• En Algérie les émeutes de la première semaine de l’année ont tourné court après 4 jours. Que certains analystes les considèrent seulement une revendication de départ du régime et ses bouffons qui se sont succédés au pouvoir depuis 1962, elles n’en demeurent pas moins basées sur les prix du sucre et de l’huile, LE MIEL & LE BEURRE pour être moins misérabiliste. Et se sont amenuisées dès que le recul sur ces tarifs a été décidé. Les chômeurs s’immolent chaque jour dans les villes et villages du pays, dans l’indifférence des opportunistes qui voient que la vacance, l’illégitimité, du pouvoir !

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Ces troubles algériens se situent dans le contexte arabe, marqué par le cas du pays voisin et frontalier et puis celui du Nil. Les occidentaux ont choisi de faire déboucher les émeutes égyptiennes, sur une place dans l’échiquier politique aux islamistes. Une manière de trouver à Israël, au-delà du spectre iranien, le bouc émissaire de dévaster la région. Mais c’est aussi un grand échec des occidentaux comme l’analyse l’éminent philosophe Noam Chomsky. En Algérie les islamistes ne servent désormais que le pouvoir, et légitiment aussi ses exactions du fait des nuisances de leur bras armé le terrorisme.

    En Tunisie, ces mêmes occidentaux ont été pris de vitesse, la ministre des affaires étrangères française MAM qui est du pays le plus rapproché au régime perverti de Ben Ali, s’est trouvée carrément enlisée dans le camp du dictateur-mafieux déchu. Les américains ont été très inoffensifs, d’ailleurs même l’armée tunisienne qui disposait de son audit de la situation, et que le peuple lui a expliqué les méfaits grandiloquents des truands Trabelsi, n’a pas attendu les réflexes d’ailleurs. Contrairement à l’Egypte où le bain de sang peut être une guerre civile, que les frères de la théologie ne s’en passeront d’émettre la fetwa qui le déclencherait la déstabilisation du pays.

    N’est-il pas déjà cet islamisme algérien, le terroriste est gracié et même récompensé, dans le partage du pouvoir ? Avec aussi ses larbins qui l’ont défendu à Sant-Egidio comme la pseudo-trotskyste Louiza Hanoun ou bien le nationaliste Aït-Ahmed dont le parti a eut des ministres, par le passé où le train des réformes aspirait à rafistoler le système. L’islamisme algérien a tourné le dos au peuple en massacrant son meilleure élite pendant la décennie noir, il n’est pas meneur des émeutes qui jalonnent les années 2000. Quand les routes sont bloquées et des grèves ouvrières dont celles des corporations dont les enseignants.

    Genèse d’un accouchement démocratique par césarienne EN VIDEO DE BONNE QULITE

    Pour faire partir Bouteflika, la tâche est encore rude sinon irréalisable dans les conditions et circonstances actuelles. Ce n’est pas une marche d’un après-midi de journée de repos, UN VRAI feu de paille, comme celle du 12 février qui viendra à bout de cet ancien diplomate pour qui le populisme est un jeu d’enfant. Des enfants de cœur, aussi société civile et démocrates qu’ils se revendiquent les marcheurs ce jour sont l’expression d’une profonde désespérance sociale inachevée. CE sont des émeutes interminables, jusqu’à la chute comme en Tunisie & Egypte...

    La revendication principale de la jeunesse algérienne est sociale. Elle est principalement fondée sur des revendications de pauvres face à un pouvoir libéral qui a falsifié la constitution. Avant que ne se tiennent des« réunionites » de préparation de marches à Alger, que se fassent des déclarations et des appels à la population…

    Les chômeurs Les chômeurs tabassés le 6 février 2011

    Ce pouvoir bourgeois est perverti par la corruption, sa main mise sur les institutions est une bureaucratie qui rackette la population et les entrepreneurs du pays. Surtout il bénéficie d’une connivence aberrante avec une armada de moyens psychologiques à l’instar des médias. Ces derniers sont étatiques, mais aussi privés et souvent personnalisées en des individus, des journalistes qui s’adonnent à désarmer la société de toutes formes de résistances sociale. Des titres de presse faisant des amalgames régionalistes, plus souvent anti-kabyles, jouent à fond la xénophobie en insultant l’occident et en dépolitisant le peuple en lui créant la phobie du socialisme par exemple.

