• Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME 
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    Hamé, MC (maître de cérémonie) du groupe de rap « La Rumeur », encore une fois relaxé… 

    Les propos déliés du poète, plutôt des délits versifiés, peu conciliants sont ceux que la morale admet toujours. D’ailleurs quelle justice peut se targuer d’être impartiale sans cette éthique élémentaire, de laisser libre-parole aux troubadours ? L’épreuve de la censure étant la seule qui donne à l’artiste le statut du porteur d’idées subversive !

     

    Ce sont souvent de simples opinions en avance sur leur époque, menaçant de véracité les doxas qui disposent de systèmes injustices entre les humains d’abord.

    Huit longues années de poursuites judiciaires qui se soldent à chaque fois par relaxation, telle est l’épreuve du parcours de nombreux « rappeurs » (chanteur rap). Des disculpations prononcées une suivant l’autre, mais point de certification au droit de cité de l’art non-conformiste. Comme instance butoir, la cour de cassation, a donné ce mois de juin 2010, finalement et encore une fois qui sera peut-être la dernière, raison à Hamé, la tête pensante du groupe « La Rumeur », contre l’ex-Ministre de l’Intérieur.

    L’affaire a commencé quand Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, engagea les poursuites pour «diffamation, atteinte à l’honneur et la considération de la police nationale». Pour ne pas nuire à l’art musical, souvent imprenable, aucune chanson n’est visée par la plainte, mais l’article publié dans un fanzine, le prospectus qui accompagne très souvent les œuvres du rap, la sortie en 2002 de leur album intitulé « L’ombre sur la mesure ».

    Donnant ce titre à son texte : « Insécurité sous la plume d’un barbare », Hamé a étayé des constats comme le ferait quiconque connaissant sont de vie. «… les rapports du ministère de l'intérieur ne feront jamais état des centaines de nos frères abattus par les forces de police sans qu'aucun des assassins n'ait été inquiété. » Poursuivant «… vivre aujourd'hui dans nos quartiers c'est avoir plus de chance de vivre des situations d'abandon économique, de fragilisation psychologique, de discrimination à l'embauche, de précarité du logement, d'humiliations policières régulières… »

    Et l’Histoire (avec un grand H), après moult vérifications et combats entre des antagonismes dont l’un serait inéluctablement peu légal, se remet à sa droiture foncièrement juste et inébranlable. Elle replace les éléments à leurs endroits, de doter chaque poste de son occupant naturel pour combler l’horreur du néant. Comme souvent la parole du poète a valeur de prophétie, ayant plus de mérite que tous autres émanant d’autres sphères comme la politique, elle renvoie les harmonies en les substituant aux vices.

    La rumeur - L'ombre sur la mesure

    Ce cas édifiant, du groupe rap « la rumeur », est désormais un repère dans les annales de la justice française et dans la perception institutionnelle des dires poétique. Mais les déboires du rap sont encore d’être tus… Les ingérences sont d’ailleurs aux aguets pour s’attaquer aux arts. Y compris le cinéma

    Nous ne trouvons plus, hélas !, de dramaturgies susceptibles d’être censurées. Le théâtre semble être le canal officiel des bouffons, par fidélisation, qui font les comiques sans être des humoristes. Quand il s’agit de véritables persécutions judiciaires, il y a donc des populations et leurs arts qui importunent le palais et autres lieus du prince. Le 4ème art n’ayant point les trippes de Molière et encore moins ceux de Brecht.  

    Ecouter et voir les vidéo-clips – LECTURE AUTOMATIQUE ACTIVEE- le mixe complet de LA RUMEURE

    Mais aussi il est devenu l’exemple type, le cas de la rumeur, du moins pour les cercles avisés, des suppliciés par les modes et méthodes officielles. Et dont sont victimes certaines personnes d’une France habitée de disparités comme on n’en fait plus, et nulle part ailleurs dans plusieurs contrées du monde.

    A ses débuts le groupe avait pour nom "Ultime Coalition", et il s’est rebaptisé « La Rumeur » en 1995 avec l'arrivée de Hamé. Ce dernier né en 1975, de son vrai nom Mohamed Bourokba, a carrément été pris dans un imbroglio judiciaire qui a duré une décennie. Quand en matière de discrimination, les universitaires s’y trouvent plus exposés, telle en fait l’ambiance qui a présidé la longue procédure.

