• L’économie algérienne, catastrophiques résultats et incertain avenir selon la Banque mondiale. Les gâchis d’un pays riche soumis à une gouvernance opaque.

    Le 3ème mandat volé par Bouteflika à son peuple, en falsifiant la constitution, a le double prétextes de la conquête de la stabilité politique et de poursuivre un programme économique dit : resté à mi-chemin. Mais dans la réalité, aucun plan de relance n’a été dessiné avec des ambitions et des perspectives qui le rendent perceptible aux analyses qui ont tenté de l’appréhender et sont restés sur leur soif.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Ces deux aléatoires, car imprescriptibles, perspectives recommandaient de titanesques et interminables efforts. Sans la promesse d’une démocratie, en accompagnement, affinée sur l’alternance et fondée sur des transitions sans crises, aussi bien la réduction (ou rééducation) des « islamofascistes » du terrorisme que la poursuite d’un confus élan économique dont se targue le raïs, restent inconnus. Le pays est plus dans l’enveniment et la toxicité. Il n’est pas libéré de l’ornière où il a été endigué depuis 1962 par la monopolisation du pouvoir et la prédation économique.

    Mais avec le temps, les données se clarifient, pour évaluer judicieusement la gouvernance de ce début de millénaire. Déclarée au peuple reluisante la gestion, du dernier héritier des tuteurs de la légitimité historique, est fondamentalement ruineuse et peut-être la plus catastrophique qu’a connu l’Algérie, et ce selon des institutions internationales. Etant donné que ces dernières, sont les instruments du capitalisme inchangé depuis des siècles déjà, et les seules à fournir de telles évaluations. Car jamais les moyens financiers dont a disposé l’Algérie depuis l’indépendance n’ont connu une telle profusion.

    Selon la Banque Mondiale et son plus récent rapport annuel, le "Doing Business", l’Algérie se classe 136e des 183 Etats. Le pays n’a fait aucune amélioration tangible au cours des cinq dernières années. Les experts qui s’intéressent à ce pays maghrébin dont nombreux sont algériens, se félicitent que des audits externes existent, car la démagogie officielle donnait des résultats gonflés et erronés. POUR TELECHARGER LE RAPPORT ANNUEL de la Banque Mondiale en format PDF.

    A la fin de l’année dernière, 2010, le secteur des énergies a représenté un tiers des 160 milliards de dollars du produit intérieur brut (PIB), 98% de ses exportations de 64 milliards de dollars, et plus de 70% des recettes du budget public. Cette tendance est susceptible de persister dans les prochaines années. Alors que le projet d’une émergence est complètement écrasé et indéfini par une gabegie due aux décideurs, de nouvelles exigences interviennent pour que le pays subisse des créances nouvelles, au lieu d’être suffi de ses recettes.

    Car si les prix des carburants restent élevés, le pétrole de l’Algérie et les réserves de gaz pourraient être épuisées d’ici 20 ans. Dans ce cas, les autorités algériennes, populisme oblige, distillent une propagande que des découvertes de gisements pétroliers sont gardées au secret.

    Les discours officiels ne cessent de marteler, surtout Bouteflika lors de toutes ses interventions, les prouesses d’un président qui a le don du populisme pour exposer des efforts économiques inexistants. Puisqu’il avait gagné, avec sa présence à la tête de la diplomatie sous Boumediene, le titre de manager idéal de la représentation du pays à l’étranger, il passe pour un chef d’Etat qui pouvait abuser d’un 3ème mandat anticonstitutionnel.

    LES RESULTATS ACTUELS NEUTRALISENT L’EMERGENCE PARMI LES PAYS SOLVABLES.

    En matière de terrorisme le peuple algérien vit la continuité de cette criminalité, liée au statut de la religion imposé aux algériens par les dirigeants de postindépendance. En économie cet implacable constat de la Banque Mondiale, est le coup de semonce d’une institution qui a jugé catastrophique la médiocrité avec laquelle les ressources financières sont utilisées. L’avenir s’avère plus sombre, l’Etat a été obligé de revoir son budget 2011, après les émeutes du début de l’année qui ont créé une donne nouvelle et des revendications substantielles en matière de justice de gouvernance générale et de justice sociale précisément.