    En instaurant, depuis la couverture de la souveraineté nationale, un système rentier où le clientélisme conjugué à la corruption prédatrice s’est installée à tous les niveaux, forçant la population à la servilité en la privant de démocratie, ce qui est appelé le régime est en alerte du moindre soubresaut. D’ailleurs toutes ces dernières années, des populations de l’Algérie profonde ont barré des routes, pris d’assaut les institutions… Malgré un terrorisme persistant, et qu’elles ont isolé désormais d’après l’absence totale des islamistes lors du soulèvement de janvier.

    La misère du peuple privé du soleil à Diar-Echems (les maisons du soleil)

    Dès que le recul des tarifs de ces produits a été prononcé par le gouvernement algérien, les protestations de la jeunesse algérienne , dans lesquelles les plus exclus se sont largement reconnus, ont commencé à s’amenuiser. Ce qui donne le tournis aux sbires du nationalisme arabe le plus dévoyé, aux détrousseurs de leurs peuples parmi les dirigeants africains et à certains autres inégalitaires et corrompues dictatures de part le monde.

    Le message de l’intangibilité des tarifs des produits première nécessité qui est une expression ouvertement destinée à l’économie de marché et toutes les escroqueries du capitalisme du FMI, du G20, G8 et autres caricatures d’organisations agissant comme des ligues des sociétés transnationales et des courtiers des capitaux boursicotiers... Tel le message des émeutes algériennes. Un capitalisme embourbé dans une déchéance que les experts adopte comme crise ponctuelle et passagère ! Héla, le monde a changé !


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    Les algériens, après les émeutes, identifient leurs aspirations : démocratie et justice sociale.

    Une falsification de la constitution a vissé le raïs à son hypothétique 3ème mandature, les élections si souvent truquées et les réseaux d’une catégorie de la population aussi bien rentière que mafieuse, sont les causes légales et politiques, pour que les dinosaures cèdent à l’ère d’une autre espèce. La jeunesse algérienne était dans les rues pour le sucre et l’huile dit-on, est-ce vraiment que pour ça ? Car le besoin d’une république inaliénable dépasse toutes autres considérations.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Bouteflika est aux, abois, grandes manœuvres pour sauver son système fomenté d’une égocentricité et basé sur une altération de la 1ère loi du pays. Régime qui est aussi celui du nationalisme de la « Hogra » (la servitude), de l’accaparement et la prédation, par la corruption et les détournements, de la rente : alias les richesses du pays. Et qu’une contestation, de plus en plus grandissante, de la jeunesse, qui dirait-on tient à la fritte et à sucrer son café, compte démanteler.


    LA MARCHE A ALGER LE 12 FEVRIER 2011
    envoyé par Chayma031. - Découvrez des vidéos faites entre amis ou en famille.

    En prévision de la marche du 12 février, les cruciales décisions pour l’endiguer sont vainement recherchées. D’une part la main de fer, par la voix du ministre de l’intérieur Ould-Kablia qui est un carriériste notoire de la bureaucratie éternelle car préfet depuis l’indépendance, une fin de non recevoir pour la manifestation a été prononcée. Qu’une la coordination nationale pour le changement et la démocratie prépare depuis quelques jours. D’autre part les bouchées sont doubles dans des réunions marathons pour prévenir, avec des mesures populistes, et être à la rescousse d’une fin de règne pitoyable.

    Plusieurs rumeurs ont circulé, une hausse du SMIG est dans l’air avec le chiffre de 1700 DA. Comme le retour d’un certain Benbitour aux affaires. Alors que le climat est celui d’une incapacité avérée, car les réunions, dans les rouages et surtout sommet à la présidence, tournent court. Dans les institutions intermédiaires comme les préfectures, puisque les décisions tombent de hautes hiérarchies, on tente de contenir la gronde qui se développe au niveau de la population. Cette dernière est totalement branchée aux faits de la révolution des jasmins et celle de Moubarak dégage ! Eprise d’en finir avec sa situation.

    L’affranchissement d’une muselière où la fin des langages démagogiques.

    Le phénomène d’Internet est devenu plus préoccupant pour les despotes qui enfermaient les échanges entre les franges et catégories sociales, alors que la jeunesse s’est emparée de cet outil à la barbe de la chape de plomb officielle. Celle qui a asphyxie la communication sociale. Des appels à la subversion sont ouvertement diffusés, sursurtout Facebook. Les médias lourds qui influent les citoyens continuent de réduire, avec de petits flashs, les grands chamboulements D’Egypte et de Tunisie.

