• Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME

    Cet article a été publié par POPULISCOOP

    Siné, le caricaturiste et doyen de Charlie-Hebdo licencié pour soi-disant antisémitisme, lance son propre journal satirique. Siné-Hebdo ce mercredi 10 septembre dans les kiosques.

    Victime cet été des néocons français qui voient des antisémites partout, l'ex-dessinateur de Charlie-Hebdo, licencié pour avoir ironisé sur la supposée conversion au judaïsme de Jean Sarkozy,  lance son propre journal satirique baptisé Siné Hebdo. Siné déboule son canard...

    C'est avec un émail individuel, pour chacun des 15000 signataires de la pétition de soutien pour son licenciement de Charlie Hebdo, que le caricaturiste Siné a averti la sortie de l'hebdomadaire satirique SINE HEBDO, ce mercredi 10 septembre. La veille le 9, le tribunal de Lyon devrait fixer l'audience de la plainte déposée par la Licra contre Siné pour "incitation à la haine en fonction de la religion d'une personne".

    SINE HEBDO a été déjà tiré mardi 2 septembre à quelques 130 000 à 150 000 exemplaires. Il coûte 2 euros pour 16 pages en quadrichromie. Siné Hebdo a été lancé avec un capital d'un peu plus de 20 000 euros, souscrit par Maurice Sinet dit "Bob" Siné, son épouse Catherine, l'humoriste Guy Bedos et le philosophe Michel Onfray. Il sera en kiosque le même jour de parution du Canard enchaîné et de Charlie Hebdo.

    Déjà co-fondateur de plusieurs journaux satiriques dont notamment Siné Massacre en 1962, dans lequel il exprime son anticolonialisme, son antisionisme, son anticapitalisme, son anticléricalisme et son anarchisme. En plein mai 68, il lance L'Enragé avec Jean-Jacques Pauvert. En 1968 il participe à la création Hara-Kiri devenu Charlie-Hebdo en 1970, où il signe la rubrique Siné sème sa zone. Il y restera malgré de grandes difficultés avec Philippe Val, le directeur qui le licencie en 2008 –Voir notre précédent sujet. Agé 80 ans continue son bonhomme de chemin sur la même voix de l'aventure intellectuelle de la satire et de l'insoumission.
    Mais sa carrière est plus dense. Citons : En 1981, Michel Polac fait appel à lui pour l'émission Droit de Réponse sur TF1. Après la privatisation de la chaîne, l'émission est supprimée en 1987 en raison d'un dessin de Wiaz titré « Bouygues, une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de m... ». Siné passe à L'Événement du Jeudi avec Loup. En 1992, il reprend la rubrique Siné sème sa zone du nouveau Charlie Hebdo, non sans quelques heurts avec la nouvelle direction. Grand amateur de jazz, il a illustré de nombreux livres sur le jazz, ainsi que des pochettes de disques. Certains de ses dessins ont été utilisés pour l'illustration de la page de couverture d'ouvrages comme, par exemple, Parents contre profs du journaliste Maurice Maschino.
    On lui connaissait déjà des idées d'anarchiste. Mais c'est de son militantisme d'anticolonialiste, parmi la génération d'intellectuels qui a bien marqué son époque comme Jean-Paul Sartre, et lors de la guerre d'Algérie qu'il a forgé sa personnalité de résistant. Au service militaire et par insoumission il a été longtemps emprisonné.

    Sa vocation d'humoriste illustrateur de presse écrite, il la doit, comme rares de journaliste français l'ont eu, dès un âge très précoce. A 14 ans il entre à l'École Estienne où il y étudie le dessin et la maquette. A l'époque pour gagner sa vie, il chantait la nuit dans les cabarets. Avant de publier son premier dessin dans France Dimanche en 1952 et de recevoir le Grand Prix de l'Humour Noir en 1955 pour son recueil Complainte sans Paroles, il commence par  retoucher des photos des revues pornographiques de l'époque.

