• Harry Roselmack en investigation chez islamistes, avec son émission "Immersion"

    Sur TF1 le 13 avril, plongée dans l’islam intégriste de France. - Investigation journalistique –

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    Harry Roselmack dont le professionnalisme n’est plus à confirmer, continue ses travaux médiatiques haletants et très instructifs. Bien de ses prospections auprès des petits peuples, dont « Immersion », sont d’une facture dispensant aux larges publics quelques réponses à des curiosités véritablement vivantes et quotidiennes. Des matières que la vulgarisation permet d’assouvir les esprits épris de mieux connaître leurs prochains et concitoyens.

    Tel au microscope, les agrandissements des mutations sociologiques de la France, à l’orée du nouveau millénaire, que tente Harry sont comme des médiations intervenants lors de questionnements qui taraudent des consciences éprises de mieux comprendre. Mais l’angélisme à l’égard d’une plateforme idéologique, l’islamisme, qui secrète profondément des relents « subversifs » (qui eux ne sont pas à plaindre), constitue un risque de dédouaner le versant violent d’une montagne volcanique. Ainsi le projet « sociétal » théocratique qui a déjà existé et a été déjà dépassé par les connaissances et le savoir humain, et n’ayant que le repli pour se préserver et la brutalité pour se faire entendre, ne peut être réhabilité en le dissociant de toutes les pensées affreusement criminelles qui le génèrent. Qui des français n’aurait pas entendu parler des récentes 200 000 victimes algériennes ? Pour ne citer que cette communauté très présente en hexagone.

    Avant même sa diffusion, sa nouvelle enquête a créé nombreux remous. Les polémistes qui ne sont pas tous et toujours haineux, surnagent devant un peu candide défouloir excitant des passions. Et pas souvent jovialement, pour certains communicants autour de l’islam français. Mais aussi des mordus intéressements sont attachés de savoir les recoins où évolue la France, sur le plan de la recomposition de sa population héritière des mémoires partagées avec des ailleurs et de lointaines contrées par le passé annexées. Et encore différentes sphères et plusieurs milieux : médiatiques, politiques et scientifiques auront cette fois aussi la substance, au menu de leurs programmes télévisuels, celle qu’ils désirent juger quand elle leur est transmise. Tant la crédibilité des réalisations de ce journaliste dégage une forte vision des choses « de société » et une qualité informative des plus recherchées, elle apporte d’utiles éclairages.

    « En immersion » avec le sujet des fondamentalistes musulmans, sera diffusée sur TF1 le 13 avril, en troisième partie de soirée vers 23H30. Harry Roselmack a côtoyé pendant trois semaines des salafistes musulmans de la ville Marseille qui est une cité à forte population de confession musulmane. Il propose, d’après les premières impressions croisées sur le Web sur son émission, une appréhension logiquement affinée par l’écoute des « salafistes » eux-mêmes que d’autres journalistes ou bien les tenants d’une pseudo-tradition française, chère au président du groupe UMP du sénat, ne sous-estiment pas tant.

    Le professionnel face au polémiste de tradition française et de bon teint

    Zemmour face à Harry Roselmack
    envoyé par prince_de_conde. - Regardez les dernières vidéos d'actu.

    Zemmour face à Harry Roselmack envoyé par prince_de_conde. - Regardez les dernières vidéos d'actu. Après celle qui a concerné la cité dite « sensible » de Villiers-Le-Bel (Val-d’Oise), dont la réputation s’est faite avec de violentes émeutes qui avaient éclaté en novembre 2007, après la mort de deux adolescents. Le journaliste qui a marqué les esprits d’un large public avec la pratique musulmane du sacrifice du mouton de l’Aïd, en tentant de vérifier s’il était possible de procéder à un abattage à domicile « le fameux mouton dans la salle de bain », ne change pas d’orientation que sa chaîne lui certainement commandée. Il continue sur le même registre mais avec un nouveau thème. Toutes modesties et retenues associées, il compte faire une présentation d’une communauté souvent masquée d’une nébulosité relevant de sa propre nature.

