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Panorama de la crise du capitalisme, les dérives plus déprimantes que jamais.
Des experts ou bien des charlatans, la solution de sauvetage du capitalisme mercantile s’éloigne tournant le dos aux bourses et aux banques.
La récidive des soubresauts de la crise, surgie à l’été 2008, secoue férocement les pays capitalistes. Elle influence et a des conséquences sur le reste du monde. Mais sa géographie, ses territoires et ses fiefs sont fixés.
L’occident malgré les mobilisations, qui finalement de donnent que de modiques résultats, porte encore ses propres vulnérabilités et ses peines. Elles angoissent les experts qui, travaillent à sauver la maison qui brûle n’ont l’air finalement d’être des charlatans. Ils enjoignent de l’espoir aux cœurs, comme des baumes, des politicards, sans atteindre les peuples qui ne cessent de manifester. Alors que les dirigeants n’osent plus promettre quoique ce soit.
Les pays les plus fragiles comme le Portugal, la Grèce et l’Espagne pour citer ceux auxquels les médias ont déjà réservé nombreuses observations, vivent même la déchéance tentant de limiter la casse. Leurs taux de chômage dépassent les 20%, ce qui reflète la misère sociale qui touche leurs populations qui n’ont plus de pouvoirs d’achat et de réjouissance pour les inégalités. Puisqu’elles subissent des réductions draconiennes des acquis sociaux, qu’ils prenaient par un passé récent pour inébranlables. Dans ce contexte, les retraites, les soins et la plaisance sont dans le collimateur des restrictions. Alors que l’immobilier, comme en France encore plus cher, augure aussi la privation infligée injustement à de larges populations aux revenus réduits. Par le passé, c’était la bourse qui flambait !
L’Irlande qui fut un havre fiscal aux sièges de grands trusts et sociétés transnationales, est touchée au cœur même du système financier qui a permis de croire au bel-âge de ce pays : les banques aussi. A l’image du tremblement de terre qui a secoué l’Europe, simultanément après la pulvérisation de la bulle immobilière des USA, la ruine est bancaire touchant plusieurs institutions qui ont des traditions bien bancales.
L’accueil, en Irlande, de domiciliations sociales d’entreprises, d’envergure internationale, voire les plus importantes du monde, ainsi que de cabinets usant de l’e-économie n’accouche en rien de richesses matérielles concrètes. Et encore moins elles ne créent pas les emplois escomptés que peuvent occuper les irlandais.
Le marché de dupes s’internationalise au détriment des spécificités régionales.
Les spéculateurs des places boursières européennes, américaines et aussi japonaises qui gèrent les fonds de l’ensemble du système capitaliste sont l’expectative, après presque trois années la reconnaissance, sans localisation ou identification, des failles. Les faillites, comme les craches boursiers, sont de plus en plus imprévisibles et quasi instantanés. Et prennent des formes réduites, ciblant des entités économiques en rapport le monde informatique entre autres, qu’on pensait déjà projeter dans l’avenir. Ils se succèdent quotidiennement pour faire chuter, souvent de 40 à 1 $, les titres des entreprises en quelques heures.
Les banques, en ricochet de ses micro-assauts, découvrent des gouffres dans leurs liquidités. Et sont donc incapables aussi bien de mettre à la disposition des investisseurs, réels ceux qui fabriquent des productions matérielles, de l’argent frais et de sauver la gestion des dépôts, des comptes de clients, conseillés à les placer en bourses. Même leurs compétences ou rôles sont mises au doute.
Après le vent de panique qui a mis à genoux les plus vulnérables pays d’Europe, qui ne s’attendent pas encore à une quelconque reprise, la bourrasque dure encore. Les menaces s’étiolent et s’étalent, dispersant et dispensant le syndrome de l’épuisement des anciennes puissances économiques. Le globe terrestre se reconfigure non seulement en replaçant la répartition des richesses, mais aussi en disposant les nouvelles tendances en rapport avec l’innovation. En diversifiant les sources des produits qui fournissant les marchés, les parts des échanges se répartissent autrement que comme jadis.
La mondialisation économique n’est plus à ses balbutiements. Clairement elle impose désormais une pléiade de pays émergents qui se démènent des dépendances externes pour répondre à la consommation de leurs citoyens. Dans plusieurs domaines et même les plus délicats qui ont marqué leurs peuples de souffrance, comme les famines, la marche vers l’autosuffisance a fait des pas.
Derrière les grosses pointures (Chine, Brésil, Inde, Mexique…) des pays à fortes croissances, se dessinent une seconde catégorie, composée de plus nombreuses contrées qui, fait suite à leur stabilité dans l’adhésion à la mondialisation des échanges. Surmontent superbement le sous-développement, plus nombreux d’Asie, d’Amérique et d’Afrique aspirent à être dans les premières loges des peuples qui n’ont plus besoin d’être satisfaits par les écoles, du mode de vie, de l’exotisme et de la sophistication qu’on leur a produit ailleurs. Même l’Afrique et la majorité de ses pays sont dans leur 5ème année de croissance positive à plus de 5%...
La crise montre que la macro-économie sert l’essor économique global, comme en Chine ou au Brésil, sans être relayer avec efficience envers la social-économie des microcrédits.
C’est en Inde que la ruine, d’ailleurs partielle, des microcrédits est ressentie. Non pas comme conséquence directe de la crise que redoutent les géants, mais parce que l’expérience est arrivée à maturité et s’avère un dépannage sans grande efficacité quand le bénéficiaire n’est pas très créatif. Son précurseur Muhammad Yunus, à travers l’institution bancaire « la Grameen Bank » au Bangladesh, a donné espoir à nombreux pays pauvres.
Actuellement les leçons sont tirées, seules les TPE (Petit Entrepreneur) épris de problèmes actuels comme écologiques et inventifs, comme en technologie, s’en sortent. Même l’artisanat s’il ne répond pas à l’exigence de fabriquer des produits sous pénurie et ayant une forte demande locale, ne trouve ses comptes. Les 6 à 10 millions de petits crédits, de 100 à 2000€ contractés, sont dans l’impossibilité d’être remboursés. Les suicides des endettés sont devenus les situations fréquentes pour les populations dont la précarité est au centre de leur subsistance.
Même cette pratique des micro-financements n’a pas été dans les critères de relance ou de dépassement de la crise en occident, où l’ancrage d’un capitalisme à jamais arrogant ne laisse pas place à de nouveaux entrepreneurs. D’abord elle n’a pas été considérée comme issue à la crise, ce qui est rationnel. Et elle est surtout perçue comme une méthode exclusive des pays pauvres. Et pour laquelle on se mobilise, en occident des fois, en direction de ces pays sous-développés. Ensuite, il s’avère que les bénéficiaires sont plus les classes moyennes car initiées à l’entreprenariat, selon le premier Rapport de l’Observatoire de la Microfinance, publié en 2009, sur la situation en France. Or celle-ci ne peut réussir à se développer dans un pays comme la France qu’en collaborant étroitement avec le secteur bancaire traditionnel.
Et dès lors que les banques traduisent une autre perception avec l’exclusion des moins solvables de sa clientèle, et sont plongées dans la tourmente d’une crise qui gangrène leurs us commerciaux, comment s’imaginer un avenir aux PME (Petite et Moyenne Entreprise) et TPE (Toute Petite Entreprise) avec la mise en place de financements en mesure de les hisser comme acteurs dans la sortie de la crise. L’engrenage où est pris le capitalisme tourne est une austérité plus drastique envers ceux qui ne résistent pas aux déploiements des économies émergentes sur leurs territoires.
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