    Une augmentation de 25% dans les dépenses publiques pour taire la gronde du début de l’année 2011. Si le prix du pétrole chute brusquement en dessous de 100 $ - ce qui est plausible -, il sera impossible de maintenir le rythme actuel des dépenses gouvernementales. L’Algérie sera obligée de puiser dans les fonds souverains, connu comme le Fonds de régulation des recettes, et même recourir à des emprunts étrangers.

    L’incapacité d’utiliser les fastes ressources financières pour développer des activitéséconomiques compétitives, en dehors du secteur de carburant, expose l’Algérie à de graves dangers à l’avenir. Car le désastre de la gestion faite particulièrement de la période où les prix du baril du pétrole ont explosé, coïncidant avec le retour de Bouteflika à la tête du pays, n’a nullement amélioré les affaires du pays comme bâtir un cadre national, associant privé et public, pour l’entreprise productive.

    Le privé qui s’est manifesté plus particulièrement pendant cette période s’est avéré tenté par la spéculation, d’où l’explosion du nombre des détrousseurs. L’exemple du fils du PDG de la Sonatrach (compagnie publique chargée de l’énergie) qui crée une entreprise à l’étranger et se fait passer pour prestataire de celle que dirige son père est éloquent.

    L’investissement du privé, demeuré sans confiance dans l’opaque gouvernance en place, campe à rester intéressé par le gain rapide… Et faute qu’il ne puisse pas gruger directement la rente en étant dans les arcanes du pouvoir, il a son choix naturel d’être sauvagement spéculatif. Au point que le système de change parallèle qui défie les banques du pays, monopolise entièrement les revenus des algériens vivant à l’étranger par des réseaux de criminalité économique. Quand la communauté algérienne à l’étranger montre du dynamisme et détient, elle-aussi de grands moyens.


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  • LES PEUPLES ARABES ENTRE DESPOTES ASSUMANT LES MASSACRES DES OPPOSANTS ET OCCIDENTAUX ATTIRES PAR LES RICHESSES DONT SURTOUT LE PETROLE.

    Pour le départ du despote Kadhafi, qui préparait ses deux fils à lui succéder, l’ingérence des pays occidentaux tourne à une déconfiture. Le démoniaque dictateur sait que les victimes collatérales, dans un conflit où les armes se substituent à la stabilité sous le joug d’une caricaturale « pseudo-Djamahirya », finiront par être son argument.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Les insurgés qui combattent Kadhafi, ne savent plus où donner de la tête, après 6 mois de vains combats. Il se cramponne au pouvoir. Le congrès américain, après les dénonciations de plusieurs du monde, doute sur le but et la manière avec laquelle s’opère la transition du pouvoir en Libye. Une unanimité est faite pour le départ du démentiel Kadhafi. La cause des insurgés reste encore juste dans les opinions, mais jusqu’à quel point du conflit qui s’installe au Maghreb ?

    A l’origine du détournement du soulèvement, la précipitation au sein de l’ONU. Qui a placé les USA et consorts à la prise en main de la tâche : éviter un massacre d’un dirigeant enragé. Ce qui laisse perplexe le plus crédule des observateurs.

    Au lieu que ça soient des pays africains ou autres arabes ou bien même chinois ou russes, qui interviennent. Ce sont les représentations exactes des Etats qui montrent plus de haine envers les arabes et l’islam qui passent à l’acte, ruinant la révolution libyenne qui s’insèrent d’un ensemble en mutation : le Printemps Arabe !

    Le réveil des peuples arabes qui a débuté avec les premiers jours de l’année 2011 a semé l’espoir de voir les choses négatives changées. Notamment de gouvernance interne qui donne une bonne représentation vers l’étranger. Mais comme des massacres, que les despotes ont programmés, l’interventionnisme est venu semer le désenchantement. Les révolutionnaires qui se sacrifient pour les libertés et la justice sociale, redoutent désormais que les peuples qu’ils voulaient émanciper leurs tournent le dos.

    Femmes du Yémen manifestent alors que le silence des médias occidentaux confirme qu’on s’intéresse plus au pétrole et à la préservation des régimes ennemis des libertés, comme celui de l’Arabie Saoudite.

