• La France au commandement de l’OTAN : clash à la diplomatie autonome !

     
    En 1966 sous la houlette de De Gaulle, et du gouvernement dirigé par Georges Pompidou, la France a choisi de quitter l'Otan. Le général l'a annoncé, en passant par-dessus le gouvernement et le Parlement. A l'époque, un débat de haute teneur a pris 2 jours le 19 et 20 avril. Dans l'hémicycle il a été des plus chauds, avec une levée de boucliers aussi bien des centristes que des socialistes, qui aujourd'hui montrent un autre visage, le contraire de celui de jadis. Conjointement et originellement, ils ont été les porteurs de la riposte avec une mention de censure, restée dans les annales de l'histoire, dénonçant le retrait de la France de l'organisation militaire intégrée.
     

    Réveille-toi De Gaulle, Sarko retourne la veste !

    Les héritiers du gaullisme plaident de nos jours la sauvegarde d’une image, qui fait fierté, sereine et pacifiste du patrimoine historique et diplomatique français quant à la décision, qui prend l’air d’être un sentiment individuel du président Sarkozy de faire rejoindre les forces armées du pays au commandement de l’Otan.

    Déjà inaudibles, sur plusieurs questions de haute importance, les socialistes traînent comme un boulet, la négociation secrète et en catimini de François Mitterrand de ce retour au giron atlantiste. Les centristes qui reflètent aussi une manichéenne lustration d’un nationalisme de bas étage, aussi retrouvent l’autre chemin que celui qu’ils ont adopté par le passé.

    Le retournement de situation, auquel il faut le noter avec insistance que seuls les communistes gardent une ligne constante de conduite bien inébranlable. Actuellement ça n’a rien à avoir avec l’argument fort plausible jadis avec « le déséquilibre au profit du bloc soviétique ». Aujourd’hui seul un relent simpliste d’une opposition béate, avec le pire danger que des politicards, à la limite de la médiocrité, tentent de défendre une idée vraiment noble qui distingue bien ces communistes qui peuvent se targuer de rester debout quand le reste s’effondre. Un capital, non négligeable, de valeurs échappe à la perception de la population qui a l’air de ne pas s’impliquer à ce sujet. C’est une question vitale, qui a trait à la défense militaire pleinement ancrée sur le "particularisme français".

    La France a gardé de ce fait historique, du retrait de l’Otan, une certaine souveraineté qui lui a valu d’avoir depuis, que cela reste vraiment à méditer et à comprendre, de prendre des décisions diplomatiques assez autonomes devant l’unilatéralisme des USA qui pousse inéluctablement les alliés à des aventures souvent au bénéfice des vendeurs d’armes surtout américains. Car il y a ceux qui croient, surtout en France, à des dividendes industriels et commerciaux, c’est de l’illusion ! Et ce n’est pas l’invasion de l’Irak, fomentée et basée sur le mensonge de l’existence d’armes de destruction massive, qui dément la franche et honorable position française qui reste l’une des plus louables parmi les récentes et marquantes dans l’Histoire contemporaine du monde occidental.

    M. Fillon devra demander, en ce 11 mars lors au conseil des ministres, et conformément à l’article 49.1 de la Constitution, l’autorisation d’engager la responsabilité du gouvernement dans cette initiative qui brade une autonomie de défense stratégique. Et c’est pour la doter d’une légitimité préalable... Puis le 17 mars prochain, il présentera sa politique à l’Assemblée nationale, ou seul ce contenu politique justement, tel que l’ont demandé les parlementaires socialistes qui brandissent ce premier sujet des désaccords. A la suite de quoi, les députés débattront puis voteront.

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    Ce retour de la France à l’Otan sera officialisé le 4 avril, lors du sommet organisé à Strasbourg et Kehl en Allemagne, à l’occasion du soixantième anniversaire de l’alliance atlantique.

    Il provoque aussi des remous à l’UMP dont certains membres rejoignent, avec un regain de fierté, l’opposition coalisée maintenant : gauche et MoDem. L’ancien premier ministre, Dominique de Villepin dont les proches réclament son audition par les commissions des affaires étrangères et de la défense, s’oppose en termes tranchant, à cette volonté très collée, et allant comme un gant sur une main, à la personnalité de Mr. Nicolas Sakozy. Même Jean-François Copé, a estimé sur i-Télé que la France « va se trouver rétrécie sur le plan diplomatique » et « sera plus vulnérable au terrorisme », dans le cas où… Guy Tessier, le président UMP de la commission de la défense, « … on ne peut pas faire une défense européenne avec de nouveaux adhérents qui ne veulent pas payer car ils se croient protégés par le parapluie de l’Otan. » Louis Giscard d’Estaing, dont le père, VGE, est hostile au retour dans l’Otan, se dit lui aussi sans la certitude que c’est une démarche peu authentique avec la tradition de la maison France... !

    Mais le grand doute est encore plus vaste chez les citoyens français, comptant sur leurs élus de relayer leurs opinions. Les français, quoique disent les sondages, ne voient avec clarté l’utilité et l’impact réel d’un tel revirement ! Ils sont scéptiques, sinon majoritairement opposés...


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