• Algérie : des réformes sans responsabilité, ni stature et démunies d’objectif.

    Le vent du Printemps Arabe a soufflé, après la Tunisie, d’abord en Algérie. Puis place était laissée à la Révolution des Jasmins qui a été suivie de celle de Place Tahrir en Egypte. En Algérie une forme d’organisation a tenté d’encadrer, amis surtout la déclaration de lancer réformes est tombée en promesse. La-voilà arrivée, mais elle reste creuse sans contenu, ni réels buts de changement. Seulement le maintien des despotes qui ont dirigé le pays pendant des décennies se dessine.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Des discours répétés, sortis des méandres du dogme de l’ex parti unique : un train de réformes sans tête, ni queue.

    Faite des mains des acteurs du système régnant depuis la guerre de libération, qui a mis à mal la notion de république en falsifiant la constitution de son pays, cette corruption a rendu fantoche Bouteflika. Maladif pour une subversion quasi présente et quotidienne dans l’ensemble, il est obligé de mettre sur la planche à malaxer la farine en pâte à pain : des pseudo-réformes. Moi ou bien chaos !

    Le despote est ébranlé d’une gronde de la société civile algérienne contestataire, qui s’inscrit dans ce qui est le Printemps Arabe. Tourner-en-rond, jusqu’à quand le pouvoir algérien peut-il encore tenir ?

    Puis sauvé d’une noyade par Sarkozy qui l’invita au G8, du mois de mai, le président algérien traîna un pesant boulet, d’un 3ème mandat anticonstitutionnel... jusqu’à Deauville pour croiser les grands, sortir d’un isolement certainement plus angoissant que les troubles violents de l’Algérie... Obama lui tourné le dos ! Image montrée dans nombreuses télés !

    Les langues de bois habituelles ont repris promptement du service, telle une chorale à la gloire des réformes. Les démagogues, de la boîte idéologiquement fermée, tous affidés àla classe officielle complètement rejetée par les nouvelles générations, donnent écho au despote. Une renommée internationale générée par ce qu’était la place du pays dans le monde que par son effort, leur fait respecter le Raïs. Mais pas seul, et toute sa cohorte, les noms de l’ancienne garde embusquée dans une ubuesque légitimité historique, disentVIVE LES REFORMES.

    Revenus au devant de la scène, qu’un certain Bensalah présidant le Sénat s’est mis à animer, les marionnettes sont sorties, les têtes blanches, comme de greniers poussiéreux. Elles chantent la sérénade des réformes ! Contrairement à l’histoire qui suit un autre chemin.

    Elles marchent en ordre, l’hymne dans la voix, pour sauver les brigands ayant fait usage de torture, après avoir abusé de censure, à l’encontre des élites d’Algérie. Ces dernières ont préféré l’exil pour échapper à une dictature qui dit son nom et assume son empire du mal. Et où des journalistes, adhérents à la nouvelle exhibition, croient venir le changement de l’intérieur d’un régime qui a été soldé par une constitution devenue un labo de réformes et un cirque d’amendements.

    Voilà des années que réformes après d’autres, toutes policées les unes que les autres, tentent de garder les meubles du régime que la pourriture a inondé dès les premières heures de l’indépendance, pour ne pas dire depuis les premières, avant 1962, exclusions et les vieilles "guéguerres" de clans.

    Puis les lourds médias, relevant de la même famille dite révolutionnaire qui a plus de pratiques mafieuses, alias la mafia politico-financière, que d’entrain à accepter la révolution démocratique. Celle, dite du Printemps Arabe, qui inonde des contrées entières sous le label du "Printemps Arabe".

    Dès la décennie 70, alors que Boumediene gagnait son aura auprès du peuple, des arsenaux tonnaient l’arrivée de réformes, toujours plus nouvelles et même modernes mais, loin d’être propres. Le train passe, paraît-il des réformes, il fallait sauter dans le premier wagon. Si la locomotive a eu son échappée furtive avec la colère de la jeunesse, sinon et alors s’accrocher à la dernière voiture pour noircir, derrière et après soi avec le chaos, les espoirs naissants.

    Escamoter la révolte de janvier qui a suivi, comme inspirée, de la révolution des jasmins, telle est la seule visée d’un débat, pour parler de réformes. A suivre bien les propositions d’ici et là, elles sont présidées d’un hallucinant contenu : le vide dans toutes les analyses et le ton anxiogène des discours. Alors que Bouteflika lui-même ne dit point son mot, comme ankylosé dans une illégitimité handicapante.

    Tout peut changer ! Sauf les têtes (les personnes) qui depuis de longues décennies ont de la médiocrité et des corruptions comme religion avant bien l’islam. La religion qu’ils ressortent, au peuple berné, aux moments des grands leurres.

    Inexorablement, la marche des nouvelles visions contestataires que la jeunesse algérienne ne cesse quotidiennement de relancer en grèves, manifestations et blocages d’institutions, pousse à chasser les sbires qui sont à l’origine des atrocités. Celles non encore cicatrisées et menaçantes de retours sans cesse planifiés.

    Le système politique algérien tente de gérer le soulèvement. Il contourne les choses et table sur la programmation de nouveaux dédales pour contenir la révolte sourde mais habitant profondément de larges et différentes couches de la population. Il promet comme en Libye ou en Syrie : moi ou bien chaos !

    Parmi les miroirs aux alouettes donnée à la population, l’ouverture de l’audiovisuel au privé. Or loin s’en-faut, l’illusion est tellement gigantesque que même les gens des medias ne croient pas, car l’impossibilité est vivace.

    Mais qu’un projet d’amendement de la constitution soit encore redit, il faut vraiment être du parti du président Bouteflika pour le croire. L’actuelle première loi du pays dispose-t-elle déjà d’une validité quelconque pour qu’elle encaisse sereinement une nouvelle réforme ?


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