    Selon la dépêche de l’AFP, TF1 avait comme projet une présentation, par Harry, des pratiques « radicales » des grandes religions monothéistes : l’islam, le judaïsme et le christianisme. Son choix s’est finalement porté sur la religion qui fait débat avec des histoires de foulard qui est devenue, au fil des ans, une escalade avec l’apparition de la burqa comme nouveau accoutrement des femmes dont l’intégrisme est souvent, par étroitesse, attribué à la misogynie ou le machisme. La chaîne jugea que traiter des trois religions, même deux heures d’émission ne suffiraient pas. Le premier numéro de cette émission, dont le concept est basé sur l’investigation sur des univers inconnus ou renommés inaccessibles aux médias, avait été diffusé en novembre 2009.

    « Il ne s’agit pas de donner une tribune aux salafistes mais de découvrir leur milieu, leurs pratiques, pour ensuite les faire connaître aux téléspectateurs », explique-t-il selon l’article de l’AFP. Avouant par la même occasion qu’il ne connaissait pas grand chose à cette communauté, et donc vient d’apprendre... A-t-il saisi la portée des discours posés ces divins qui ont cautionné depuis la condamnation de Selamn Rushdi jusqu’aux actes du 11 septembre 2001. Et argumentant sa découverte, il propose son point de vue qui reproduit celui qui se dit : « différent de celui de nos sociétés occidentalisées et matérialistes ».

    Sur Skyrock Harry : un militant qui vous veut du bien

    « Quand un jeune homme de 24 ans explique que sa préoccupation principale est sa vie future au paradis, et que toutes ses actions ont pour but de l’y préparer, nous réalisons à quel point nous sommes différents », relève Harry Roselmack. De quoi relativiser cet irrationnel comportement avec le contexte où le créationnisme et toutes les religiosités sont à la fois soutenus par les décideurs sous la pression de leurs électorats, mais aussi supporté favorablement par des idéologies aux manipulations opiacées et sans contrôle devant les ferments de moult dérives.

    Il fait abstraction des dessous théoriques de la politique des islamistes, qui ne traduit en rien celle de l’ensemble des musulmans. Quand il propose : que la majorité des salafistes français n’avait pas une interprétation « belliqueuse » et « menaçante » de l’Islam. Elle est fondamentalement obscurantiste et réduit tous les éclairages des acquis scientifiques humains à néant, devant les préceptes d’ailleurs trop généralistes et archaïques sortis du livre qui guide la dernière grande religion monothéiste qu’à rencontré l’humanité avec le messager Mohamed.


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  • Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    3ème article : L’Aipac isolée : ses démesures de soutien à Israël préoccupe les américains et toute l’humanité !

    POUR LIRE, les précédents sujets, vous cliquez les liens ci-dessous ou bien les articles précédents sur ce blog :

    - La première partie : L’Aipac isolée : ses démesures de soutien à Israël préoccupe les américains et toute l’humanité ! On les croyait désespérément et à jamais rapetissés par les faucons qui ont mené la guerre et l’invasion en Irak. Et pour laquelle ils étaient, avec nombreux diplomates des pays du monde, fermement opposés.

    - La deuxième partie : Une crise incroyable entre Israël et les USA, une majorité d’israéliens ne veut pas la paix et assure, comme l’Aipac, Netanyahou de soutiens inconditionnels

    Les mouvements de gauche américains, inspirés et stimulés par la démarche de l’actuel président, ne se taisent plus. La nouvelle orientation de la politique américaine, interne et vers l’étranger, a été grandement justifiée pour sa tendance idéologique. Plus en exergue auprès du large public, par la loi sur la réforme du système de santé qui ne lui pas été une mince et facile tâche, elle ne cesse de gagner des sympathisants. Les partisans libéraux des formes d’égalité se sont finalement réveillés, encouragés par et dès l’arrivée au pouvoir d’Obama.