    Les facteurs déclenchant des révoltes sont innombrables, mais seulement les inégalités sociales donnaient aux jeunes, volontés de révoltes, voyant leur avenir bouché et sans des perspectives. Puis loin d’être identique à ceux des autres peuples du monde. Surtout quand en Syrie Bashar Al-Assad hérite le pouvoir de son père, puis Kadhafi prépare ses fils à une telle succession, le retour aux monarchies archaïques était le seul destin. Le retour à l’archaïsme est perceptible, comme promis aux peuples... dans des républiques à qui aucune viabilité ou homogénéité n’étaient attendues.

    L’alternance au pouvoir, le bon usage des ressources, la répartition équitable des richesses et surtout l’intangibilité des libertés : d’expression, de croyance et de circulation, sont les points sombres des anciennes gouvernances desquels les populations aspiraient à s’en défaire.

    En plein parcours, l’ingérence des puissances occidentales, sous le prétexte d’éviter les massacres des dictateurs, a créé un désistement de révolutionnaires pourtant encore chauds à modifier les agissements antidémocratiques avec lesquels étaient dirigés leurs pays.

    L’absence d’une telle intervention au Yémen, où le pétrole est carrément inexistant pourtant la nébuleuse Al-Qaïda est fortement implantée, dénote aussi que le maintien de la domination de la monarchie saoudienne sert largement cet occident. Ce dernier répète chaque que ses politiques sont stratégiquement menées dans ses seuls intérêts.

    En effet, sous la bannière onusienne, les pays occidentaux se sont ligués pour mener des assauts contre des pays qui vivaient des subversions légitimes. En intervenant uniquement dans les pays où l’odeur du pétrole est omniprésente, les USA et les pays occidentaux ont renoués avec un impérialisme que les révolutionnaires arabes ont combattu pendant bien des décennies.

    En effet, l’opposition n’est pas crédible. Nous sommes devant une situation où son fils joue le prince héritier et les rebelles de Bengazi, sortis de sous la djélaba de Kadhafi, jouent les marionnettes. Pour devenir des PIONS des USA et des dominations occidentales. Il doit partir. Kadhafi laisse croire qu’il protège le pétrole de son pays...


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  • Scandales ou Scoops, la presse observe Internet pour s’en servir, sinon elle ne fera plus rien, en contournant l’outil du Web.

    La dépendance de la presse du Web est plus valable que jamais. Une corrélation qui fait de grands pas, dans le système de modernisation de la communication sociétale. Les humains trouvent sur Internet, désormais de loin avant la presse écrite dont la déontologie connait le scandale anglais du Word News, des pratiques qui ne satisfont désormais plus la citoyenneté : aussi bien des pauvres que des puissants.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    La presse se développe selon le nouvel outil du Web, rendant plus accessible l’information aux citoyens. La formule papier bat de l’aile devant cette mutation. Les échanges sont fluidifiés sur le circuit de la toile, et les humains s’impliquent pour que chacun informe autrui. Le virtuel gagne son audition en créant de nouveaux récepteurs avant de s’accaparer ceux fidélisés aux titres des organes en place.

    Cette accessibilité plus libérée et étendue est vécue, par la magie du Web, comme une augmentation de la qualité de la citoyenneté. Les gens en usent et en raffolent. Quand certains professionnels y voient une perte de la compétence telle que la dessinent les chaires des formations.

    Dans certains pays émergents, s’amorce la fabuleuse promotion sociale calculée à partir de la naissance et de l’élargissement des couches moyennes libérées de la fracture numérique du passé, Internet s’établit à des vitesses fulgurantes comme en Russie, en Inde et en Chine. L’information et le savoir circulent à vitesse grand V et les moyens technologiques, l’ordinateur, est parmi les premiers meubles des foyers et des équipements individuels. Dans les pays plus pauvres, l’avancée se fait difficielement.

    L’actualité d’opinions et les informations sont considérées, par certains journalistes peut-être protectionnistes de leur gagne-pain, une dégradation de la perfection que l’apprentissage élaboré et prodigué dans les écoles. Or dans ce cas d’école, c’est la défense d’un diplôme ou de la carte de presse qui ressortent. Deux documents qui disent long sur le corporatisme étroit et le balisage des échanges entre catégories, éléments et êtres qui composent le tissu social. Internet transige avec les milieux restreints. Il génère des nouvelles sphères de créations multiples et dans tous les domaines, forçant la percée des changements.