    Ce rapprochement avec ce milieu artistique, lui est venu de son lieu de naissance et où il vécut son enfance, Pigalle, le quartier parisien des Shows et des chansonniers. Selon l'encyclopédie Wikipédia ses caractères de rebelle, très remonté à l'égard de l'Etat, la justice et la police reviennent certainement au sort qu'a connu son père, Laurent Sinet, condamné à plusieurs années de travaux forcés. Signalons aussi que sa maison à San-Gavino-di-Tenda en Corse est détruite par un attentat à l'explosif le 2 janvier 2004.

    Siné Hebdo, journal "mal élevé" sans éditoriaux, sera dirigé par Siné et par sa femme, Catherine Sinet. L'équipe qui participe à la rédaction comporte Ronald Searle, l'écrivain et historien médiéviste Raoul Vaneigem (un des ex-chefs de file de l'Internationale situationniste) ou encore le généticien André Langaney. Guy Bedos et Christophe Alevêque, l'écrivain et comédien Jackie Berroyer, la cofondatrice des Chiennes de garde Isabelle Alonso, ainsi que la journaliste et écrivaine Sylvie Caster et le journaliste-humoriste Didier Porte apporteront aussi leurs contributions./
    Parmi les dessinateurs, Jacques Tardi, Etienne Delessert, Loup, Philippe Vuillemin, Philippe Geluck (qui "ne dessinera pas des chats"), mais aussi Carali, Berth, Remi Malingrey, Yan Lindingre. Le producteur Bruno Gaccio, ex-coauteur des "Guignols de l'info" (Canal+) ainsi que plusieurs stars de l'émission "Groland" - dont le "président", Christophe Salengro, Gustave de Kervern, Benoît Delépine, etc.
    Parmi les soutiens à Siné de la corporation de la presse lors de l'abusus Plantu : Delfeil de Ton, Barbe, Willem, Wiaz, Jean-Pierre Desclozeaux, Lefred-Thouron, Syvlie Caster, Tignous, Benoît Delépine, Yves Got, Faujour, Picha, Tardi, Rémi Malingrey, Jean-Pierre Bouyxou, Guy Bedos, Denis Robert, Christophe Alévêque, Diego Aranega, Gérard Filoche, Isabelle Alonso, Pétillon, Jackie Berroyer, Noël Godin, Vuillemin, Raoul Vaneigem, Ronald Searle, Michel Onfray, Bruno Gaccio, Jules-Edouard Moustic, Philippe Geluck, etc.
    Les rubriques :
    -          "Erreurs judiciaires" sera assurée par l'écrivain Roland Agret, victime dans les années 1970 d'une des grandes erreurs judiciaires françaises
    -          Social : par Gérard Filoche, ex-inspecteur du travail, ancien dirigeant de la Ligue communiste révolutionnaire et auteur d'une vingtaine d'ouvrages
    -          Livres : par Noël Godin ("l'entarteur" belge)
    -          Cinéma : par le cinéaste Jean-Pierre Bouyxou ;
    -          Police : par l'écrivain et résistant Maurice Rajsfus ;
    -          Gastronomie : par l'oenologue et courtier en vins Jean-Christophe Piquet-Boisson...
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>Siné Hebdo, Les Éditions de l'Enragé, 118-130 avenue Jean-Jaurès 75169 Paris Cedex 19.

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  • LE ROLE DE SARAH PALIN...

                                                                     ... pour appater les centristes où se réfugient les classes moyennes.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME

    Cet article a été publié par POPULISCOOP

    Le Choix de Sarah Palin comme vice-candidate républicaine aux présidentielles de novembre prochain aux USA, tient plus à l'esprit joueur dont s'est fait connaître John MaCain. Ce dernier a cette tendance du pari, et là il vient de pousser encore plus le bouchon en ameutant une quasi-inconnue

    Aux non-voyants cet article est vocalisé, écouter en MP3 la version phonétique.

