• Les paradoxes de la diversité en France.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME

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    Encore une fois, un genre de statu quo est tenu quand Yazid Sebag, le commissaire à la diversité, a prôné des statistiques pour mesurer les présences de la diversité dans l’entreprise et les instances étatiques et leurs auxiliaires. Paradoxalement ce sont SOS-Racisme et Fadéla Amara qui s’y opposent sans formuler des explications intelligibles. Comment les blocages sont entretenus, tel est ce sujet. Et si des statistiques permettent une meilleure étude, donc un bon traitement, de la diversité dans l'entreprise et les rouages étatiques.

    Avant de mettre en ligne notre article au sujet du projet d'élaboration des statistiques de la présence de la diversité humaine en France, il est bien nécessaire de proposer ce déblayage concernant les difficultés auxquelles sont confrontées les populations faisant objet de discriminations. Bien sûr les paradoxes sont réels. Il va sans dire que ces statistiques, qui tiennent à cœur Mr. Yazid Sebag le commissaire nommé par la droite de l'UPM, peuvent constituer un matériel de haute importance pour dégager comment sont les amères réalités et leur enjoindre les correctifs plausibles. Paradoxalement c’est la droite française qui a pu trouver des ministres issus de la diversité. Et elle a un discours qui place le pragmatisme d’ouverture sur les populations marginalisées parmi ses fréquents thèmes.

    Traditionnellement fermée à toutes nouvelles immigrations et attachée à l’aspect sécuritaire, l’UMP imprégné de la conduite chiraquienne qui a montré sa valeur après le départ à la retraite de son principal mentor, elle n’a pas hésité d’appliquer ses engagements dans le sens du changement du paysage, selon les nouveaux visages du personnel, de la gouvernance française. Aux citoyens français, ce parti a su dirigé les feux de la rampe sur son action en la matière, avec la singularité de la désignation de Rachida Dati à la tête d’un ministère de souveraineté. Auparavant l’UMP avait déjà placé à la tête de celui des anciens combattants Hamlaoui Mekachra et a fait appel au sociologue et écrivain Azouz Begag pour tenir un secrétariat d’Etat. On attribue d’ailleurs les démissions qui ont été prises, ainsi que leur grande médiatisation par complicité de nombreux organes d’informations du 5ème pouvoir, au niveau du cabinet madame Dati, à une dénégation de sa tête d’arabe plutôt qu’à ses méthodes de travail. Et c’est la pétition des 270 magistrats qui a été fomentée en plein mouvement social avec une revendication complètement délictueuse, exigeant de la garde des seaux des excuses publiques envers deux de leurs collègues sanctionnés par leur hiérarchie, qui a de son côté indiqué l’ampleur des exclusions.

    Cette sommation donné en préalable à la reprise de travail, a largement dénoté combien cette nomination a-t-elle provoqué de refoulement, d’exaspération et de froideur au sein du cercle pourtant ayant devoir à garantir la légalité et ceux que les observateurs classent comme néoconservateurs.

    Si la droite n’imagine plus des exécutifs gouvernementaux sans de nouveaux visages, et tente de parsemer son personnel de cadres issus de la diversité. La gauche, étonnement hésitante, campe sur ses pires replis. Mourad, leader du mouvement du mouvement des lycéens des débuts des années 90, a attendu plus de 5 ans sans que son adhésion au PS ne soit admise. Il a fallu l’intervention de Jack Lang, tel un grossier piston, pour permettre sa recevabilité. Au PC, une froideur donne le tournis aux jeunes beurs qui tentent de participer à l’expression par leur présence dans les rangs de cette formation politique. Certaines candidatures communistes, comme celle du 20ème arrondissement parisien, aux dernières élections législatives ont essayé de désamorcer ce freinage qui accentue un clivage qui met en distance les jeunes issus de l’immigration par rapport au PC. Un parti qui se considère le cadre approprié pour les exclus. D’après le témoignage d’un certain Ali qui se veut et se déclare communiste, son anecdote arbore des comportements plus qu’offensants. « A chaque fois que je me trouve parmi un collectif de la gauche communiste, je suis pris pour un pickpocket. Les gens me scrutent d’un regard suspect.

    Certains me montrent ouvertement quand ils cachent, d’une manière humiliante, leurs poches ou leurs sacs. Et d’autres n’hésitent pas d’une façon accusatrice de me traiter comme un intrus… », Raconte-t-il avec la honte dans les propos. Les verts comblent le déficit de la gauche, mais là plus qu’ailleurs les compétences sont soumises à une criarde mise à l’indexe de l’improbabilité. Soi-disant médecin, soi-disant journaliste, soi-disant écrivain est souvent pris le militant écologiste n’ayant pas le teint et le nom occidental s’il dispose de bagages intellectuels. La population de l’hexagone a connu de grandes mutations où l’intégration a effacé les particularités pour certains. Les instances officielles qui travaillent pour juguler les disparités entre français de souches étrangères ne manquent pas. Car les différenciations naturelles, d’apparence et de patronyme, sont les principaux critères servant justement à l’ostracisme dont sont victimes les citoyens discriminés. Justement les cadres politiques ont chacun une interprétation, quoi qu’en pensent leurs composantes humaines, idéologique qui leur revient. Mais tous aussi tentent une surenchère flottant entre nationalisme et sélectivité de compétences. Il est vraiment délicat pour un cas de discriminé de prouver, ou de faire croire à ses interlocuteurs, son savoir-faire ainsi que son amour au pays qui l’a vu naître.


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