• Les fours crématoires nazis après les évènements du 8 mai 1945 en Algérie. Fait inconnu de la mémoire franco-algérienne.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    Sétif, Guelma et Khérata, le génocide est inscrit comme une leçon pour le passage à la lutte armée libératrice.

    Les évènements du 8 mai 45 en Algérie ont été un prélude à la guerre 54/62. L’est-algérien les a couvés plus qu’ailleurs, notamment les régions de Sétif, Guelma et Khérata. C’est-à-dire géographiquement à partir de la Kabylie, communément la petite Kabylie.

    Avant que les faits n’aient lieu, et pendant les années de la seconde guerre, certains nationalistes algériens ont créé une alliance partisane dénommée les AML (les Amis-du-Manifeste-des-Libertés) qui a été plus un forum de discussion pour donner le ton à une autre citoyenneté des algériens, dans le cadre français, que celle du "second-collège" qui ne leur donnait aucune représentation équitable et suffisante, conforme à ce qui est digne d’un cadre républicain. La France avait la mémoire de la commune et des tas de références en matière de l’homme, où le colonisé algérien s’est trouvé totalement exclu et sur son sol.

    Les AML ont été suggestifs, au fil de leurs débats qui ont tenu bien les 4 années guerre, du besoin de liberté d’abord. Et d’indépendance finalement, par faute de la sourde oreille de l’occupant.

    Les communistes algériens réunis au sein du PCA (le seul parti multiethnique encore de nos jours sous le sigle du PADS), alors modérés et plongés avec le PCF, dans un débat théorique de la "Nation en Formation" chèr à Maurice Thorez  -secrétaire du PCF- à l’époque. Ils n’ont pas adhéré aux AML, comme nombreuses personnalités aussi. Une polémique les a aussi, sous la houlette de leur secrétaire Amar Ouzeguène, mis en opposition féroce avec les AML.

    De même que les Oulamas, l’association des sages musulmans guidée par Benbadis qui tenait aussi un discours d’assimilation, n’ont pris part aux AML. Ces derniers ont été plus perçus au début comme un élément comblant un vide, suite à une faillite ponctuelle de la classe politique, ont beaucoup servi à ce colmatage.

    Les AML, pour dire une vérité historique, ont chauffé à blanc la population algérienne. Ils ont bien brandi le droit à une citoyenneté qui s’est vite mué à l’aspiration d’indépendance qui n’était pas un projet assez mûr et crédible.

    C’est pour cette raison que les communistes et les oulamas n’ont pas suivi, l’absence d’un véritable projet historique. Cette action politique, AML, qui s’est avérée une aventure parce qu’elle est à l’origine conflictuel et de confrontation sans bases logistiques ou attaches idéologique. Elle a débouché, comme inachevée en matière d’anticipation de l’avenir, sur les massacres de 45 000 algériens par une riposte musclée et aveugle des colonialistes qui, sous prétexte de rétablir l’ordre, ont pratiqué des expéditions sanguinaires.

     

     

    Après les faits, c’est-à-dire le 9, 10... 11 mai etc, les humanistes, dont nombreux français, se sont préoccupés de la répression qui a été infligé, non pas seulement l’armée régulière colonialiste, mais aussi certains colons virulents. La grande riposte était aveugle pour taire ces AML qui ont profité de l’opportunité d’une guerre qui a secoué le monde entier. Après les évènements du 8 mai 1945, les arrestations ont été quasiment très larges, tous les militants algériens de l’époque ont été internés. Pratiquement aucun n’a échappé !

    A Guelma, extrême-est algérien où aussi la révolte a grondé, et dans un village dénommé Sédrata et par le passé, comme ville romaine connue avec le nom de, "Héliopolis". Un fait marquant a eu lieu et reste inconnu, y compris pour les historiens algériens.

    Après-coup donc, le regard des humanistes devait constater ce qui s’est passé ?

    A la veille de l’arrivée d’une délégation à Guelma, les cadavres des révoltés qui sont restés 2 jours, après les faits, aux places où les morts ont eu lieu, l’armée et les colons se sont empressés et ont voulu effacer les traces de leurs crimes. Ils ont utilisés le four bruleur d’un gisement de plâtre, situé à Sédrata, pour carboniser les nombreux cadavres. Mais les blessés, étaient aussi nombreux, ont été introduits dans la salle à feu.

    Alors blessés et cadavres ont été passés, pour ne pas être vus par les humanistes, à la crémation. De même que les plus récalcitrants des insurgés ont été introduits, pour les servir d’exemples et terminer avec leur ténacité. LES FOURS CREMATOIRES DES NAZIS ont été aussi un fait des évènements du 8 mai 45 en Algérie.

    Je tiens à noter que certains français ont été vraiment contre la répression, dont nombreux médecins. Mais quand on se demande, pourquoi un tel fait n’a été que rarement rapporté ? La réponse coule de source, les algériens en citant les juifs se remémorent les fours hitlériens où ont été carbonisés les juifs, disent encore de nos jours : "Les fours permettaient de fabriquer du savon à partir de la graisse humaine."

    Les communistes du monde entier, avec les éclairages des algériens, ont créé des réseaux de soutien aux prisonniers internés après les faits du 8 mai 45... Ces incarcérés dans des camps de concentration qui n’ont à en vouloir aux bagnes, sont restés des mois et certains bien plus d’une année...


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