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Lextradition de Rafik Khalifa très attendue en Algérie : "La KLEPTOCRATIE"du sérail algérien empêche le développement.
Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME - .
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Pour accélérer l’extradition de l’escroc Rafik Khalifa, qui est plus un modèle de prédateur né dans le bercail des dirigeants qui ont toujours gouvernés l’Algérie. Selon un représentant du ministère de la justice, les autorités judiciaires ont présenté aux britanniques des éléments de preuves concernant les chefs d’inculpation constitutifs d’infractions. Afin de presser sa livraison.
Depuis le 7 janvier 2007 s’est tenu au tribunal de Chéraga relevant de la cour de Blida, banlieue ouest d’Alger, le procès de la plus grande affaire d’escroquerie qu’a connu l’Algérie. Les pratiques connues mais jamais élucidées, de gestion désastreuse de la colossale rente algérienne que génère ses ressources naturelles notamment énergétiques, l’affaire a fait couler beaucoup d’encre, tant pour son gigantisme que pour l’attente qui tenu en halène l’opinion algérienne et d’ailleurs.
En Angleterre où s’est réfugié le milliardaire déchu, d’où il avait réfuté par le passé toutes possibilités de son extradition en l’absence de convention entre les 2 pays et surtout en défendant par des propos assez authentiques même s’ils sortent de la bouche d’un escroc : « l’injustice régnante dans son pays d’origine ». En France où les ambitions de cet arnaqueur se sont bien disséminées et où il a été aussi condamné, on avait aussi déclaré aussi officiellement que son extradition était possible. Les échos sont restés mesurés du fait l’appréhension des procédés équivoques dont s’est habituée l’administration algérienne pour hâter le rapatriement de ce justiciable condamné à la prison à vie par contumace. Et en France l’affaire a été complètement mise en berne.
Décrété jeudi 25 juin 2009 par la justice britannique, l’extradition vers le pays d’origine n’a plus d’empêchements. Sauf bien sûr que cette décision ne peut se concrétiser, car il faut encore qu'elle soit confirmée en appel après le recours que les avocats du concerné soit rejeté avec une confirmation de la sentence.
L’ignominie de ce banditisme en col bien blanc, reflète le contraste entre l’espérance d’un pays à construire après sa libération et la prédation dont sont capables ceux qui font main basse sur les moyens qui favorisent le développement raté de l’Algérie à cause du système de pillage perdurant. Les autorités algériennes, largement critiquées par les citoyens au plan intérieur de ne pas avoir voulu faire les démarches nécessaires pour rameuter cet enfant du sérail devenu le personnage incarnant fortement le système régnant depuis que le pays a recouvert sa souveraineté. Côté algérien on se justifiait que le Royaume-Uni détenait la personne et avait toute latitude de le remettre à la justice qui l’a condamné. Côté anglais, et même ailleurs de part le monde, aucune certitude n’a jamais été perçue pour le faire payer sa truanderie appartenant complètement aux cercles du pouvoir en place et qui n’a jamais cédé malgré les révoltes populaires qui l’ébranlaient.
L’aspect idéologique avec lequel s’explique ce scandale ramène au profil de Rafik Abdelmoumène Khelifa. Repris de justice, condamné à 6 reprises pour des larcins avant de ce lancer dans les hautes sphères, ses manigances sont affiliées aux règles destructrices qui visent les capitaux à caractère social, où les plus démunis des algériens mettent leurs expectatives en plus de bien-être. Il faut noter que le principal instigateur intenta aux secteurs du logement social OPGI (Office Publique de Gestion Immobilière). Les caisses de la sécurité sociale qui ont été poussées, par on ne sait quelle dégénérescence des décideurs, à léguer la gestion de leurs comptes à une banque sans solvabilité, des œuvres sociales de mutuelles. Les banques étatiques qui détenaient les comptes d’entreprises publiques (et non privées) les plus performantes et ceux des particuliers dont beaucoup de l’immigration, se sont vues assigner à léguer leurs ressources à la Khelifa-Banque.
Le jeune homme d’affaire algérien qui s’est illustré en France avec le sponsor du prestigieux club français de football, l’OM (Olympique de Marseille), avait un pieds bien implanté au niveau de baie cannoise où il était propriétaire depuis l’année 2000 de trois luxueuses villas, un hôtel particulier à Cannes ayant appartenu au milliardaire excentrique connue sous le nom de Môme Moineau, puis d’une boîte de location de voitures de luxe, avant de fonder une chaîne de télévision, Khalifa TV, et une compagnie de transport aérien, Khalifa Airways, ainsi que des relations avec les 2 grandes figures artistiques, Gérard Depardieu et Catherine Deneuve, à coup de chèques de 50.000 euros pour lui faire bonne figure.