    Concernant les militaires, selon des données de la presse et puisque la réduction des prix des produits de première nécessité risque elle-aussi d’être promulguée par l’importation de viande et de lait... L’armée s’est dite non concernée, laissant dans une embarrassée solitude Bouteflika. Benhabillès, un des officiers qui a longtemps roulé sa bosse dans tous les rouages de la défense, a largement exposé ce détail, que l’armée a encaissé stoïquement et sans l’avaliser l’amendement constitutionnel à l’origine de la 3ème mi-temps du Raïs. Dans une interview qu’il accordé au quotidien El-Watan, il a donné de forts détails quant à la position actuel du bras d’acier qui en maintenant l’ordre sauve aussi les despotes.

    Depuis les émeutes de la première semaine de janvier, l’ensemble des institutions, des acteurs politiques et des cercles influents au sein de la société, comme l’intelligentsia, sont portés sur un débat d’une teneur politique sereine. Car le pays est délivré de la violence islamiste qui retenait toutes les attentions. Cette dernière est réduite, comme disait Ouyahia alors premier-ministre pour son second dépannage du système et quand le fleuron du peuple se faisait massacrer, est déclinante et résiduelle ! Troisième fois en 20ans que cet énarque impénétrablement fasse, son cheval de dirigiste revenant, avec un parti politique composé de bureaucratie et d’opportunistes éloignés du peuple.

    Dans les discussions des algériens, contraste une arrogance exacerbée que les rentiers du système, distillent sans vergogne. Incarnée par les Moudjahidines et les fils de « Chouhada » (martyrs) qui s’appuient sur une aléatoire et peu fonctionnelle légitimité historique, ils sont en réalité les milieux de la légendaire corruption, leurs réactions consistent à faire durer encore un népotisme cynique. Et dérouté par les évènements mondiaux, où le raïs qu’ils bardent est classé au 7ème rang des dictateurs dans le monde. Bouteflika ne peut désormais être reçu en occident, sans réveiller les récalcitrantes manifestations à son égard. Malgré que sa suite soit éclaboussée, avec le scandale de laSonatrach c’est-à-dire une richesse nationale symbolique de part sa valeur, de l’affaire Khalifa un fils de ministre sorti du véritable sérail et de celle récente d’un trafic de cocaïne…

    … Ces chapardeurs, à la solde des caciques et autres inexterminables dinosaures, font usage de l’argumentaire crédule, de main étrangère et de représentativité. Un verbiage quasi usé, obsolète et imperceptible par la jeunesse.

    En premier lieu, l’imaginaire xénophobe envers l’étranger se traduit par un impérialisme qu’ils invitent, la main étrangère, à briser les résistances populaires exposées aux dictatures. Et au second, des élections éternellement truquées avec une constitution falsifiée, de quelle représentativité parlent-ils enfin !


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  • Dans la foulée de la révolution des jasmins en Tunisie, les ébullitions dans le monde arabe ont suivi. Pays voisin, l’Algérie où une marche est prévue le 12 février, fut le 1er qui a connu les effets et où les émeutes, du début de janvier, ont tourné court. La population, avec la société civile, tente de s’organiser avec la manière la plus légaliste mais les despotes au pouvoir font la sourde oreille et interdisent les expressions.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Les coups de pieds sous la table, faits par les démocrates et les personnalités d’Algérie, aux godasses des militaires pour mette fin au règne de Bouteflika ne cessent d’être émis. Les émeutes algériennes du début de janvier ont été jugulées par le déficit flagrant de la classe politique, qui ne légitime pas les actes des révoltés, mais souhaite les encadrer. Ces derniers ont été pénétrés par les casseurs et les chapardeurs intéressés par les prises de biens des commerces saccagés.

    Dans une interview du général Benyellès, connu pour avoir été un anti-islamiste conséquent, parue sur le quotidien El-Watan du 28 janvier, cet influent officier a déclaré :« D’une part, des partis politiques crédibles capables de mobiliser une population et de l’encadrer et, d’autre part, des manifestations populaires massives et durables et non des feux de paille, comme cela a été le cas jusqu’à présent. » Qui dit mieux ?Puisque la riposte à une hausse des prix de l’huile et du sucre n’a pas avancé la donne politique latente, celle de se démener avec la corruption et le népotisme du pouvoir de Bouteflika.

    Contrairement à la « rumeurologie » (science de la rumeur), certains militaires, sûrement rares, restent d’honnêtes pères de familles et certainement faiseurs des meilleurs audits concernant la situation algérienne. Ils avaient perçu, avec les communistes algériens malgré la minorité de ces derniers, que les islamistes de l’ex FIS, lors des élections de 1990/91, allaient mettre à feu et à sang l’ensemble bassin méditerranéen, en commençant par massacrer les récalcitrants à leur projet. Sur ce dernier point des liquidations physiques, ils n’ont pas été de main morte.