    Alors que certaines agences comme l’AFP, Agence France Presse DANS CE COMMUNIQUE, limitent à leurs rédacteurs de prendre en compte les informations du Web notamment celles des réseaux sociaux. Et même les données glanées selon et avec les contributions de bénévoles que diffuse l’encyclopédie Wikipédia -lien auteur-, pourtant créée par un français, instruction est donnée aux journalistes de s’en passer. Et s’ils sont devant cette source unique, il faut prendre soin de les vérifier. Alors que la France investit pour élargir l’usage d’Internet par les citoyens.

    En Angleterre, le scandale du tabloïde qui a piraté des émails et procédé à des écoutes téléphoniques a été, sans aucun recours, fermé. Même en étant, comme de rares organes de la presse écrite, en santé de résistance aux assauts d’Internet qui rend disponible l’information à la vitesse de la lumière, le journal « News of the Worl », malgré une traversée de 168ans et a acquis sa renommée avec des scoops, est passé à l’arrêt de publication.

    Dans un éditorial-commentaire signé par le journaliste Patrick B. Pexton, qui a un parcours très poussé dans la profession et l’investigation journalistique, il cite un exemple édifiant sur la transmission de l’information. Ce monsieur a couvert comme « localier » (journaliste spécialisé des questions locales des villes et villages) dans la banlieue New-Yorkaise, exerce comme expert des questions militaires et de sécurité (il a travaillé dans la presse militaire des USA) et comme responsable de rédactions de grands organes.

    Il dit que la socialisation, des journalistes via Internet, est vitale. Insistant, avec l’exemple que l’information lue 90 000 fois, soit l’équivalent d’un tirage d’un quotidien grand public en France, et 15 heures avant sa parution sur la presse écrite. Il cite le cas de Timothy Geithner qui recherche solution au Sénat pour la crise financière, et dit qu’il démissionnera après avoir trouvé. Cette info a fait le tour du monde sur le Web, grâce àTwitter, avant d’être trouvé dans la presse écrite.

    Dans un article du Figaro du 13 juillet 2011, intitulé « La grande machine à laver l’information » signé de François Hauter, une prospection critique est faite de la grande résistance de l’Hebdo « Le canard enchaîné ». Elle révèle les pratiques qui font du scoop auprès du journal satirique, et que le lectorat recherche réellement. Certains Blogs donnent aussi de bien crédibles scoops, notamment les opinions sortant des donnes établies.

    Or en la matière aussi, le Web précède de loin désormais, les scoops naissent d’abord sur Internet. Ce qui laisse dire aux journalistes, que ce sont des scandales ! Avant de connaître, des relais sur les supports imprimés sur papier. Edifiants les succès de Julian Assange et sa divulgation de milliers de dossiers politiques et militaires secrets. Les sujets des grands articles sont les scandales et WikiLeaks a fait éclater des scandales.


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  • L’ADN islamiste et l’offensive obscurantiste dans un contexte préélectorale et postrévolutionnaire. La Tunisie de post-révolution est devant un nouveau destin, celui de l’exercice d’une démocratie acquise en un printemps. Ce fut une hirondelle heureuse qui a voltigé sur le monde arabe, proférant un entrain de liberté. Mais sa transition réveille les islamistes avec leurs lots de démences.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Enahdha a été autorisée comme un acteur politique, ce qui a libéré ses militants de la clandestinité. Mais les démences qui se manifestent augurent qu’elles se risqueraient d’être les divagations majeures connues. De sursoir à l’alternance au pouvoir, une fois installés au sommet de l’Etat. Ou bien de commettre de déstabilisation généralisée qui arrêterait toute l’économie touristique ou bien remettrait en cause la paix sociale.

    Le pays, démis de des griffes d’une prédation installée au sommet de l’Etat, plonge de pleins pieds dans un nouvel avenir. Ce dernier résulte d’une révolution qui a cassé un pan du nationalisme arabe, le plus défaitiste et décadent. Et la petite Tunisie devient aussi grande de son peuple, en quelques jours, elle est passée en centre pour la Terre, auquel les yeux admiratifs sont encore vissés à ses victoires et espérances nouvelles.

    La démocratie qui a toujours survenu de la vertu du compromis, a été activée en Tunisie en l’espace de quelques semaines de révolte. Où d’un consensus social entre les militaires qui ont lâché leur chef et le peuple qui revendiqua sa déchéance pour manquements, a été ouverte une porte aux islamistes tunisiens. Ils n’avaient pas droit de cité par le passé.