    Comme le cas actuellement du traitement de la dénucléairisation de l’Iran, ils soutiennent la démarche du président, mais c’est bien le conflit dit israélo-palestinien qui les préoccupent le plus. Nombreux démocrates juifs ont été écartés de l’administration pendant les 8 ans de l’ère Bush. Une vendetta sans merci, se tenant à huis clos, entre les principales organisations juives américaines les mettaient en mauvaise posture dans une véritable chasse à l’homme.

    En réalité ces dernières décennies, et en particulier depuis la Guerre des Six Jours en 1967, les Etats-Unis se posaient toujours la même question. Sont-ils en mesure à mettre de côté leur propre sécurité et celle de plusieurs de leurs alliés pour soutenir les intérêts d’un autre et seul Etat ? Qu’est Israël.

    Israël reçoit environ 3 milliards de dollars par an en d’aide directe inter-états, l’équivalent d’environ le cinquième du budget de l’aide allant vers l’étranger. Outre que chaque israélien bénéficie d’une aide annuelle de quelques 500 dollars, inscrite au budget américain. Pour cette année 2010 ces chiffres ont été très surveillés et avec une pression très vigilante des lobbys pro-israéliens qui n’ont pas été indifférents dans leur étroite veille, y compris de ceux préoccupés par la paix. Pour la première fois, la Maison Blanche a suggéré très timidement de revoir ces soutiens, mais au niveau du congrès les choses n’ont pas encore assez bougé.

    … et tablent aussi de participer aux financements à toutes les campagnes électorales se tenant aux USA, puisque cet enjeu est capital.

    La publication, en 2009, sur You tube de la vidéo concernant Avigdor Lieberman reste historique. On attribue à cette vidéo, à J Street, qui a provoqué une hostilité à Lieberman qu’il ne peut même pas venir à Washington. Et depuis il lui est difficile de visiter les Etats-Unis.

    Parmi les regroupements qui ont émergé le - J Street PAC - (J Street Political Action Committee) de naissance récente, depuis 2008, est celui qui a connu une fulgurante évolution. Il se dresse aux premières lignes de contestation de la représentation, par l’Aipac, des juifs aux Etats-Unis. Et se distingue d’être avant-gardiste et est le premier et le seul Political Action Committee qui a pour but de démontrer qu’il existe, pour postuler à un poste fédéral par des élections, une alternative de soutiens aux campagnes.

    Car l’enjeu de financement des campagnes électorales est primordial. Il propose aussi un soutien politique et financier sérieux de la part d’un grand nombre d’Américains partisans d’une solution au conflit du Proche-Orient. Il parle même au nom de ceux qui pensent qu’un changement de cap de la politique américaine ferait avancer les intérêts des États-Unis au Moyen-Orient et promouvrait une paix véritable, tant pour la sécurité d’Israël que pour l’ensemble de la région.

    Tous les observateurs en Israël, aux USA, en Europe et dans le reste du monde lui accorde (à J Street) de menacer le monopole de l’Aipac. A sa tête Jeremy Ben-Ami, directeur exécutif de J Street et ancien conseiller de Bill Clinton. Il a déclaré "Nous voulons donner la parole à la majorité de la communauté juive américaine libérale et ouverte et qui est contre la guerre d’Irak et s’oppose à une guerre contre l’Iran". Lors d’une récente, début mars 2010, action de levée de fonds qui s’est déroulée en une journée, j Street avait prévu ramasser 15 000$, la tirelire a explosé avec plus de 50 000$.