    Bejaïa, B’gayteh a donné le ton le 29 janvier

    Initialement fixée pour le 9 février qui est un mercredi, finalement elle a été poussée au samedi alors que le vendredi s’avérait tentant pour les organisateurs. Sachant que c’est une journée de repos, permettant la participation des travailleurs et des étudiants. Pour le vendredi, les mosquées comme relais et lieux de rencontre lors de la prière hebdomadaire des musulmans, offrait une perspective de noyautage par les islamistes. Le cas de l’Egypte en a suscité un tel parangon. Un observateur occidental a osé commenter : « Chaque vendredi nous aurons droit à une révolte chez les musulmans » .

    Initiée par la coordination nationale pour le changement et la démocratie, regroupant des organisations de la société civile et des partis d’opposition, cette marche a fait largement l’unanimité. Les meneurs assument depuis quelques jours la poursuite du mouvement social qui commence à se clarifier, et surtout trouver des idées, dont la principale position est une rupture fédérative avec le système. Entendre un système et une constitution truquée !

    Ce dernier est totalement piégé dans le pressentiment de l’éminence de sa chute. Et comme il a prêté par le passé à des fins brutales, le pouvoir qui se cramponne depuis l’indépendance et même pendant la guerre libératrice à une hégémonie coupable d’exclusion des meilleurs enfants du pays, est acculé à semer le chaos avant de céder. Une pratique connue des dirigeants algériens, ceux des appareils politiques du parti FLN et du RND en ont fait la démonstration.

    LES REPRESAILLES D’UNE JEUNESSE QUI NE TROUVE QUE DES CAUCHEMARDS : LA HARGA, LES SUICIDES ET L’IMMOLATION.

    Les émeutes de janvier, détournées sur une vision alimentaire, se sont soldées par la mort de 8 personnes et quelques un millier de blessés. Après qu’elles aient été endiguées, les procès qui s’en aient suivi ont été expéditifs, tablant à sanctionner les jeunes accusés de : violences contre les représentants de l’autorité publique, vols, pillages et dégradations de biens publics. Elles ont laissé un climat tendu, surtout qu’ailleurs comme en Tunisie etEgypte les populations ont montré une grande mobilisation imprégnée de revendications aussi politiques que citoyennes.

    La marche du RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) qui a été avortée, a montré que seule une large coalition est en mesure de mener des actions crédibles. Le travail unitaire est devenu une exigence, et peut produire une meilleure organisation. Cette certitude ne suffit pas, il est question de respecter aussi, par ces organisateurs, la valeur des vrais émeutiers qui sont devant les tribunaux. L’immolé de Bouazizi de Sidi-Bouzid est un symbole pour son indifférent, romantique et militant.

     


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  • MOUBARAK DEGAGE a continué contre les balles et les lacrymogènes.

    Surprenante continuité de la contestation des égyptiens ! Dans les rues de plusieurs villes du pays une foule inattendue a été au second rendez-vous dit : du vendredi de la colère. D’ailleurs aucune trêve depuis déjà 4 jours de révoltes au pays des pharaons dont le peuple est lassé par un régime quasiment sur la défensive. Les règnes stabilisés, des loups autocrates arabes, pris d’assaut !

     

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    La terre n’a pas brûlé et la réussite tunisienne, la révolution des jasmins, vient de faire une émule plus perfectionnée et plus engagée. Internet est bloqué dès la veille avec l’aide du Mossad ! Cela n’a pas empêché que la poursuite des protestations, soit restée basée et orientée sur la dignité voulue et demandée par le peuple. Une véritable pression sur le pouvoir en place. Les diplomaties étrangères, et les peuples arabes ont suivi avec importance, constatent que le fait tunisien est d’une inspiration politique utile au changement dans ce pays.

    Après une trêve de quelques 48 heures, postérieurement à la première manifestation qui a regroupé plus de 15 000 personnes et s’est concentrée au Caire jusqu’à une heure tardive de la nuit, la reprise est plus que surprenante. La vigueur, comme une vraie accélération, du soulèvement contre les trois décennies de Moubarak, a donné un contenu et un objectif clairs aux émeutes. De même surtout la programmation, a été efficace et a offert une réponse judicieuse à la volonté de la rue qui domine la situation.