    Le pays se dirige sur l’élection d’une assemblée constituante, et la présence de politiciens accoutrés de tenues officielles attribuée à Allah sur la scène où la société tunisienne est censée assurer l’après-Ben Ali, commence à semer la discorde. De loin anxiogène, phobique et déstabilisante, l’excitation islamiste montre ses dangers.

    Les islamistes tunisiens principalement structurés dans l’organisation Enahdha adhèrent aux mêmes crédos obscurantistes habituellement étalés, là où la nébuleuse obscurantiste frappe ses rythmes et ses assauts. Menaçants envers les libertés et sans ancrage dans le présent, qui à chaque seconde vécue se renouvelle, ils versent encore dans l’intransigeance et l’extrémisme. La panoplie des réflexes antidémocratiques, qui sont plus nuisibles à l’islam de la paix et des lumières et dangereusement calamiteux pour les croyants, usent justement de la nouvelle démocratie. Et la question se pose, la peur que véhiculent les islamistes, a-t-elle droit de cité dans la nouvelle démocratie ?

    A l’instar d’autres organisations islamistes, et dans nombreux pays où végète cette pseudo-idéologie car certifiée de fondements théologiques, les islamistes tunisiens subissent l’épreuve de la modernité. Leur dogme, loin s’en-faut qu’il peut prétendre de création humaine et sous la responsabilité de justiciable, reste une croyance d’égarés, sans chaînes ni maîtres ou encore sans esprit et contre la stabilité.

    Sinon que peut être l’acte de verser dans la violence pour imposer ses idées profondément privées, la conviction religieuse, aux autres tunisiens qui s’attachent rationnellement à la laïcité. L’attaque de l’AfricArt a résonné comme une alerte. S’attaquer à un film tunisien, réalisé par une femme et qui pour thème la laïcité est un signe révélateur du péril vert. L’hydre hideuse de l’islamisme réactionnaire se ragaillardit, attisant un djihad contre l’art avant ses ingrédients critique. Est-ce avec l’inquisition que les islamistes tunisiens hypothèquent leur destin ?

    Nombreux islamistes de part le monde lorgnent au modèle turc, et aspirent à s’insérer dans l’exercice de démocraties. Mais leur doctrine, la matrice originelle, reste plaquée sur des préceptes archaïques. Traversés aussi par un vecteur identitaire siégeant dans les esprits, le droit commun de la nouvelle démocratie tunisienne se risque-t-il de d’intégrer la religion comme inspiration unique pour ses lois ?

    L’internationale islamiste qui ne siège pas, comme pour les partis de la 3ème socialiste ou bien les grandes rencontres des PC (Partis Communistes), est une nébuleuse où interfèrent des cheikhs, faqihs, prêcheurs et ayatollahs. Si le label Al-Qaïda fait l’exemple de coalition tacite entre hordes de criminelles, les groupuscules mêlant politique et religion musulmane ont une semblable cohérence de porter les interdits à l’art, aux libertés, à la gente féminine et même aux institutions. Comme une salle de spectacles qui a droit à une protection de la force publique quand les citoyens la fréquentent.

    Cette référence nouvelle de s’intégrer dans des processus démocratiques comme se fait au pays de Kamal Attaturk, n’enfreigne en rein à la laïcité. Elle peut s’accommoder d’un parti politique, religieux et équivalent à celui des « démocraties chrétiennes » déjà usitées dans les expériences de démocraties occidentales ou ailleurs.

    Le modèle laïc tunisien, qui a été apte à regrouper une diversité de croyance, est regardant aux troubles et violences des islamistes de post-révolution. Le pays a toujours fait des institutions communes, sans les baser sur une quelconque confession. Après le départ du mafieux et despote, Ben Ali, le réveil de l’intolérance est claironné par les islamistes.

    Et en faisant étendard de la religion de la majorité des tunisiens, le fanatisme s’est déjà attaqué, dès lors que la révolution des jasmins a eu gain de cause du dictateur, à des prostituées. La femme est-elle encore une perversité, puisque c’est un film d’une cinéasteNadia el Fani qui révèle encore une fois la nature théocratique…

    Séverine Labat, chercheur au CNRS et politologue, dénonce les attaques dont est victime la réalisatrice Franco-tunisienne, Nadia El Fani, en raison de son nouveau film "Ni Allah, ni maître".