    Jamais de telles formulations n’étaient entendues par les juifs américains et venants d’un des leurs. Cependant dans la presse aussi et en 2006, les universitaires Stephen Walt de Harvard et John Mearsheimer (¤) de l’Université de Chicago ont provoqué une tempête quand ils ont publié un article affirmant que des groupes, comme l’AIPAC, avaient poussé la politique étrangère américaine dans un sens pro-israélien souvent contre les intérêts nationaux de l’Amérique. Pour lire leur article - 1ére partie - et - 2ème partie - et la version, non publiée, en anglais.

    Même si J Street tarde à prendre une ampleur qui le mettrait en égale puissance avec l’Aipac, il soulève un débat déjà amplement désiré. Il consiste à expliquer la stratégie et la morale d’un soutien américain à une seule partie, ce qui n’est pas admis et logique. Un autre choix pourrait faire évoluer les Etats-Unis vers une position plus conforme à ses propres intérêts nationaux, aux intérêts des autres états dans la région, et aussi aux intérêts à long terme d’Israël.

    Ce qui intéresse les américains, et à plus d’un titre les démocrates, comme une nécessité absolue, c’est une discussion franche sur l’influence du Lobby juif. De même la question est ouverte sur les intérêts des Etats-Unis dans cette région vitale. Le bien-être d’Israël, ce qui est sa sécurité, est l’un de ces intérêts aussi purement américains. Mais l’occupation de la Cisjordanie continue et les actes barbares de Tsahal, comme à gaza, sont très récidivants. Ce qui éteint toutes les lueurs d’espoir. De même, cette situation contredit, la partialité entre Israël et les partenaires arabes des USA dans la région. Les efforts de Washington pour favoriser la démocratie à l’étranger risque de ne pas être ressenti crédible. Elle rend hypocrites ces empressements, dans le monde pour les pays sans démocratie, quand il s’agit de pousser d’autres états à respecter les droits de l’homme.

    Il est impossible de s’imaginer que cette nouvelle tendance dans la diplomatie américaine passe en douceur. Les membres de J Street, ainsi que tous les partisans d’une paix définitive au Proche-Orient qui doit être juste et équitable, sont harcelés. Les accusations d’être anti-israéliens les suivent partout lors de leurs actions. Et l’accusation antisémite, pour les non-juifs, est d’une simplicité insupportable.

    (¤) - John Mearsheimer est professeur émérite R. Wendell Harrison de Sciences Politiques à l’université de Chicago et est l’auteur de The Tragedy of Great Power Politics.

    - Stephen Walt est professeur émérite des Relations Onternationales à la Kennedy School of Government d’Harvard. Son plus recent livre s’intitule "Taming American Power : The Global Response to US Primacy".

    POUR LIRE, les précédents sujets, vous cliquez les liens ci-dessous ou bien les articles précédents sur ce blog :

    - La première partie : L’Aipac isolée : ses démesures de soutien à Israël préoccupe les américains et toute l’humanité ! On les croyait désespérément et à jamais rapetissés par les faucons qui ont mené la guerre et l’invasion en Irak. Et pour laquelle ils étaient, avec nombreux diplomates des pays du monde, fermement opposés.

    - La deuxième partie : Une crise incroyable entre Israël et les USA, une majorité d’israéliens ne veut pas la paix et assure, comme l’Aipac, Netanyahou de soutiens inconditionnels

     


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  • Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    Pour lire la 1ère partie de cet article : L’Aipac isolée : ses démesures de soutien à Israël préoccupe les américains et toute l’humanité !

    La décantation étatsunienne s’opère actuellement sur la place forte de l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee). Elle est placée sous silence par les dirigeants de ce lobby qui semble devenir la hantise du peuple juif partout où, l’aura et intelligence, de ce dernier, sont respectés.

    De sa réunion annuelle qui s’est tenue du 21 au 23 mars 2010 avec 7500 congressistes, le seul résultat qui a émergé et auquel tient fermement cette structure, est de faire perdurer le conflit du Proche-Orient. L’écho de cette rencontre a partout résonné, mais peu accepté dans sa signification habituelle même s’il a été encore une fois réitéré : avec Israël quelque soi sa politique. Ces idées ne rayonnent plus au-delà de la sphère de l’Aipac.

