même dangereux sujet !
     

    SOS Racisme a réagi, à cette inadvertance d'un journaliste défiant et souvent insistant sans circonspection pour l'usage du vocabulaire français, avec une désaffection du rôle de cette association. Ce qui dit long que la vérité est là, dans son rôle et non ailleurs en matière de concepts. Le communiqué répliquant à Zemmour se distingue cependant de soulever qu'il est médiatique et assure une audience. Mais il est aussi connu comme « le loup blanc » qui a ses carnages dans la bergerie : « Nous nous étonnons qu'Eric Zemmour soit encore invité sur ces sujets, alors que ses dérives sont de notoriété publique. »
    Les intervenants d'une négritude aspirant à une réhabilitation sociale ne peuvent rester indifférents à la boutade qui a aussi mobilisé plus largement la blogosphère. D'ailleurs en majorité, ils doutent d'une interprétation pleinement assumée. « Insouciance ou ignominie ? » dit Patrick Lozès, le plus écouté des français noirs qui se porte en chantre de la diversité.
     

    Seule l'acrimed, certainement préservée par le travail collectif et d'observation des médias, se garde de riposter en calquant l'étonnement devant le peu importe que les scientifiques ignorent.
    Et c'est bien l'illustre encyclopédie Wikipédia qui tente une définition, on ne peut meilleure, appropriée pour atténuer les appréhensions qui frisent la manipulation. Une fois de plus la supériorité du blanc semble aussi gouverner le sens des mots.
     

    Ce n'est pas qu'il faut éviter d'en parler. Mais le faire sans en apporter des réponses, telles les populistes pour satisfaire de ce que les interlocuteurs préfèrent écouter, de renouvellement des idées qui ne sont pas statiques au fil du temps, c'est demeurer dans les significations de jadis. Le cas de la langue française, nous sommes loin de l'ère où indigène équivalait autochtone.

    Ce que Eric Zemmour semble avoir hérité dans ses...


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