Video 1 –portait en Flash -
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Match et diner avec BOUTEF
Parodie
En réalité le scélérat, né dans les carcans de la « Kleptocratie » qui sévit depuis l’indépendance dans ce grand pays pétrolifère maghrébin, n’est qu’un écumeur sans vergogne. Dès l’intéressement de la justice algérienne à cette histoire, la liquidation judiciaire de ses entreprises a été déclenchée à la vitesse de l’éclair en France. Un apurement qui a, sans sceller le dossier, précipité un certain effacement des traces de cette affaire dans les médias. Et a amoindri les appréhensions qu’attendait l’opinion française pour avoir laisser la porte ouverte au loup pour qu’il pénètre la bergerie !
La désuétude du modèle de réussite
Rejeton d’un certain Laroussi Khelifa, qui a été ministre de la santé dans le premier gouvernement algérien de postindépendance, lui-même pharmacien de son état au même titre du larron fils qui fonda un empire financier aux convoitises largement appointés aux secteurs commerciaux que productifs. La hâte de se remplir les coffres ne fait aucun doute, du point de vue où la notion de création de richesses n’a jamais eu lieu.
Le contexte idéologiquement propice qu’outre mesure, car il était montré aux jeunes algériens comme le modèle parfait de réussite, dans lequel est né le groupe Khelifa est marqué par le passage à l’économie de marché, d’une Algérie déjà secouée depuis des lustres par de tels méfaits camouflés d’une opacité qui ne permettait guère de les déchiffrer. Fuites de capitaux et accaparements des faramineux ressources segmentées au profit des cercles du pouvoir du FLN dirigeant, et non le FLN libérateur qui lui reste un symbole de décolonisation, étaient depuis longtemps dans les bouches.
A l’arrivée de feu Boudiaf à la présidence de l’Algérie après de l’arrêt des élections de 1991 qui allaient introniser les ultras islamistes au pouvoir, Jean Zegler député européen de Genève lui a fait parvenir une lettre dénonçant l’existence de beaucoup de biens immobiliers, sur les boulevards de Bernes (la capitale helvétique) et de sa ville (Genève), appartenant directement à des notables du régime ou à des intermédiaires. Il avait même proposé de les récupérer pour le compte de l’Etat algérien. Boudiaf a été assassiné, au bout du sixième mois, par un de ses garde-corps et ce projet est tombé dans les oubliettes.
Le retour de Bouteflika, renommé pour des suspicions de même nature, n’arrange en rien l’existence et la conception d’une mesure de poursuites judiciaires ardues. Lors de son passage sur la chaîne de télévision Al-Jazeera, RAK (Rafik Abdelmoumène Khelifa) cita l’actuel président algérien, du point de vue qu’il est à l’origine de sa chute. Et du côté historique, il révèla que son géniteur faillit l’exécuter pour désertion en 1958. Cette dernière information a été reprise par le quotidien « Ouest-France » du 3 février 2007 sous la plume de son correspondant à Alger.
Quand apparaît le « golden boy » Khelifa, outre la libéralité idéologique en offensive, les frappes du terrorisme islamiste accomplissaient l’élimination physique du fleuron intellectuel et intègre de la société civile naissante, afin de taire toute possibilité de mise à nue du passif des détrousseurs d’antan sur le point de blanchir les fortunes amassées, ou de barrer la route aux familles de type camorra dites « politico-financières » qui sévissaient outrageusement dans l’importation. La filière européenne de voitures touristiques dites « CH » (1) d’âge avancé et dont les cartes grises les présentaient récentes, qui a été découverte à la même époque, illustre les méthodes frauduleuses d’entrée des produits d’import. Affaire qui reste dans les annales algériennes comme une tare pour l’absence d’expertise et de contrôle des services publics, donc les raffermissements profondément entrantes dans les rouages décisionnels.
L’affaire Khelifa éclata le jour où 3 cadres de « Khelifa Bank » ont été arrêtés à l’aéroport international d’Alger alors qu’ils tentaient d’expatrier frauduleusement dans leurs bagages 2 millions d’Euros. Depuis seul la division bancaire du groupe Khelifa semble concerner la justice. La magistrate, madame Brahimi Fatiha, en tête du procès apporta les chiffres suivants, en guise de fonds dérobés d’une banque née, dit-on, de la vente d’une maison co-héritée avec un frère –Lakhdar- et une sœur –Hafidha- du principal instigateur suite à la falsification de signatures : « 2,292 milliards de DA, 1,796 million de dollars US, 8,1 millions d’euros, 7,42 millions de francs français (1,13 million d’euros), 8.700 francs belges (215 euros), 2.615 Deutsch marks (1.337 euros), 12.570 francs suisses, 57.360 livres sterling, 210 dollars canadiens, 500 marks finlandais (84 euros) ».
De toute évidence la confrontation des classes rentières proches des autorités qui se sont succédées en Algérie depuis 1962, constitue le soubassement de cette affaire. Les responsables cités en l’occasion du jugement vont d’un chef de gouvernement à quelques ministres, certains pour avoir fermer les yeux devant la gabegie et d’autres pour avoir pris part dans le montage d’un groupe financier pillard. Environ 1000 personnes sont auditionnées à titre de témoins ou d’inculpés et beaucoup au même titre que RAK sont en fuite et sous mandat d’arrêt international.
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