    Et à la Maison Blanche qui s’attendait que cette ONG de fort lobbying adresse, au chef le métis, son opinion à propos de sa politique étrangère. Une mise-au-point directe et assez exceptionnelle était préconisée et attendue. On a observé plus un banditisme idéologique largement inspiré de, et favorable à, l’injuste d’une colonisation semblable à celles des époques révolues. Même si l’Aipac, est maintenant présidée par Lee Rosenberg, ex-financier de la campagne d’Obama et originaire comme lui de Chicago, la paix tant désirée se définit, d’abord en Amérique et partout dans le monde avec l’octroi aux palestiniens d’un Etat viable et souverain...

    Déjà influente pour défaire des présidents qui se risquent de ne pas soutenir publiquement Israël, l’influente et redoutée Aipac, compte actuellement 100 000 membres. Ils étaient 75 000 en 2002. Elle pèse en effet très lourd dans les finances de toutes les campagnes électorales, de tous les niveaux et hiérarchies institutionnelles, des Etats-Unis. C’est même le 1e levier politique au sein des partis, notamment des 2 grands camps des States.

    Depuis le bureau ovale, Barack Obama a scruté ces assises, sans donner de suites. Comme si l’air du vent de panique que l’Aipac voulait créer et distiller au sein de l’opinion générale, n’a eu aucun effet, sinon un bruit contraire.

    Surtout qu’en cette période du 1e trimestre 2010, des clivages diplomatiques ont été ressentis avec le coup de gueule de madame Clinton, ainsi que la colère de Joe Biden. Tous les deux blessés par le non-respect des intérêts, y compris de sécurité, de la première puissance mondiale. A l’égard de Benjamin Nétanyahou, la Maison Blanche a réservé, pour carrément ses 6 visites qu’il a effectué aux USA depuis son retour aux affaires, des accueils des plus glaciaux, marqués l’annulation de la photo du perron devant les médias pour les 2 où il a été reçu à la Maison Blanche.

    Jérémy Ben-Ami président du directoire exécutif de J-Street.

    L’Aipac a finalement opté, après son assemblée, pour l’envoi d’une lettre à tous les élus siégeant au congrès. Et qui ont été touchés aussi par la nouvelle organisation J-Street. Sachant que cette institution d’élus fédéraux où Barack Obama a siégé en tant que sénateur représentant de Chicago, approuve juridiquement les grands travaux du président. Et ce dernier ne peut agir sans son aval.

    Par cette missive, l’Aipac prie ouvertement les destinataires à recommander à Barack Obama « des relations privilégiés » avec l’allié au Proche-Orient. Sans prendre en compte les accrochages en Israël des 2 membres du cabinet du président, qui sont de non moindre rang : la secrétaire d’Etat et le vice-président élu le 4 novembre avec Barack Obama.

    Dès-lors, l’entretien du conflit israélo-palestinien et dans lequel sont souvent introduits les pays arabes, a fait le sujet majeur de la réunion d’Aipac qui travaille ouvertement, comme de son habitude, pour le maintien de son aspérité conflictuelle sous prétexte de la sécurité de l’Etat hébreu. La position de l’Aipac s’est préfigurée inappropriée pour les stratèges qui préconisent désormais l’autre voie, celle souvent souhaitée par nombreux démocrates mais peu abordée, de la paix.

    Plus clairement une nouvelle attitude se déchiffre au sein de l’opinion américaine. Elle est déjà perceptible dans les couloirs et rouages de la Maison Blanche. Les intérêts américains constituent moins un objectif de l’Aipac, devant ceux d’Israël dont l’attitude n’en finit d’agacer nombreux citoyens notamment ceux qui ont élu Barack Obama et pour les démocrates épris de tourner radicalement la page du prédécesseur G. W. Bush.