    A rebours des prophéties annonçant la mort de l’islam politique, la réalisatrice franco-tunisienne, Nadia El Fani, fait, avec d’autres, les frais d’un retour inattendu de l’obscurantisme dans une Tunisie pourtant tenue pour être le pays arabe le plus avancé en termes de laïcité.

    En effet, tandis qu’en son temps, Habib Bourguiba s’autorisa à boire du jus d’orange en public durant le mois de ramadan, il ne semble plus permis, à quelques mois de la chute de Ben Ali, de revendiquer le droit à la pleine liberté de conscience, ni d’afficher ses convictions athées.

    Après un talentueux "Ouled Lenine" ("Les enfants de Lénine") réalisé voici deux ans et relatant le parcours de militants communistes tunisiens, au nombre desquels son propre père, Nadia El Fani, qui a commencé sa carrière auprès, rien moins, de Jerry Schatzberg, Roman Polanski, Nouri Bouzid, ou encore Romain Goupil, nous revient avec un stimulant "Ni Allah ni maître" (projeté au Festival de Cannes le 18 mai).

    Consécutivement à un reportage diffusé sur la chaîne tunisienne Hannibal TV, son nouveau film lui vaut, depuis quelques jours, l’ire d’un islamisme dont les déchaînements commencent à inspirer une crainte non feinte en Tunisie.

    Plusieurs sites, plus ignominieux les uns que les autres, ont ainsi fleuri sur Facebook où cette courageuse jeune femme est représentée sous les traits du diable et autres créatures difformes. Affichant le portait d’Oussama Ben Laden en guise de photographie de profil, ses quelques n’hésitent pas à lui promettre les flammes de l’Enfer lorsque ce n’est pas, purement et simplement, "une balle dans la tête".

    Son crime ? Avoir simplement déclaré ne pas croire en Dieu ….

    D’autres artistes, tels que le cinéaste Nouri Bouzid, ont également fait l’objet de menaces de mort de la part de militants du parti islamiste En-Nahdha. Ces derniers, à peine leur leader historique, Rached Ghanouchi, rentré d’exil, s’étaient illustrés en tentant de mettre le feu aux bordels de l’un des quartiers de la médina de Tunis. A quelques mois des élections à la constituante (24 juillet), se profile ainsi le spectre de sérieuses batailles politiques pour la défense de l’héritage bourguibien en termes de droits des femmes et d’une certaine conception de la laïcité.

    Séverine Labat, chercheur au CNRS et politologue


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  •  L’enquête de la justice française, seconde épisode d’un polar américain.

    Les effets incalculables de l’affaire DSK sur nombreux secteurs, communautés, réseaux et cercles est un gigantesque désastre. En France après New-York, pour une question de géographie, précisément une population choquée, du genre de président que le pays risquait de se prendre à la gueule. C’est comme un tamis cachant indélicatement un soleil, pour nombreux français. Et ailleurs des opinions se croisent, dans cette histoire qui remue aussi bien des consciences que des réputations.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    En matière de socialisme hexagonal, pragmatisme et solidarité partisane obligent, on est passé du camarade gavé de caviar à celui de l’inconséquent illogisme. Au sein du PSl’hésitation de continuer ou bien de surseoir aux primaires, faute d’hypocritement se boucher les oreilles, n’a pas fait parler le porte-parole officiel Benoit Hamon. Mais les rugissements d’éléphants ont été, à la hauteur de leur nature et leurs émetteurs, inintelligibles. La course des élections primaires, que se réserve le PS, a trébuché aussi et par ailleurs. Dès qu’elle a été dénoncée comme un fichage des éventuels participants par l’opposition qui gouverne.

    Alors que se déchaînent en France les amis de DSK, après que sa victime s’avère être une menteuse sur d’autres faits de son parcours dans le pays où l’ancien chef du FMIest poursuivi et jugé pour l’avoir violée, on s’est excusé partout. On sollicite pardon d’avoir été berné d’une cabale présentée comme un crime sexuel qu’un riche fonctionnaire aurait intenté sur une employée d’une conciergerie d’hôtel. Notamment la presse et même le juge qui a été à l’origine des poursuites, avec l’accélération des faits due aux fuites d’informations, ils se sont pliés à rebrousser l’accusation.

    A propos des fuites, il y a eu effectivement deux médiatisations surannées, dans le domaine de la presse américaine qui excelle depuis toujours avec la matière du fait de justice.

