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LOtan se cherche un ennemi.
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Après 60 années d’existence, l’Otan élargie à de nouveaux pays, s’enlise dans le nettoyage de l’Afghanistan des hordes intégristes composées de Talibans et des adeptes d’Al-Qaïda. Voila déjà 8 ans que l’opération dans le pays des pachtounes dure. L’alliance semble avertir les européens d’une frappe imminente, visant le vieux continent comme se plaisent les américains à désigner l’Europe, des « djihadistes » de l’islamisme que la CIA (et l’Otan complaisante) a entretenu par le passé. Et qui sont maintenant les seuls les adversaires dans le climat conflictuel qui donne du boulot aux militaires.
Créé en vue d’obtenir le concours d’autres Etats, et d’abord des Etats-Unis et du Canada, au profit de la sécurité des Occidentaux, telle est la motivation originelle de L’Otan. Le déclenchement fut donné par la France et la Grande-Bretagne qui ont signé un traité d’alliance et d’assistance mutuelle, le 4 mars 1947 à Dunkerque. Les 2 pays ont été rejoints l’année suivante par les trois du Benelux (Belgique, Luxembourg, Pays-Bas). La mitoyenneté continentale avec l’URSS ne pouvait, à travers la première vision franco-britannique, résulter que sur le scepticisme idéologique entre deux blocs antagoniques. Deux règnes différents quant à la pratique du pouvoir sur le peuple qui venaient, chacun sur un front tenant en tenaille l’ennemi, de terrasser le fascisme allemand.
L’aboutissement à la signature du traité de l’Atlantique Nord, à Washington le 4 avril 1949, institue l’Alliance atlantique. Dans son article 5, le traité de Washington définit les termes de l’engagement de défense commune, scellé par la création de l’Alliance. Elle comprend alors dix pays européens (Belgique, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni), les Etats-Unis et le Canada. D’autres pays se joignent à l’Alliance en 1952 (Grèce, Turquie), en 1955 (République fédérale d’Allemagne), en 1982 (Espagne). Malgré l’absence d’une confrontation directe entre l’est et l’ouest, bien des influences sur le reste du monde ont été ouvertement dans les tactiques d’urgence que l’histoire mettait au devant.
Les stratégies qui ont guidé les longues échéances ont fini par se terminer par le démantèlement du Pacte de Varsovie. Au temps où le socialisme avait son aura, les décolonisations s’inspiraient de la révolution d’Octobre et les mouvements politiques et armés qui les présidaient utilisaient les kalachnikovs. L’élargissement a connu, après le dégivrage de la guerre froide, une nouvelle donne en 1999 avec l’adhésion de la Pologne, Hongrie et République tchèque.
Enfin, lors du Sommet de Prague (2002), l’OTAN invite sept nouveaux pays (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie) qui deviennent aussi membres à part entière de l’Alliance le 29 mars 2004. Mais l’alliance découvre, après ces impulsions lui changèrent de visage, que son rival, l’URSS le leader du bloc adverse a disparu. D’où le début d’un questionnement identitaire lié à la mission : contre qui ?
Al-Qaïda et les talibans dessinent une devanture qui tend à donner sur le monde musulman comme risque de tensions envers les intérêts occidentaux. Si la situation de l’Afghanistan tient le premier plan dans l’échiquier de l’Otan, sa connotation d’opposition entre civilisations est la seule perceptible. En filigrane dans cette distribution, se dresse en arrière plan et en avant-scène, le spectre iranien. Cette quête de trouver l’objectif de l’alliance militariste occidentale, pousse certains nostalgiques à croire croient encore que la Chine est un ennemi potentiel. D’autres plus ancrés dans l’ancienne configuration du monde qui a subi une domination occidentale marquée par l’époque colonialiste, s’en remettent simplement à voire encore la Russie une menace.
Ce pays à qui le fabuleux Poutine a su dégager une forme de pérennité de la conduite du système étatique, évitant le démantèlement de l’Etat-Nation russe ainsi que de la préservation des zones d’influence qui ne soient pas soumises ou membres de l’Otan, reflète que la recherche du maintien de cette domination est de mise. Le conflit avec la Géorgie et l’installation aux frontières russes de missiles et d’équipements balistiques antimissiles américains avec ou sans le cadre de l’Otan, ont donné possibilité pour cette disposition trouve aussi un client éventuel aux armées alliées.
Les pacifistes de part le monde pensent de leur côté que le clash des civilisations est le seul prétexte du système de tensions guerrières actuelles. Comparable à celui qui a, tout récemment avec des mensonges, placé l’Irak en une cible à abattre. Mais c’est un nouvel bastion de terroristes qui a été mis en place. Un fief de « djihadistes » qui peut dans l’avenir être plus dangereux que la nébuleuse Al-Qaïda qui a main-basse sur des tribus afghanes et pakistanaises. Et que l’Otan n’arrive pas à détruire malgré la faiblesse des moyens de cet ennemi.
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