    Beaucoup de buts politiques sont visibles aussi à travers ce choix. L'attachement aux traditions conservatrices qui soutiennent, de tous leurs poids aux vertus morales sur le plan interne, en est le premier et est lié étroitement à l'affrontement des civilisations, au plan extérieur, que G. W. Bush a accentué. Et auquel pour le vis-à-vis du monde, depuis l'évènement du 11 septembre, nombreux américains croient fortement. Cette mise, d'ultras, est le principal point cardinal de l'orientation des républicains. Il vise le lectorat tenant à certaines valeurs connues dont l'anti-avortement, en autres, fait encore et toujours débat. Beaucoup d'observateurs y voient une approbation, au regard des comportements tenaces de la société, comme un élément déterminant pour remporter les élections. A s'y méprendre que les choses ont évolué, que non !

    L'autre objectif non négligeable est d'aller sur le terrain que les démocrates semblent s'en approprier fièrement, celui de la jeunesse ou de l'inexpérience des acteurs politiques proprement humains. Sarah n'a pas l'expérience que Barack Obama. Et de ce point de vue aussi, Sarah Palin est une l'image assez exacte pour aller dans le sens et l'option adorée des citoyens qui aspirent à régénérer ses potentiels avec les nouvelles têtes, Kennedy est parvenu ainsi. John MaCain a saisi cet argument, de l'inexpérience de son adversaire, n'est pas assez crédible pour gagner, elle ne peut le mener loin dans sa campagne. Et outre son profil juvénile, la débarquée d'Alaska est bien placée pour atteindre le lectorat féminin qui espérait qu'Hillary Clinton vienne assurer cette représentation.

    Image hébergée par servimg.com

    Le 2 octobre prochain aura lieu le Show entre les deux candidats à la vice-présidence. Et là convient-il de prédire que l'expérience de Joseph Biden va écraser, simplement et avec ménagement de tous efforts, la républicaine ? Oh ! Que non ! L'homme, malgré qu'il dispose d'une grand estime auprès du petit peuple, a l'air d'être un meuble ancien dans les rouages après les décennies qu'il exercé dans les hautes sphères comme sénateur.

    L'enjeu majeur de ces élections, ainsi que tous les débats, est de gagner les opinions centristes où se trouvent les classes moyennes qui vivent une réussite matérielle et constituent la majorité des gestionnaires et créateurs des richesses qui la puissance des USA. Sarah Pallen est bien positionnée dans cette bataille cruciale de ramasser les voies des laborieux entrepreneurs, gestionnaires et cadres qui quotidiennement s'acharnent dans d'immenses travaux qui font la prospérité du pays. Parce que cette catégorie penche, aussi vers la jeunesse, à être insatisfaite du bilan de Bush mais souhaite aussi garder le cap, parce qu'habituellement on les retrouve nombreux dans l'électorat républicain. C'est eux qui ont sauvé Bush-fils à deux reprises.

    Tandis que sa rivale, elle incarne un terroir dot elle vient fraichement d'être débarquée. Aux rendez-vous politiques de ce type, l'image compte souvent plus que le contenu, et la proximité avec l'électorat fait mouche là où de grandes démonstrations, comme celles que le vice-candidat démocrate risque de servir, n'atteignent qu'un petit nombre. Souvenons-nous que George W. Bush, raillé lors de ses débats, a été plus apprécié du grand public.



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  • Google Phone, le rebond à l'heure de l'incertitude et de la révolution technologique.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME

    Google Phone, le rebond à l'heure de l'incertitude et de la révolution technologique. <script language=javascript type=text/javascript> var recordingUrl = "http://www.spokentext.net/members/argotheme/Google_un_tlphone_pour_se_prserver_le_leadership.mp3"; var width = "100"; var height = "20" ; </script> <script language=javascript src="http://www.spokentext.net/display_player.php" type=text/javascript></script>

    Cet article a été publié par POPULISCOOP 

    Google compte promptement coller et être dans la course technologique ainsi qu'au bon moment d'une révolution, avec un nouveau produit plus matériel que virtuel. Sans chercher loin pour le nommer simplement « Google Phone », Google se met à la téléphonie.

    Voir en ligne : Le site de Google phone, blog du projet pour plus de détails.