    1 - D’abord, la 1ère fuite, l’annonce de l’inculpation qui a été faite, selon l’esthétique rutilante du spectacle people. D’avion pris à la hâte, du téléphone oublié dans une chambre d’hôtel de Manhattan et d’une geôle partagée avec d’impitoyables roublards, relèvent d’une culture où le polar, à l’américaine, est conjugué au présent.

    2 - Puis, la seconde fuite, le passé d’une menteuse. Et qui aurai parlé à un dealer, emprisonné pour un quintal de marijuana, du gros chèque qu’elle peut soutirer.

    L’inexact et faux butoir, de la fin de la procédure judiciaire, a été dit en aboutissement dès que Nafissato Diallo est présentée comme une personne dangereuse et loin d’être la pieuse, au sens moral de l’islam auquel on laisse entendre qu’elle est adepte. Or avec ça, avant l’instance officielle du tribunal, fixée au 18 juillet, la défense de l’inculpé a vendu son unique argument marchandise : une menteuse en copinage avec un dealer. Plutôt Nafissato est vite devenue une mythomane posée comme un appât dans un complot, laisse-t-on entendre que le loup est passé à la bergerie ?

    Donnant ainsi la version « d’une tentative d’extorsion de fonds ». La victime qui essuie ce revers d’avoir un profil saugrenu, reste une femme guinéenne divorcée et mère d’une fille de 16 ans. Et à qui on n’a pas pu lui reprocher, quand même à ce jour, d’être une mauvaise travailleuse. Nafissato Diallo, qui de son mensonge et de son prétendue projet d’escroquerie ou d’accusation calomnieuse, peut voire sauter sa « green card ». Nonobstant, elle demeure encore, loin s’en-faut, une illustre inconnue, que cela démentisse bien toute la médiatisation lugubre qui ne cesse de la salir. Elle est encore sous protection, et la police comme la procédure l’utiliseront ce jour « J » du 18 juillet, devant son violeur et même sous les regards de chroniqueurs qui animeront, pour nous, cet été 2011.

    Le titre de séjour des States de Nafissato Diallo est entachée du mensonge, celui d’un viol collectif qui n’a jamais eu lieu ni en Guinée et ni au Sénégal. Les deux pays où elle a vécu avant de débarquer aux States. Or la justice américaine broie du noir devant et pour tous les violeurs. Et comme institution ayant des comptes à rendre à ses citoyens, elle n’a pas encore dépassé l’indigeste affaire du cinéaste franco-polonais : Roman Polanski. Une dent que la justice américaine contre les institutions française.

    Selon Susan Xenarios la directrice du Crime Victims Treatment Center (Centre de traitement des victimes de crime, CTVC), à l’hôpital St. Luke’s-Roosevelt de Harlem, au nord de Manhattan, la première personne à accueillir la victime, la légiste « Mme Diallo est arrivée en état de choc, très secouée, très affectée, nous dit Mme Xenarios. Elle ne savait manifestement pas qui était la personne qui l’avait agressée lorsqu’elle est arrivée aux urgences. Elle était capable de parler et se montrait coopérative. »

    Cette membre du barreau se dit écœurée. En effet, l’usage qu’un probable mensonge d’une femme violée, pourtant antérieure et sans rapport avec l’affaire, puisse disculper un agresseur déjà poursuivi. Le retour de la caution aux caisses du violeur, a sonné comme une fin de procédure anticipée !

    Le fait divers, relaté dans tous les médias du monde et tous genres confondus, tient en haleine de larges opinions férues de sujets roses et d’intrigues de palais. Il concerne aussiles argentiers derrière le FMI, où une dame française a repris la relève. La suite 2806 du Sofitel New-Yorkais a abrité une histoire d’agression sexuelle avérée et médicalement prouvée par des légistes, que seul le scénario d’un film, genre thriller, qui prendrait comme chute par la relance d’un nouvel épisode... De la journaliste Tristane Banon pour des faits datant de 2003.

    Sans modération, ce qui prête à voire une saga estivale prête à sourire. Mais en étalant déjà la victoire d’un puissant de la stature de DSK, auquel, le passeport, la caution financière est restituée en contrepartie de la simple parole pour jouir de la semi-liberté, les péripéties semblaient prendre fin. Une nouvelle enquête est ouverte en France…

    A suivre !


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