    Depuis le début des évènements qui n’ont pas connu de répit, le Raïs n’a pas montré sa tronche. Aucune apparition ! Et les arsenaux : de balles qui crépitent dans les rues, et de lacrymogènes en masse lancées par la police, ne sont pas venus à bout de leur tâche, le maintien de...

    Dans la ville de Suez des manifestants ont réussi a désarmer des policiers ! Et nombreux commissariats ont été pris d’assaut en Alexandrie, quand les flics anti-émeutes reculaient. 2 commissariats brûlés dans la capitale et des centaines de blessés, vers 15 heures...

    Grande mobilisation.

    De l’étranger les intellectuels égyptiens, soutenus par tous leurs confrères arabes ont été très actifs, légitimant par des discours d’une grande richesse les cortèges subversifs. Les incitants à aller au bout de la revendication de fond : la fin d’une dictature qui a gouverné TROIS décennies. L’Egypte est le plus grand pays arabe, avec 80 millions d’habitants, et certainement son rayonnement constitue un repère dans les esprits des populations soumises au paradoxe de vivre sans liberté, sous les règnes des stabilités imposées par des loups de l’autocratie.

    Le dernier vendredi de janvier, après la prière hebdomadaire des musulmans que les mosquées ont vocation à accueillir, les forces de l’ordre, pourtant bien alertés, n’ont pu faire avorter les rassemblements de la population. Les égyptiens qui ont tenu à défier l’ordre et l’état des choses, scandaient « Barakat à Moubarak et non l’héritage du pouvoir ! »


    Manifestations en Egypte sur le mode tunisien
    envoyé par euronews-fr. - L’info internationale vidéo.

    Pour ce jour qui rassemble les croyants d’abord, les démocrates égyptiens (pour lesquels nous reviendrons dans notre prochain sujet) redoutaient beaucoup que les frères musulmans kidnappent le mouvement populaire. Cependant aux parages d’Al-Azhar, l’école théologique qui est le fief des « Akhoua Muslimins », la foule était légère et moins engagée, comme un afflux d’égarés… dépassés par la revendication démocratique.

    Le Black-Out méditaique !

    Albaradei a été bloqué dès la matinée dans l’enceinte de son hôtel afin qu’il ne rejoigne pas les manifestants. Il a été, par la suite dès le début de l’après-midi, prié dans une mosquée de la capitale, où aussi il été isolé pendant quelques heures. Le régime a réussi à bloquer complètement Internet pour l’ensemble du pays, et ce dès minuit de la veille. Certains connaisseurs du Web sont certains qu’Israël et le Mossad ont joué un rôle dans, cette technologie dont ils ont main forte, cette censure.

    5 Journalistes français n’ont pu donner signe de vie, dès la première heure de la matinée. Ils ont été arrêtés. Et nombreux d’autres pays et agences ont vécu le manque de contact avec les organes de presse qui les emploient, n’ayant pas pu fournir leurs reportages. Seule la chaîne Al-Jazzera a pu couvrir et donner parole à nombreux commentateurs de tous les horizons qui ont reconnu le bien-fondé de la réclamation populaire de la démocratie, par des réformes su système qui s’amenuise à vue d’œil, avec un raïs malade et un régime décrié.

    L’état d’urgence est à démanteler, la transition se dessine comme perspective inéluctable.


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    Ailleurs les valeurs universelles se conjuguent par le niveau de développement.

    La présence des partis de l’opposition politique tunisienne, dans la chute du régime du RCD de Ben Ali, a été d’un soutien stratégique infaillible au mouvement populaire que couvait la société. Aussi bien les organisations légales que celles clandestines (ou interdites) ont évité les gesticulations manipulatrices.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Au contraire elles exprimaient leur appui à l’action dont elles reconnaissaient largement son appartenance à tout le peuple, sans la distinction qu’un parti politique en soit le meneur. Aussi, cette opposition, ayant de vraies traditions de pratiques multipartistes, végétait dans une multitude de coalitions où la démocratie est d’un haut niveau. Ce qui a servi à unifier les discours, versant à créer l’alternance obligeant le RCD à plier bagages.

    Arrosé, par la révolution des jasmins, le monde arabe connait, parmi ses populations, le recours mimétique à l’immolation comme acte de revendication de la citoyenneté.L’Afrique, de son côté et sur le même registre, observe attentivement la manière dont les despotes finissent quand la colère gronde. L’ensemble des dirigeants impopulaires et des Etats, de part le monde, qui ont des similitudes sociopolitiques avec la Tunisie, s’apeurent de la tournure qu’a eut lieu cette rupture révolutionnaire maghrébine.