    Pour les non-voyants article vocalisés, écoutez la version phonétique -ici

    Paradoxalement, d'une part on vous annonce le ralenti des revenus de l'entreprise Google, in le Figaro économique du 18 août 2008, et de l'autre, la fortune de ses deux fondateurs, Larry Page et Sergey Brin, atteint 37 milliards les faisant avancer de la 5e à la 6e place avec 18,5 milliards chacun des personnes les plus riches du monde, selon le magasine Forbes, et ce pour la même année 2007.

    La première version tient son constat du ralentissement des clics des annonces fournis par Google qui constituent 99% de ses revenus, pourtant le chiffre d'affaire est de 16,6 milliards pendant ce même exercice 2007. Et la seconde est vraiment peu crédible du fait qu'elle nous a présenté, il y a deux ans, la pire des affabulations que le révolutionnaire cubain Fidel Castro était à la 9ème place parmi les monarques arabes des pétrodollars et omet de citer, pour cette année de 2007 aussi, le mexicain d'origine libanaise Carlos Slim, magnat et opérateur de téléphonie, le plus riche de la planète dont la fortune est estimée à 67,8 milliards destituant Bill Gates de Microsoft. Et là on est dans la culture people, comme sur un terrain de jeu puéril...

    Les fondateurs de GOOGLE : Larry Page et Sergey Brin

    Image hébergée par servimg.com

    Google compte promptement coller et être dans la course technologique ainsi qu'au bon moment d'une révolution, avec un nouveau produit plus matériel que virtuel. Sans chercher loin pour le nommer simplement « Google Phone », Google se met à la téléphonie. Les francophiles aspirent discrètement déjà à rajouter un trait d'union entre les deux mots : Google et Phone, histoire de mettre à jour la terminologie d'outils devenus plus communs pour toutes leurs utilités que les chapeaux ombrageux nécessaires en cas d'ensoleillement. Souvent pour ces linguistes, d'appétence à conformer la langue française aux nouvelles mœurs par une surveillance des innovations à introduire aux dictionnaires, échappe le cap et les contraintes de la forte poussée technologique dans les sociétés et s'éberluent que des mots surgissant à partir des NTIC leur sont imposés. Point de retard...

    La grande société derrière le moteur de recherche le plus prisé du Web, a ainsi mis au point son projet à l'heure où la téléphonie accède de plein pied à Internet. Associé à l'opérateur de téléphonie américain T-Mobile USA pour la partie exploitation et au constructeur taïwanais HTC pour la réalisation de la machine de poche, dans l'hybridation des fonctions de ce premier produit pour cette marque et lors de sa sortie, Google n'a pas lésiné sur les investissements. Le feu vert de « La Federal Communications Commission » est attendu avec la rentrée, il doit certifier que l'exploitation du terminal répond aux normes américaines et des réseaux en place. Afin de ne pas rater l'opportunité de remettre sa présence au premier plan et suivre la mutation que vit actuellement le Web avec le boom des consultations via la téléphonie, l'appareil se rattache donc au mot le plus usité à chaque connexion... Quand on entend qu'internet est le premier à répondre aux demandes de renseignements et un diffuseur de plus en plus incontournable en matière d'informations, ce passage au téléphone qui se généralise d'une manière fulgurante rend la mobilité encore plus attractive et la frilosité des usagers encore plus attisée.

    La rare séquence vidéo sur le GPHONE

    La mise en vente en la période des fêtes de fin d'année, où les achats prennent de l'ampleur lors de noël avec la tradition des cadeaux comme le passage au nouvel an qui porte une manifestation au changement des équipements. Tous deux suscitent l'acquisition de nouvelles marchandises que les opérateurs mettent aussi dans leurs offres, tient aussi du marketing qui s'est établi depuis des années en matière de fournir les personnes et les ménages. Ainsi s'est effectuée l'opération commerciale du prédécesseur l'iPhone.