    Il se dessine aussi une résolution chez les américains, de ne plus confondre la haine antimusulmane que les terroristes de Benladen veulent ancrer dans le monde, et aux USA, par la gratuité de leur violence. Une volonté de faire une nette distinction entre le conflit du Proche-Orient, qui est géographiquement lointain des américains, par rapport aux risques d’attaques que les chefs de la nébuleuse islamiste (à ne pas confondre comme pensée ou idéologie ou bien croyance collective aux musulmans) ne cessent de leur promettre à chaque fois que l’occasion leur est donnée de s’exprimer.

    Pour lire la 1ère partie de cet article : L’Aipac isolée : ses démesures de soutien à Israël préoccupe les américains et toute l’humanité !

     


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    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    Après les récentes assises du puissant lobby sioniste, la décantation dans l’opinion américaine a pris l’envergure d’un changement, alors qu’on s’attendait à une reconduction de la pression maintenant l’ancienne situation. Vis-à-vis de colonisation de la Palestine, elle pousse vers la compréhension de l’expatriation de la population et son remplacement par l’apport de juifs venant du monde entier.

    Depuis que Barack Obama a accédé à la haute autorité, cette avancée dans la recherche de la paix pour le plus grand et ancien conflit qui secoue et porte atteinte à la sécurité de nombreux pays. De nouvelles perceptions théoriques, idéologiques et politiques naissent de jour-en-jour. Surtout que les estimations accordent que 78% des juifs ont voté Barack Obama lors de son élection du 4 novembre 2008, selon le Daily Telegraph. Comme il est reconnu que plus de 55% sont contre l’annexion de Jérusalem et la construction de logements, surtout dans sa partie Est qui tient à cœur le gouvernement israélien actuel. L'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) est désormais constetée pour représenter les juifs américains.

    Un lobby « liberal  » pro-paix , J Street, et parmi les nouvelles organisations, venue sur la scène communautaire en 2008, monopolise aujourd’hui le débat sur la reconfiguration du monde juif américain. Tellement sa présence est de plus en plus appréciée,  que les virulentes de ses rivales établies à Washington, depuis plusieurs décennies, le désignent comme une organisation radicale qui menace l’unité de la communauté. Les discrédits que diffuse ce jeune et nouveau lobby sur les positions colonialistes du gouvernement israélien, sont traités surtout en Israël et par les militants de l’Aipac comme des trahisons de renégats.  Mais ses recrutements s’effectuent à une vitesse inattendue auprès des autres organisations juives de gauche, tels -/- Americans for Peace Now, -/- Israel Policy Forum, -/- Meretz USA, ou encore Brit Tzedek v’Shalom.

    Cette épuration, des relations internationales par le truchement de l’avis général des décideurs des Etats-Unis, atteint de plein fouet davantage les organisations juives et d’une manière assez accélérée et principalement autour du conflit du Proche-Orient, le reste du monde. Et comment un autre sujet peut-il retenir les attentions dans les grandes associations qui ont jusqu’à là travailler en faveur d’Israël ? Alors la nouvelle orientation, en matière de diplomatie pour cette région du monde, est prônée par le nouveau locataire du bureau ovale pour qu’un vent de clarté suggère la solution de ce conflit.

    Les ambiguïtés qui obstruent la voie de la paix.

    Après que l’antisémitisme soit inscrit aux cultures universelles et humanistes comme l’une des plus marquantes formes de racisme, et soit largement partagée par des citoyens de tous les pays, la question de la paix au Proche-Orient ne cesse de mobiliser les décideurs comme un besoin mondial. Dès les débuts du 20ème siècle, l’antisémitisme a mobilisé nombreuses personnes et surtout d’influents intellectuels, c’était à l’heure de la montée du fascisme en Europe. Cet antisémitisme s’élude désormais de n’être plus interprété comme seulement l’affaire des judaïques, mais comme une valeur commune. Il est devenu le segment probant de l’antiracisme, du fait des persécutions qui ont suivi pendant des siècles le peuple juif.