    Au loin et ailleurs, des pays comme la Chine reconnaissent désormais que des efforts doivent être faits pour interpréter dans leur communisme les valeurs universelles ancrées dans la citoyenneté : les droits de l’homme. C’est devant Barack Obama que le président de l’empire du milieu, lui rendant visite le 20 janvier alors que la Tunisie dispute sa transition et son alternance, l’avoue dans son discours. Des attentions doivent être tenues pour les libertés de croyance, d’expression et de pensée. Les chinois ont dépassé tous les complexes, sur le plan économique par exemple, c’est de leur diaspora et du PC, que cela agace, et non des investissements étrangers, qu’a jailli l’essor de développement.

    C’est aussi en occident que les choses ont tardé, et même pris des tournures de connivences avec la dictature mafieuse de la caste Ben Ali. A ce jour encore, le ministre de la culture français, regrette le despote Ben Ali. Au niveau européen on est resté sceptique, le président déchu s’évertuait d’endiguer l’islamisme et sa barbarie terroriste. A l’encontre du peuple tunisien, aussi bien l’internationale socialiste que les droites occidentales ont souhaité la préservation du truand et du dictateur refugié désormais non-loin de la tombe du prophète musulman, embarrassant même les monarques saoudiens.L’exclusion du RCD tunisien de l’internationale socialiste est le retard le plus misérable des occidentaux, car ils ont pleinement la main sur ce qui est la 3ème internationale socialiste.

    Par la suite à Sharm Echeikh, le ministre tunisien des affaires étrangères tunisiens, en étant même de l’ancien exécutif, a claqué la porte de la réunion des présidents arabes, soudainement et avant sa clôture. La case, d’aller devant les frères qui ont accueilli Ben Ali, méritait le déplacement en Egypte où on s’immole aussi, alors que des échéances électorales sont sur le point de remettre en cause le manque de démocratie. Après avoir exposé la situation de son pays, Kamel Morjane, n’a pas assisté au sommet économique auquel prenait part une dizaine de chefs d’Etats, dont Bouteflika le plus secoué par les émeutes et de plus en plus isolé dans le monde, ainsi que 22 premiers ministres de l’ensemble des pays membres.

    Le débouchement harmonieux du soulèvement de la jeunesse tunisienne, a la caractéristique première d’être populaire. C’est-à-dire d’être une expression épousée comme cause nationale par le peuple. Il est utile de recadrer ce terme « populaire » dans sa trame sociale, et non dans son expression partisane, car trop galvaudé. La seconde caractéristique des émeutes tunisiennes qui ont commencé avec l’immolation d’un jeune, est d’avoir été politiquement soutenu par un large mouvement de gauche. Contrairement à l’absence totale de la droite sinon elle est représentée par le RCD de Ben Ali.

    Ce qui n’a pas été souvent soulevé, c’est le rôle des gauches tunisiennes dans cette subversion. Elles ont observé de près le mouvement populaire. Ils l’ont rapproché sans caporaliser, les agitateurs de la rue, de la toile, des syndicats, des associations et plus largement les citoyens, dans leurs structures partisanes. Les formations politiques de gauche ont respecté la contestation et l’ont partagé avec la foule de contestataires, légitimant par le discours le passage à l’acte des manifestants.

    Hizb Ettajdid qui avait des élus dans l’assemblée nationale n’a pas hésité d’adhérer au forcing de la rue pour chasser le pouvoir Ben Ali. Issu de l’historique PCT (Parti Communiste Tunisien) et légalisé au temps de Bourguiba qui les officiellement sollicité, cette organisation a abandonné le marxisme, devenant un parti réformiste. La Tunisie, pays des compromis, a réformé son communisme avant même l’initiative de la perestroïka soviétique.

    Cela a poussé la tendance attachée au marxisme-léninisme de lancer le PCOT (Parti Communiste des Ouvriers Tunisiens). Et d’autres ont rejoint le PDP, marquant leur appartenance à la gauche. Seul la formation du médicin Mancef Marzouki, le CPR –Congrès pour la république- qui ne définit pas ouvertement son idéologie, sans nourrir une quelconque haine au socialisme. Même les islamistes d’Ennahdha, qui sont modérés mais présentés depuis toujours comme terroristes par le régime de Ben Ali, sont vissés à gauche et sont classés par les experts comme les équivalents des islamistes au pouvoir en Turquie.


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