    Le système d'exploitation de l'appareil, l'équivalent de Windows pour l'ordinateur, où Google joue le principal rôle et garde la main comme initiateur, permet toutes les fonctionnalités qu'on trouve dans la dernière génération des téléphones portables. A savoir un panel de logiciels qui permettent la communication téléphonique, le surf Internet, la gestion de la messagerie électronique, l'outil GPS, l'appareil photo et le lecteur multimédia. « Android », l'appellation qui lui a été donné résonne comme un personnage d'aventure de science-fiction, est la base qui donne à Google Phone un certain label envié et que détient le moteur de recherche.

    Et pour atteindre un maximum de performance et contrer le fameux l'iPhone, désigné le téléphone intelligent pour son écran tactile, imaginé et mis sur le marché par Apple à la même plage périodique de l'année, Google a préféré commander ce système d'exploitation par une sorte d'appel d'offres aux entreprises sans distinctions de leur taille et encore sans regarder leur renommée. Avec un concours et un mode de sélection la mettant aussi à l'heure de l'expansion des logiciels et autres plugins (*) dits en open-source, c'est-à-dire libres et gratuits.

    Initiant une compétition entre programmeurs informatiques (concepteurs de logiciels), sans distinction de statuts et de tous horizons, budgétisée avec 10 millions de dollars de prix pour l'aboutissement d'Android, le moteur de recherche semble adhérer à la tendance, du gratuiciel, recherchée et encouragée par les internautes. Une première étape ouverte à tous, permet la sélection des 50 meilleures soumissions. Une fois retenues, une bourse de 25 000 dollars leur attribuée. Le second stade est doté de 275 000 dollars réservés à 10 lots. Il est suivi enfin de 10 autres pour 100 000 dollars aux dix derniers finalistes, pris toujours de la même cinquantaine de candidatures.

    Lire aussi le précédent sujet de POPULISCOOP : 100 millions de sites Web et nous.

    (*) Signification de Plugin sur Wikipédia



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  • L'agression d'un musulman passe inaperçue, contrairement celle de Rudy au 19ème Paris. La disparité entre citoyens de France est sournoise. Ce qui alimente les émeutes des jeunes des cités.

    Par N.E. Tatem avec Logo de ARGOTHEMEARGOTHEME 

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    Agressé par le fait qu'il soit musulman, d'ailleurs comment vérifier sa religiosité ? A moins d'être le secrétaire ou l'associé d'Allah. Rachedi Noureddine ressent, malgré le fait qu'il soit né en France, qu'il ne sera jamais citoyen à part entière et égal à ceux qu'il a peut-être défendu...



     Quand la France, toutes analystes de sociologie et autorités confondus, se questionne sur les raisons réelles des violences urbaines signées par toutes les communautés banlieusardes, elle ne constate pas les pires plaies et souffrances de ce petit peuple relégué loin des feux de la rampe. Elle ne relève pas les disparités entre les communautés dont la citoyenneté des uns dépasse celle des autres. Elle ne voit pas les sources de frustrations et les plaies qui allaitent, de sève nourricière, les séditions des oubliés du ghetto.

    Les différences de traitement des victimes de violence, pourtant justiciables d'une même république, condensent les colères qui éclatent le jour où une autre goutte, de plus et nouvelle, vient faire déborder les vases en tensions sociales. L'incivilité est bien là où on ne la diagnostique pas. L'autisme pour des malheurs communs est la pire surdité de ceux qui refusent d'entendre.

    Dans l'affaire de Rudy, membre d'un gang, ayant participé à des affrontements et sous contrôle judiciaire, qui a été agressé dans le 19e à Paris le 21 juin, la mobilisation des enquêteurs et des médias a été large et même vive. Après quelques tergiversations, la justice a qualifié l'agression de ce jeune de 17 ans d'acte antisémite. Et l'antisémitisme existe et est intolérable.

    Le cas dans ce sujet est, on dirait, celui d'un chien sans collier égaré puis écrasé par un wagon sans conducteur. L'indifférence totale des intellos épris d'asséner par leurs opinions que le Bio est l'actu primordiale et la Chine un merdier scandaleux ! Il s'agit de Noureddine Rachedi tabassé entre la nuit du 24 au 25 juin, un statisticien de 30 ans ressortissant de Guyancourt, dans les Yvelines.