    Ces individus sont regroupés dans de puissantes ONG, et les plus influentes sont basées aux States. Pays qui était, plus par le passé que présentement, une terre de liberté par rapport aux colonialismes récurrents et pratiqués il y a des décennies et revenant totalement aux pays du vieux continent. Entre combattre toutes formes de racisme et défendre les pratiques israéliennes, à l’égard des palestiniens, perçues de plus en plus ignobles, l’Amérique se questionne quotidiennement avec l’arrivée d’Obama au pouvoir.

    Actuellement cet antisémitisme, désormais adopté partout, est confondu par moult ambiguïtés au sionisme. Ce dernier est l’idéologie désirant une terre aux juifs afin de faire cesser leur errance. Mais il est devant l’inexistence de sols vierges, donc ne peut être imaginé sans déshériter un autre peuple de sa terre.

    Et d’une manière très politicienne, c’est-à-dire capitalisé par les tenants des idéologies de toute gouvernance pouvant être désignée occidentale, l’antisémitisme est aussi prostitué contre les droits humains. Et sert même à spolier un peuple, les palestiniens, de sa patrie en l’exilant et le cloîtrant sous le joug d’une occupation des plus cabalistiques que connaît l’humanité. Ah, encore lui le colonialisme ! Celui qui a mis des pays européens, les premiers dans de mauvaises postures. 

    A suivre...                  


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  • Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

    Dès les prémices de sa sortie des rouages de l'ONU, Mohammed ElBaradei était le plus en vue d'Egypte pour succéder à Moubarak. Malgré les entraves qui sont loin d'être des relents ou des pratiques démocratiques car institutionnelles, il ne cesse de doubler ses sorties pour marquer sa présence dans une précampagne quelque peu ignorée aussi bien en Egypte que par les observateurs étrangers. Le double objectif des élections législatives de 2010 et présidentielle de 2011 est en ligne de mire.

    L'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), prix Nobel de la Paix 2005, tente finalement depuis mars à répliquer à ses détracteurs qui voient en lui quelqu'un qui n'est pas au parfum de la situation de son propre pays. Depuis qu’il a annoncé de se présenter à la prochaine élection présidentielle, face au chef de l'Etat Hosni Moubarak qui dirige l'Egypte depuis presque trente ans, sa présence sur la scène politique égyptienne connaît de réelles avancées.

    Mais poussé par l'opinion, assez large qui mesure non seulement sa carrière que son aura, il se jette finalement dans une présence sur le terrain. L'hostilité qui semble vouloir lui résister et qui le met le plus à mal, l'accuse d'être étranger à son propre pays. Genre de cadre plus à l'aise dans les bureaux de l'ONU, et dans les inspections diplomatiques en matière nucléaire, que dans la rue égyptienne.

     

    Bouchées doubles face à une bureaucratie récurrente et un islamisme menaçant.

    Depuis début mars 2010, ElBaradei ne cesse de se déplacer auprès des mosquées dont sa prière du vendredi en fin du mois dans la grande mosquée al-Hussein. Et de rencontrer des chrétiens, pour lesquels il réserve une visite à une église copte pour les fêtes de Pâques.

    Et surtout il n’a pas manqué des séances photo avec des célébrités. Que nombreux organes de la presse égyptienne, particulièrement indépendante et d'opposition, n’ont cessé d’afficher et de reporter. Ces stars vieillissantes, après avoir été propulsées depuis les années 50 sur l'ensemble de la scène culturelle arabe et même internationale, sont encore influentes et lui ouvrent les bras. Nombreuses le regardent d'une manière admirative, comme un substitut potentiel pour le passage à un autre de régime politique au pays des pharaons.