    Petit film réalisé par Hamé, vidéo de Mediapart

    Et à laquelle s’est trouvé exposé ce français est, comme Zizou ou bien Albert Camus (que ce dernier cas agace les têtes bloquées des 2 rives), d’origine algérienne. Comme il est titulaire d'un DEA de Cinéma et de sociologie des médias et a récemment étudié à l'université de New York Tisch School of the Arts pendant 1 an.

    Il a débarqué dans la région parisienne à l'âge de 17 ans dans le cadre de ses études, venant de Perpignan. Depuis installé dans une zone urbaine dite « difficile », comme un poisson dans sa belle eau, il participe avec le groupe dans un rap à forte identité immigrée. Et toute assumée.


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    Il est un temps pour Israël, certains y voit un tournant historique pour tous les juifs, qui est non pas des plus durs, mais bien celui de la remontrance. La communauté internationale se questionne si bien ce conflit du Proche-Orient n’est pas le fruit de la bêtise, de la violence et des reproches non faits, depuis des lustres, à l’Etat hébreu !

    Quand on utilise cette désignation « Etat hébreu », certaines têtes sont dérangées. Du moins ce pays, par les nombreuses voix de tous ses responsables, Israël se veut un Etat juif, et désire le faire reconnaître surtout au peuple palestinien.

    Et c’est cet Etat israélien et non autre chose, qui soumet au joug d’une nuit coloniale un peuple en le chassant de sa terre. Manipulant ainsi l’antisémitisme à tous vents, alorsnombreux juifs du monde prennent leurs distances de cette illégale colonisation.

    La conscience internationale se réveille plus secouée par les faits tragiques, où des humanitaires se font abattre dans les eaux internationales avec un acte de piraterie des plus illégaux. Les artistes, pour leur part, épris de leur rigueur intellectuelle ne sont pas comme les politiciens et les diplomates. En France c’est la chaîne de salles de cinéma« UTOPIA » qui refuse de diffuser un film israélien…

    Image prise des contenus des images des Pixies sur Facebook.

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    Bien avant tous, le fabuleux guitariste Carlos Santana santana,Musique,annulation concert,Israël,Gaza,février 2010a annulé un concert depuis février 2010, chose qui a été peu rapportée par les médias. Sa décision ne date pas de l’assaut criminel des soldats de Tsahal contre les humanitaires de la Flottille de la Liberté.

    Mais et aussi les Les Pixies ont décidé, avant l’agression de l’armée israélienne. Les Pixies avaient déjà reçu des demandes de la part d’organisations en faveur du boycott culturel et universitaire d’Israël, comme le montre la lettre ouverte du groupe "Boycott Israël" datée du 1er mars. Certainement ces sollicitations ont eu une influence directe sur leur décision.

    Les Pixies refusent de tenir leur concert en Israël, à Tel-Aviv prévu le mercredi 6 juin 2010. C’est leur premier concert, en Israël, programmé depuis des mois, mais qui n’a pas eu lieu. Et cela fait des années que leurs fans les attendaient. C’est leur promoteur répondant au label Shuki Weiss qui a diffusé son communiqué, la veille du spectacle. Deux groupes britanniques, Gorillaz (hip-hop) et Klaxons (punk), ont, eux aussi, annulé au dernier moment un concert prévu samedi à Tel-Aviv dans le cadre du festival rock Pic.Nic 2010, programmé jusqu’au 9 juin.

    Les Pixies est un groupe de musique mythique (SA PAGE FANS SUR FACEBOOK) pxie,Israël,annulation concert,juin 2010,free gaza,humanitairequi parcourt le monde de capitale en capitale, devant des auditoires du rock alternatif. Un large public jeune, de part le monde, est attaché à ce style. Ce collectif de musiciens est constitué de 4 américains qui ont déjà un quart de siècle de pratique. Dont la moitié est partie en l’air, pendant une séparation qui a été vécue comme une traversée du désert.

    Formé en 1986 à Boston dans le Massachusetts, le groupe s’est séparé en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses. Mais il s’est reformé en avril 2004 avec toujours ses 4 membres à son origine : Black Francis (né Charles Thompson IV, et ayant aujourd’hui pour nom d’artiste Frank Black) (chant et guitare rythmique), Joey Santiago (guitare lead), Kim Deal (basse et chant) et David Lovering (batterie).

    « Les Pixies » n’a eu qu’un modeste succès dans son pays d’origine, mais a été beaucoup mieux accueilli en Europe, sans que pour autant ses albums touchent le grand public. Leur musique se caractérise par le punk-rock qui a dans ses textes des thèmes de la psychologie sociale : la maladie mentale, l’inceste, les souffrances physiques et parcourt la philosophique, le surréalisme et le spirituel quand il traite des OVNI. La richesse de leurs rythmes mélodique tire sa dynamique particulière des couplets calmes, suivis et entrecoupés des entremets de refrains endiablés.

    Selon Wikipédia le groupe est largement considéré comme l’un des fers de lance de l’explosion du rock alternatif du début des années 1990. Bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier. Leur influence s’est considérablement étendue après leur séparation. Ce statut d’artiste culte n’est sans doute pas étranger au succès de Nirvana, dont le leader Kurt Cobain a maintes fois publiquement reconnu que son groupe devait énormément aux Pixies.


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    La déprogrammation des films israéliens prend une vitesse inattendue, sous la houlette d’un large mouvement de solidarité avec le peuple palestinien. D’habitude on accusait les gauches européennes et plus précisément françaises ou bien simplement les islamistes d’être en tête de telles actions humanitaires et engagées avec les palestiniens. Mais le mouvement de fraternité s’universalise et se cristallise partout.

     

    Le film « A 5 heures de paris » du réalisateur israélien Léon Prudovsky est la première victime connue. Les conséquences de l’agression, de la flottille de la liberté qui voulait faire parvenir de l’aide à la population de Gaza, vivant sa 4ème année d’un blocus criminel et illégal, seront certainement nombreuses à l’avenir. Mais elles sont déjà bien présentes.

    Ce film n’a rien d’apologique de la politique israélienne qui plonge dans la pire tourmente de son histoire, et ce particulièrement depuis ce fait de fin mai 2010.

    Les artistes, sinon simplement le monde de l’art, à travers les salles de diffusion des œuvres cinématographiques vont à l’avant-garde de la dénonciation de l’impunité des crimes signés par l’Etat hébreu. Et en exprimant leur solidarité avec la lutte du peuple palestinien, certains apportent aux opinions de leurs pays des éclairages nécessaires pour faire cesser les injustices. Sur la scène politique française, le PCF et le NPA se sont déjà largement exprimés, alors que José Bové prend un recul opportuniste qui le protège, loin de la chasse aux amères vérités, dans son poste de député européen.

    Les salles Utopia, relèvant d’un mouvement de gauche français, plutôt alternatif, qui ne cesse de gagner du terrain ont déjà été à l’origine d’un tel fait par le passé. Elles ont été relaxées, au tribunal correctionnel d’Avignon lors d’un récent jugement de février 2010. Ce qui est un démenti à toutes les forces médiatiques qui fomentent des inculpations à l’encontre de tous opposants français à la politique israélienne. Sinon dès qu’ils ne la justifient pas, ils sont visés !

    Le responsable des salles UTOPIA, lors du procès d’Avignon, RELAXE ! ET BASTA AUX INJUSTICES !

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    Nombreux médias et leurs personnels, de journalistes, dont un Yann Moix qui dispose de largesses au niveau du Figaro, apportent depuis quelques années déjà, une haine indescriptible, en jouant aux incitateurs. Incitateurs des cercles embusqués derrière l’antisémitisme !

    Les cas de Richard Labévière que nous avons rapporté sur POPULI-SCOOP, du sous-préfet Bruno Guigne, de l’anticolonialiste Siné qui a été aussi accusé d’antisémitisme par la manipulation d’un journaliste du nouvel Obs.… Bien plus nombreux de cas où même le jeune qui porte un T-shirt avec l’emblème palestinien est exclu de son collège, car d’autres secteurs que les médias, dont les institutions de la république françaises, adhèrent à cette traque de personnalités françaises non-complaisantes avec les crimes d’Israël.

    Ces salles de projection « UTOPIA » destinées aux plus démunis, ont été en 2009 exposées à une accusation, affabulatrice, d’antisémitisme. (VOIR IMAGE DE LA PHOTO NUMERISEE) L’association culturelle juive des Alpilles (ACJA), qui est l’une des officines de la veille opérationnelle en France, pour soutenir Israël et porter à la connaissance des complices du sionisme colonisateur (à ne confondre avec le sionisme originel), sans moindre éthique ou respect de la légalité, avait portait plainte pour incitation à la discrimination raciale et injures publiques.

    Maintenant que cela puisse agacer les complices du sionisme dévoyé, utopia sont dans les premières lignes à exprimer leur désapprobation de la politique arrogante et criminelle d’Israël.

     


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    L’isolement diplomatique croissant d’Israël crée un vent de panique chez les partisans du sionisme dévoyé et devenu menaçant pour les juifs dans le monde. Ils s’accrochent à la moindre apparence de l’ennemi supposé, qui est la fois arabe et musulman, dans le monde.

    En raison notamment de la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, mais surtout de la caractéristique criminelle qui a gangréné l’idéologie sioniste originellement saine par sa quête d’une terre d’asile au peuple juif chose qui n’est pas recherchée ou voulue aux gitans, il n’est plus possible de fermer l’œil sur la criminalité de ce colonialisme qui est à l’origine d’une insécurité mondiale.

    Toutes existences de faits, échappant à la prépondérance du maintien de l’injustice faite aux palestiniens et pouvant la dénoncer, sont attaquées par surtout des cercles droitiers en mesure de plaquer leurs discours qui dépassent désormais et de loin ceux du fascisme. Le cas de l’élection de Miss USA 2010 dont la sélection a commence à Las Vegas le 18 avril 2010, vient de montrer que la répugnance n’épargne ni l’innocence, ni la beauté.

    La 59e édition de la Miss USA a couronné, Rima Fakih, le 16 mai 2010 dernier. Dans la tradition c’est celle qui a précédé qui remet le trophée, place la couronne sur la tête, à celle qui succède. Mais depuis que cette libano-américaine a été distinguée les tenants de la haine anti-arabe et les partisans du clash entre civilisations, le plus souvent connus comme des partisans inconditionnels au colonialisme raciste israélien, sont pris dans l’escalade de leur poussive et hystérique animosité.

    Et comme elle est à la fois arabe, musulmane et chiite, on n’en voit cela d’un bon angle ni bon œil. Le déchaînement d’agressivité s’est déclenché depuis les idées connues de la bloggeuse juive d’origine polonaise Debbie Schlussel. Cette dernière est renommée pour distiller à ciel ouvert les pires attaques racistes contre l’islam et les arabes des USA, culture qu’elle a héritée de son propre père. Avec moult mensonge elle s’est attelée, le lendemain de l’élection de Rima Fakih, de dire : « Beaucoup de proches de Mlle Fakih sont des terroristes importants du Hezbollah et certains sont même tombés en martyrs face à Israël ».

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    4- L’impact de cette election

    Watch CBS News Videos Online

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    Vidéo proposée par Monsieur Buzz

    Et puis dès le lendemain de cette désignation de la miss USA 2010, la pire des bassesses qui a comme fixation principale de traiter les arabes de terroristes, a été largement scandée par le Jewish Internet Defense Force « JIFD ». Cette idéologie bien incrustée dans ce qui est l’appartenance judéo-chrétienne, s’est vraiment propagée et ancrée depuis l’acte terroriste du 11 septembre 2001. Depuis, il ne passe pas un jour ou un événement qui met au devant l’existence d’un arabe ou d’un musulman sans que ne sorte cette façon de le désigner, avec étroitesse et aveuglement, comme partisan des islamo-fascistes.

    Ce qui agace ces méchancetés, c’est bien les efforts à laquelle s’est livrée cette lauréate, ainsi que ces projets. D’abord Rima Fakkih est d’une intelligence inconnue dans cette catégorie de filles. Elle a hésité de se lancer dans ce concours. Parce qu’elle voyait, comme nombre d’observateurs, que c’est bien une idée superficielle du fait qu’elle concerne l’apparence. Qui est aussi une réalité reconnue !

    Puis elle a concouru au Liban, au Ghana et en République dominicaine avant de rafler le titre de Miss Michigan. Pour ne pas aller droit au but, sans moindre efforts et essais.

    Actuellement elle collabore avec le Detroit Medical Center un hôpital de neurologie renommé, auprès du service des ressources humaines et de la promotion. Elle espère lancer sa propre entreprise un jour. Peut-être, pense-t-elle, une chaîne de restaurants ou une banque alimentaire pour la communauté arabe des USA, dans le genre humanitaire de l’armée du salut pour venir en aide aux nécessiteux. Le cœur ne manque pas aussi, et c’est ce qui irrite ses détracteurs.


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    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

     

    Il est vrai que l’ambition de rayonner dans un monde devenu, non pas étroit mais, ouvert aux échanges et transferts de produits divers, les arts modernes tiennent le rôle redouté d’être les premiers moyens dont on fait usage pour atteindre un maximum de personnes de l’humanité. Proposer une œuvre à autrui, c’est déjà un acte de créateur et un message avec bien des soubassements plus fraternels que présidés de paranoïa.