    Où est la TV qui a défendu Rudy ?
    2ème image Rachedi N.
    Le patronyme de ce sous-citoyen à consonance similaire avec celui de l'officielle et silencieuse Fadéla Amara, chargée des quartiers dits « sensibles » ainsi que celui de l'oublieuse (vacances obligent) Madame la garde des Seaux, est celui d'un administré, dernier-né des générations maghrébines.

    Ce soir-là, Noureddine Rachedi, descendant du train Paris/Saint-Quentin avant 1 heure du matin, coupe par le parc de l'université de Guyancourt, le raccourci fatal, pour rentrer chez lui. Il croise deux individus. L'un d'eux, avec ton très sec, lui demande une cigarette. Puis le questionne : « s'il est musulman ? » Noureddine répond par l'affirmative. L'agresseur continue  : « Depuis combien de temps tu es en France ? » Noureddine réplique qu'il y est né et qu'il y a toujours vécu. L'individu lui demande alors ce qu'il pense de la situation en ex-Yougoslavie, quelques jours après l'arrestation de Radovan Karadzic, ex-dirigeant des Serbes de Bosnie, accusé notamment d'avoir organisé le massacre de 8 000 musulmans à Srebrenica. Noureddine Rachedi ne comprend pas pourquoi on lui demande ça ? La réponse est claire : « Parce que nous sommes des nazis. » Ils mettent fin à la conversation et le tabassent à deux. Une fois terminé  : « Ça y est, c'est bon, on se casse ! », lâche l'un des deux individus.

    L'agression comporte plusieurs coups de pieds sur l'ensemble du corps et sur la tête. La victime se relève et craignant qu'ils ne reviennent, elle se rend en courant sur le boulevard Beethoven. Et téléphone immédiatement aux pompiers qui la transportent aux urgences. L'unité médico-légale de Versailles lui diagnostique des plaies au crâne, plusieurs hématomes sur le corps et le visage, et un pneumothorax (déplacement du poumon). Et lui prescrit vingt et un jours d'incapacité temporaire de travail (ITT).

    Le lendemain, le 25 juin, Noureddine dépose plainte auprès du commissariat. La police qualifie l'affaire de « violences volontaires aggravées en réunion ». Grâce à des photos, Noureddine identifie l'un de ses agresseurs. Un jeune de 18 ans connu, lui aussi, des services de police comme l'agressé du 19e arrondissement parisien, par la police pour des actes de violences et militant d'extrême droite. Lors d'une perquisition de sa chambre, les policiers ont trouvé « deux armoires pleines de documentations nazies ». Le second agresseur est toujours recherché.

    Trois jours plus tard, la victime revient au commissariat demander pourquoi le caractère raciste n'a pas été retenu sur sa plainte. La police lui indique qu'il faut en faire la demande auprès du procureur. Est-ce obligatoire ? Cette qualification relève-t-elle uniquement d'une décision de la magistrature ? Seuls les critères de « violences volontaires avec incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours et commises en réunion » et avec « circonstance aggravante en relation avec l'appartenance supposée ou réelle à une religion », ont été retenus.

    Selon son avocat, deux hypothèses justifieraient le fait que la police n'ait pas relevé le caractère raciste qui est une circonstance plus aggravante dans ce type de cas. « Il est possible que la police reste très précautionneuse avant de qualifier un acte de raciste, par peur de porter cette responsabilité. Elle peut également subir une certaine pression, et ne veut pas que les statistiques d'agressions racistes augmentent. »

    Devant ce « deux poids, deux mesures », l'agressé trouve écho qu'auprès des cercles communautaires pour se faire entendre. Il reçoit le soutien des Indigènes de la République, association dénonçant le racisme postcolonial. Et choisit de s'exprimer sur un forum de même type.

    C'est ainsi que les replis communautaires se multiplient et foisonnent. L'asymétrie entre la relative indifférence qui entoure l'affaire de Noureddine Rachedi et le traitement réservé à l'agression, qualifiée d'antisémite par le parquet, du jeune Rudy, n'est pas si difficile à relater.

