• Intervention militaire française sur résolution de l'ONU et approbation de la Ligue Arabe

    L’ONU a écouté la Ligue Arabe qui verse sa confiance dans les révoltes populaires qu’elle ne peut démentir.

    Scène de liesse, à Benghazi, après le vote onusien. Les peuples arabes qui se reconnaissent dans la résolution sanctionnant Kadhafi et ses "Batalgyas" (nom donné -entendu en Egypte- aux mercenaires servant les despotes), ont partagé la signification de ce texte.

    Pourtant sans vraiment comprendre les positions de ce qui est "*la communauté internationale*" quand il s’agit du cas d’Israël !

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    Cet article a été publié par POPULISCOOP POPULISCOOP -scoop populaire- Ecrire et publier un article. -Scoop Populaire 

    La foule a accueilli le vote de l’ONU par des cris de joie. Cinq de minutes avant, des explosions et des tirs de DCA ont été entendus. Le texte a obtenu dix voix pour, zéro contre et cinq abstentions, dont la Chine, la Russie et l’Allemagne. Le Conseil de sécurité des Nations-Unies, à New-York, a voté une résolution instaurant une zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye.

    Finalement la ligue arabe a, pour la première fois de son existence, été majoritairement d’accord, à l’exception de l’Algérie et la Syrie, pour une sanction contre Kadhafi. Le fou empruntant des diagonales est exclu, des rangs, du vaste giron arabe, par ses frères disent-ils tous ! La confrérie défaitiste des monarchies et des despotes est ébranlée par le réveil des peuples avides de liberté.

    La ligue arabe s’est, la première, prononcée pour la création de la zone d’exclusion aérienne, pour endiguer l’assaut final de la petite armée, mais assez organisée, restée Fidel au bouffon qui de Tripoli. Ce dernier ne se lasse pas de jouer ses lamentables comédies, qu’un fils né dans les méandres d’un trône structurellement tribal.

    L’ONU n’avait pas encore voté son verdict. Et la voix de ligue arabe a bien fait entendre qu’il faut arrêter le sanguinaire. Sous l’impulsion de rebelles, qui par mimétisme révolutionnaire de la Tunisie et de l’Egypte, veulent chasser des régimes aussi bien inégalitaires et sans libertés. Pour une fois cette organisation a montré la divergence fondamentale qui indique que les dirigeants ne pas légitimes du point de démocratique.

    Le président français a déclaré qu’il est prêt pour une frappe des forces françaises si les pays arabes prennent part. Delà à ce que ces derniers passent à l’acte, il y a les dires deKadhafi qui aurait financé la campagne de Sarko. Ce n’est pas la première que des prétendus financements frauduleux de la campagne présidentielle de Sarkozy est soulevé. Une norme constitutionnelle en mesure de provoquer la destitution mais les preuves sont loin d’établir quoique-ce-soit.

    La France se contente en réalité d’uniquement de l’aval des pays arabes. Mais souhaite associer plus de monde en préconisant la tenue samedi à Paris d’un sommet tripartite Union européenne-Ligue arabe-Union africaine.

    Arrêter l’offensive de Mouammar Kadhafi, interviendra dès le vote de ce jeudi par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution autorisant ces opérations.

    La résolution franco-britannico-libanais visant à mettre fin à la répression du soulèvement contre le régime du dirigeant libyen, a été défendu par Alain Juppé Le ministre français des Affaires étrangères. Qui déclara à son arrivée : « en cas de vote positif, sur lequel Paris se dit confiant, la France et ses partenaires mettraient très vite la résolution en oeuvre. »

     

    Lybie : Pile ou Face ?

    SI LES SOUTIENS ETRANGERS RESTENT TIMIDES, C’EST UN SIGNAL FORT POUR ECRASER LES AUTRES MOUVEMENTS DU "PRINTEMPS ARABE".

    La violence avec laquelle Kadhafi réprime les citoyens de son pays qui ne sont pas d’accord avec sa pérennité à la tête de l’Etat, sans moindre alternance démocratique, a montré à d’autres pays arabes qui vivent des manifestations, la méthode de terminer avec leurs révoltes. En effet à Bahreïn et au Yémen, le déchaînement des appareils répressifs est devenu plus virulent et sanguinaire.

    Défaite ou bien repli de la rébellion libyenne, les forces de Kadhafi mènent l’offensive.


    Depuis les démonstrations des militaires restés fidèles au despote libyen, qui gouverne sans partage et d’une manière clanique, depuis plus de 4 décennies son pays, un net recul des contestataires est constaté. Ce qui montre aussi leurs faiblesses en matière de combats armés, par leur perte de terrain. Désormais une suite d’offensives qui mettent en défaite les rebelles. La difficulté de ces derniers, est de ne pas être capables de mener une guerre aussi minime et sanglante à la fois, que celle à laquelle ils se sont trouvés confrontés.

    Kadhafi indispose la perception des expressions citoyennes du printemps arabe et amoindrit les conséquences de ce qui s’est passé en Tunisie puis en Egypte. Plus gravement des blocages fatals sont dressés contre les autres tentatives de démocratisation enclenchées dans nombreux pays arabes, où les frondeurs ne manquent pas.

    Les forces de Mouammar Kadhafi prennent de vitesse les diplomaties du monde, toujours hésitantes en ce concerne une ingérence préconisée. Avec une forte position favorable, de la Ligue arabe, aux révoltés acculés jusqu’à Bengazi par les assauts qui n’épargnent guère les civils, le paranoïaque colonel risque les tribunaux internationaux. Et même dans ce cas, il faut que G. W. Bush soit aussi jugé à ses côtés. Sinon les peuples aujourd’hui désobéissants ne croiront jamais en ces juridictions internationales.

    Les bastions de sédition qui sont des bourgades comme des oasis dans le désert, tombent, l’une après-l’autre, sous la force de frappe de l’armée du colonel. L’Onu, interpellée par la ligue arabe, a vite avalisée la création d’une zone d’exclusion qui limiterait la motorisation de l’aviation militaire des forces loyales au Zaïm. Ces dernières se contenteront des routes, et s’exposeront ainsi aux frappes chirurgicales. C’est aussi une protection assurée pour les insurgés, contre les attaques aériennes. Le conseil de sécurité ne compte pas se réunir de sitôt…

     

    La victoire au pile-ou-face !

    Il est difficile pour ce qui est la communauté internationale d’être crédible, de nier que les victoires de Tunisie et d’Egypte ne soient pas des leçons à suivre. La répression au Yémen et en Libye, laisse croire que les déboires du printemps arabe tournent court. Ils finissent écrasés par les chefs d’Etats qui sont plus des carriéristes. Des tyrans à ne vouloir aucunes alternances à leur règne absolu. Maintenant que l’odeur du pétrole est plus forte en Libye, fera des convoitises…

    Ces mouvements de révoltes sont spontanés, il n’y a aucun doute. Cependant leurs similitudes et leur géographie interpelle la conscience humaine. L’humanité est face à des despotes, comme les désarmés d’une insurrection incertaine. C’est un très mauvais signal envers d’autres dissidences éprises de démocratie, de faire tomber leur mur de Berlin nous apprennent nombreux commentateurs.

    Les pays occidentaux qui font cette communauté internationale ont été moins chauds pourtant, lors des révoltes de Tunisie et d’Egypte. Sous le prétexte « de la menace islamiste », les dictateurs contenaient un terrorisme. Réduisant les libertés dans ce sillage. Les islamistes qui soutiennent Al-Qaïda, suite aux agressions en Afghanistan, puis en Irak, sont très présents en Yémen et Bahreïn.

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :