• OCTOBRE DES POLISSONS

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    Par N.E. Tatem avec argotheme


     


    Première partie :   Le ricochet fatal de la médiatisation et de la sociologie urbaine


     

    Climat doux côté mercure, l'été se prolonge. Mais l'automne est annoncé déjà, les feuillages flétrissent et prennent les éblouissantes couleurs du feu. Les échauffourées entre jeunes et policiers polluent ce charme ravageur envié à une saison qui a fait sienne de la lutte des classes et de son immense idéal qui a coupé le monde en deux, au niveau de l'axe européen où l'est et l'ouest divergeaient. Les pans qui restent d'un mur mythique ont fait des émules sur les frontières des USA/Mexique et Israël/Palestine. Faut-il expliquer, ici, la genèse du mur de Berlin. Et des fois sans qu'on les érige physiquement, des remparts insurmontables séparent les hommes. Ceux qui n'ont pas de barricades pour se faire entendre des dieux, s'attaquent donc à la représentation de la justice et aux symboles vulnérables pour disjoncter la société.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />Faut-il dire réduire les émeutes en simple riposte de délinquance ébranlée dans ses fiefs par la répression de son économie secrète. Certains analystes de ces actes de polissons s'offrent de labelliser ces actes de désespoir en livrant les bilans des prises de drogues des quartiers dits « sensibles ». Des fois les presses de tous bords feront bonnes et constructives mines en taisant l'amalgame - le Figaro du 26.10- entre le fléau multiséculaire de la truanderie et du piratage avec celui de crise contemporaine mais combien persistante.Oui la question du traitement médiatique de ces événements, sous le socle et la bannière d'une sacralisation malvoyante de l'ordre républicain, apporte du combustible au feu que l'eau au moulin faiseur de pain. Les gens apprennent à commémorer, un millier de personnes se sont regroupées un an après la mort des 2 jeunes de Clichy-sous-bois et les deux agents qui les ont traqué, se remettent, un an plus tard, à l'authentification de leur malveillance envers de jeunes citoyens qui cachaient à vrai dire leur identité que leur bout de « chite ».La lourde vérité, de la confrontation inégale de l'objet de terre face à celui de fer, emprunte souvent des chemins tortueux et escalades remparts et barricades pour parvenir à laver les souillures qui obstruent les pores pourvoyeurs de la mémoire.

    Déstructurés, sans grades, sans perspectives, sans tribunes et mis en marge du bien-être de la patrie qui les a vu venir au monde, ne sont pas certes les raisons approuvables pour saccager au feu des bus, des magasins, des voitures et édifices qui répondent aux besoins collectifs. Par contre une cause est valable. Elle a la forme cynique d'un autisme des acteurs et corps constitués pour la médiation comme les médias. Et elle incarne tout le contenu abjecte des pratiques de refoulement et de mise à l'écart des jeunes issus de ces cités faite pour le sommeil et où il est, depuis lurette, difficile de fermer l'œil.


    à suivre ----> 2ème Partie : LA GRANDE EGLISE SANS LA CHARITE 


     


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