    L'ex-patron de l'AIEA Mohammed ElBaradei, est devenu sans grande peine l'opposant le plus en vue d'Egypte, il commence à incarner l'esprit de réformes politiques. Et pour lesquelles, il s'est mis à offrir des gages et à exprimer des plaidoyers plus audibles.

    Prise dans l’étau d’une constitution qui verrouille beaucoup l’expression et l’existence de l’opposition, la scène politique du pays est comme schizophrène et ligotée dans un insoutenable enfermement. Plusieurs initiatives ont germé pour rassembler les opposants et chacune déclare ses propositions. « Le Conseil de l’Opposition Politique d’Egypte », créé par un exilé au Maroc, n’a pas encore ratissé dans les milieux qui aspirent au changement. Et « l'Assemblée nationale pour le changement », a réussi à rassembler une trentaine de contestataires qui l’ont rencontré le 23 et 24 février. Tous ont pressé ElBaradei de mener cette coalition.

    Parmi les participants à cette réunion d'opposants se trouvaient les dirigeants du Front démocratique, du Parti constitutionnel, du parti Ghad, d'une faction du parti Wafd, ainsi que de représentants des mouvements Kefaya (l'équivalent de Bezzef en Algérie) et des Jeunesses du Six-Avril.

    Embusqués dans leur chapelle religieuse les Frères musulmans ont donné le ton. Par la voix de Mohamed el Katatni, le chef du groupe parlementaire ils laissent entendre qu’une proximité de vues entre leur mouvement et celles d'ElBaradei concernant le changement politique et social. Les Frères musulmans détiennent le principal groupe d'opposition parlementaire, avec 20% des sièges. Leur parti est officiellement interdit, mais ses membres ont pu se présenter aux législatives en tant que candidats indépendants.

     Le préalable de l’amendement de la constitution soumis à un changement de cap d’après le résultat des législatives.

    Le régime en place n’a jamais entendu s’ouvrir à une quelconque alternance ou bien de donner un moindre crédit à l'opposition. Cette dernière trouve dans le retour d'ElBaradei un vecteur de rassemblement. Moubarak, qui a 81 ans et physiquement affaibli par l’âge et surtout la dernière intervention chirurgicale effectuée en Allemagne, n'a pas dit s'il se représenterait à sa propre succession. Les Egyptiens ne doutent guère à ce qu'il se représente, ou qu'il propulse son fils Gamal, 46 ans, à être candidat à sa place. Le père comme le fils ont démenti vouloir organiser une succession héréditaire, mais l’opinion égyptienne d’abord, et plus largement des pays arabes des officiels et des populations, croit largement le contraire.

    L'opposition réclame des élections libres et sans fraudes ainsi que des amendements à la Constitution, afin de lever les restrictions pesant sur les candidats à la présidentielle. Mr  ElBaradei, a demandé que soient déjà portés les amendements à la première loi du pays, car ce sont de vrais obstacles pour que le passage à l’ère post-Moubarak se fasse en toute démocratie.

    La réplique est venue de Ali el-Dine Hilal, ancien ministre et membre du Parti national démocratique (PND, au pouvoir) qui a formulé d’une manière très laconique le conditionnement déjà en place : « Si M. ElBaradei décide de se présenter conformément à la Constitution, il est le bienvenu. La seule chose à faire c'est rejoindre un parti politique. » Ce qui a été réfuté par M. ElBaradei, citant le manque de neutralité de la commission nationale des partis, présidée par le secrétaire général du PND Safouat al-Chérif.

    Sans rejoindre l’une des formations politiques en place, ElBaradei aura besoin du soutien d'au moins 250 élus, dont au moins 65 membres de l'Assemblée nationale, 25 du Conseil consultatif (Sénat) et au moins dix élus municipaux, un objectif difficile à atteindre. Tels sont les critères fixés par le texte en vigueur. Des défis pratiques sont dressés devant toutes oppositions et personnalité, cependant  ElBaradei émerge comme une force morale réelle.


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