    Le cinéma, à la veille du festival de cannes 2010, ainsi que les productions qui lui sont affiliés par le petit écran, reste encore un point d’orgue incontournable pour contourner, sinon faire oublier par son impact divertissant, la crise qui n’a encore traduit toute son ampleur et sa perspective. Une bifurcation sur la plaisance.

    Désormais les moindres recoins du globe terrestre sont plus accessibles que par le passé avec une mondialisation et l’apport des nouvelles technologies de communication satellitaires et autres réseaux. L’image, les sons de l’info, les choses artistiques et de distraction s’en passent, avant toutes autres richesses, des frontières.

    Selon l’Unesco et contrairement à l’idée établie, les américains sont détrônés par les productions indiennes et Nigériennes avec leurs deux machines : Bollywood pour la première et Nollywood pour la seconde. Donc à bien regarder la crise, elle dénote que le monde suit un changement qui permet aux pays émergeants d’être présents, du moins pour satisfaire leurs populations, dans des activités qui ne leur étaient pas accessibles.

    Le dernier film de Rachid Bouchareb. ALGERIE : LES HORS-LA-LOI, déjà sujet à polémique. 

    Ces deux ensembles, Bollywood et Nollywood, basés essentiellement sur un partage altruiste des moyens, studios et outils techniques, partent en flèche ascendante dans le domaine de l’audiovisuel. Au-delà de leurs  « blings blings » ostentatoires, ils ont avaient leurs auditoires respectifs en attente, et maintenant ils les balisent. Ces nouveaux trusts, comme les prédécesseurs, aspirent à disposer de nouveaux marchés et lorgnent plus à ceux vierges que ceux où les normes leurs sont hostiles et les freinent. Déjà en 2006, la production de Bollywood a atteint 1000 films et celle de Nollywood 900 films. De quoi étonner ceux qui n’ont entendus de tels résultats. Les Etats-Unis en troisième en 2006, étaient depuis toujours talonnés par les européens et le sont encore en 2009.

    La caractéristique première de cette production audiovisuelle nouvelle, d’Inde et du Nigéria, est qu’elle se  fait avec des modes radicalement différentes de la tradition cinématographique et celle encore maintenue par les autres pays. Les films sont tournés quasi-exclusivement en vidéo (particulièrement pour Nollywood), et sont distribués dans des salles de type « cinéma vidéo ». L'industrie locale, trouve ainsi son avancée en réduisant énormément les coûts très lourds liés aux productions cinématographiques habituelles. Les publics locaux sont ainsi contentés et l’activité des salles de projection, bien allégée, trouve son aubaine. Mais ces films sont loin de décrocher une quelconque part du marché mondial.

    L’Europe tient le cap : 1 168 films en 2009 (documentaires inclus)

    Depuis 1992 un instrument de suivi de l’audiovisuel européen rend d’énormes services pour cette culture. Tant pour l’action économique que la promotion des produits de ce secteur par qui le vieux continent dispose de cette structure qui clarifie comment il faut tenir tête à la gigantesque concentration hollywoodienne et aux nouveaux arrivants sur le marché. Surtout à la première du fait des énormes échanges dus aux caractéristiques de leurs publics. Il s’agit de « l’Observatoire européen de l’audiovisuel ». Et on se préoccupe plus fortement et d’abord de préserver ses propres circuits de l’agressivité exogène, et naturellement tenter de gagner des parts sur la surface de la Terre.

    Comme le montre cette page Web mise en line le 6 mai 2010, les statistiques restent encore non définitives mais révèlent des d’une grande utilité. Il se dégage qu’en 2009, pour les 27 pays qui composent l’union européenne, 28 films ont été produits de plus pour l’année dernière (2009) par rapport celle qui a précédé (2008 déjà record). La progression continue, malgré le scepticisme et la grande dépression de la crise économique multidimensionnelle qui a été signalée dès juin 2008. L’apport de l’Allemagne  a eu une forte augmentation des films de fiction, passant de 96 en 2008 à 129 en 2009 (+33).  

    Enfin en termes d'entrées, les films français restent les plus plébiscités du marché européen, en dépit du fait que leur part de marché soit tombée de 12,1 % en 2008, année qui est marquée par l’extraordinaire succès de Bienvenue chez les Ch’tis. Grâce à de forts résultats dans leur propre marché, les films allemands occupent le deuxième rang avec 4,1 %, suivis par les productions britanniques comptant pour 3,9 % du total des entrées dans l’Union européenne.


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