    La voie qui alimente les futures émeutes des perclus de la citoyenneté républicaine se dessine, de cette manière, à entendre certains et à mépriser d'autres. L'incivilité de ne pas protéger par une justice impartiale, équitable et républicaine tous les Français, accorde des largesses pour que l'islamophobie devienne institutionnelle. Et dans ce cas, admise par un silence des philosophes et autres médiateurs, elle semble bien structurelle.


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  • Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME 

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    <script language=javascript type=text/javascript> var recordingUrl = "http://www.spokentext.net/members/argotheme/Un_raciste_suspect_dassassinat_envers_Barak_Obama.mp3"; var width = "100"; var height = "20" ; </script> <script language=javascript src="http://www.spokentext.net/display_player.php" type=text/javascript></script> Le scénario redouté, de l'assassinat du sénateur de l'Illinois candidat démocrate aux élections de novembre 08 aux USA, a été déjoué. Un suspect arrêté.

    Un raciste, répondant au nom de Raymond Hunter Geisel âgé de 22 ans, a menacé de mort le candidat démocrate Barak Obama. Il a été interpellé samedi 2 août par des agents du Secret Service de Miami.

    Il a proféré : « si ce nègre gagne les élections, je le tuerai moi-même », son identité a été rendue publique. Sa présentation au magistrat fédéral, jeudi 7 de la même semaine, a été directement suivie d'une détention sans aucune possibilité de mise en liberté sous caution, du fait qu'il représente une réelle menace. Sa grande motivation de mettre en exécution son projet ainsi que sa prétention, certainement mensongère du fait qu'il n'a pas prouvé des antécédents de médication et n'a pu fournir les coordonnées d'hôpitaux où il aurait été  traité, à des perturbations psychologiques accentuent sa dangerosité.B Obama

    Repéré depuis la mi-juillet, il détenait des armes et du matériel de guerre dans sa chambre d'hôtel et se déplaçait avec d'autres dans un véhicule. Il devait mettre en exécution son objectif en Floride où s'est rendu Barak Obama, le 2 août alors le jour-même, où le magistrat ordonnait la mise en détention du suspect. Le candidat sénateur de l'Illinois ne s'est pas risqué à un déplacement au sud de l'Etat de Floride Keys où vraisemblablement ce jeune devait lui tirer dessus. Il se peut qu'il ait d'autres complices.

    Malgré que Raymond Hunter Geisel ait signé une déclaration écrite aux agents du service Secret, pour démentir qu'il n'a pas prononcé ses propos raciaux et ne pensait pas tirer sur le candidat démocrate. Il a été largement compromis et sans conteste par d'autres documents qui justifient largement qu'il a pris des dispositions pour passer à l'acte.  

    Les agents qui ont mené cette enquête relèvent qu'il cultivait aussi une haine envers le président américain George Walker Bush G W Bushet jurait qu'il devait lui mettre une balle à la tête. Chose qui n'a pas été prise en compte par le tribunal dans l'acte d'accusation. L'avocat désigné par le tribunal s'est refusé à tous commentaires concernant l'ensemble de l'affaire de son client.

    L'épithète raciale envers Barak Obama a constitué la principale preuve matérielle sur laquelle s'est basé le magistrat. Comme le plus troublant dans cette histoire, le suspect venait récemment de s'installer dans l'Etat où il devait commettre son forfait. Alors qu'il se dit originaire de Bangor, dans le Maine, soit venant de bien plus d'un millier de kilomètres.
    Le candidat démocrate a été averti comme lors des insinuations proférées par son ex-rivale à l'investiture du parti démocrate madame Hillary Clinton, et le sait, des menaces qui pèsent sur personne.

    Cependant jamais un candidat aux présidentielles des USA n'a bénéficié d'une protection aussi grande que Barak Obama. Du fait des relents raciaux encore ancrés dans les comportements de certaines populations américaines et des antécédents du pasteur Matin Luther King et du président Kennedy.  


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