• L’économie algérienne, catastrophiques résultats et incertain avenir selon la Banque mondiale. Les gâchis d’un pays riche soumis à une gouvernance opaque.

    Le 3ème mandat volé par Bouteflika à son peuple, en falsifiant la constitution, a le double prétextes de la conquête de la stabilité politique et de poursuivre un programme économique dit : resté à mi-chemin. Mais dans la réalité, aucun plan de relance n’a été dessiné avec des ambitions et des perspectives qui le rendent perceptible aux analyses qui ont tenté de l’appréhender et sont restés sur leur soif.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Ces deux aléatoires, car imprescriptibles, perspectives recommandaient de titanesques et interminables efforts. Sans la promesse d’une démocratie, en accompagnement, affinée sur l’alternance et fondée sur des transitions sans crises, aussi bien la réduction (ou rééducation) des « islamofascistes » du terrorisme que la poursuite d’un confus élan économique dont se targue le raïs, restent inconnus. Le pays est plus dans l’enveniment et la toxicité. Il n’est pas libéré de l’ornière où il a été endigué depuis 1962 par la monopolisation du pouvoir et la prédation économique.

    Mais avec le temps, les données se clarifient, pour évaluer judicieusement la gouvernance de ce début de millénaire. Déclarée au peuple reluisante la gestion, du dernier héritier des tuteurs de la légitimité historique, est fondamentalement ruineuse et peut-être la plus catastrophique qu’a connu l’Algérie, et ce selon des institutions internationales. Etant donné que ces dernières, sont les instruments du capitalisme inchangé depuis des siècles déjà, et les seules à fournir de telles évaluations. Car jamais les moyens financiers dont a disposé l’Algérie depuis l’indépendance n’ont connu une telle profusion.

    Selon la Banque Mondiale et son plus récent rapport annuel, le "Doing Business", l’Algérie se classe 136e des 183 Etats. Le pays n’a fait aucune amélioration tangible au cours des cinq dernières années. Les experts qui s’intéressent à ce pays maghrébin dont nombreux sont algériens, se félicitent que des audits externes existent, car la démagogie officielle donnait des résultats gonflés et erronés. POUR TELECHARGER LE RAPPORT ANNUEL de la Banque Mondiale en format PDF.

    A la fin de l’année dernière, 2010, le secteur des énergies a représenté un tiers des 160 milliards de dollars du produit intérieur brut (PIB), 98% de ses exportations de 64 milliards de dollars, et plus de 70% des recettes du budget public. Cette tendance est susceptible de persister dans les prochaines années. Alors que le projet d’une émergence est complètement écrasé et indéfini par une gabegie due aux décideurs, de nouvelles exigences interviennent pour que le pays subisse des créances nouvelles, au lieu d’être suffi de ses recettes.

    Car si les prix des carburants restent élevés, le pétrole de l’Algérie et les réserves de gaz pourraient être épuisées d’ici 20 ans. Dans ce cas, les autorités algériennes, populisme oblige, distillent une propagande que des découvertes de gisements pétroliers sont gardées au secret.

    Les discours officiels ne cessent de marteler, surtout Bouteflika lors de toutes ses interventions, les prouesses d’un président qui a le don du populisme pour exposer des efforts économiques inexistants. Puisqu’il avait gagné, avec sa présence à la tête de la diplomatie sous Boumediene, le titre de manager idéal de la représentation du pays à l’étranger, il passe pour un chef d’Etat qui pouvait abuser d’un 3ème mandat anticonstitutionnel.

    LES RESULTATS ACTUELS NEUTRALISENT L’EMERGENCE PARMI LES PAYS SOLVABLES.

    En matière de terrorisme le peuple algérien vit la continuité de cette criminalité, liée au statut de la religion imposé aux algériens par les dirigeants de postindépendance. En économie cet implacable constat de la Banque Mondiale, est le coup de semonce d’une institution qui a jugé catastrophique la médiocrité avec laquelle les ressources financières sont utilisées. L’avenir s’avère plus sombre, l’Etat a été obligé de revoir son budget 2011, après les émeutes du début de l’année qui ont créé une donne nouvelle et des revendications substantielles en matière de justice de gouvernance générale et de justice sociale précisément.

    Une augmentation de 25% dans les dépenses publiques pour taire la gronde du début de l’année 2011. Si le prix du pétrole chute brusquement en dessous de 100 $ - ce qui est plausible -, il sera impossible de maintenir le rythme actuel des dépenses gouvernementales. L’Algérie sera obligée de puiser dans les fonds souverains, connu comme le Fonds de régulation des recettes, et même recourir à des emprunts étrangers.

    L’incapacité d’utiliser les fastes ressources financières pour développer des activitéséconomiques compétitives, en dehors du secteur de carburant, expose l’Algérie à de graves dangers à l’avenir. Car le désastre de la gestion faite particulièrement de la période où les prix du baril du pétrole ont explosé, coïncidant avec le retour de Bouteflika à la tête du pays, n’a nullement amélioré les affaires du pays comme bâtir un cadre national, associant privé et public, pour l’entreprise productive.

    Le privé qui s’est manifesté plus particulièrement pendant cette période s’est avéré tenté par la spéculation, d’où l’explosion du nombre des détrousseurs. L’exemple du fils du PDG de la Sonatrach (compagnie publique chargée de l’énergie) qui crée une entreprise à l’étranger et se fait passer pour prestataire de celle que dirige son père est éloquent.

    L’investissement du privé, demeuré sans confiance dans l’opaque gouvernance en place, campe à rester intéressé par le gain rapide… Et faute qu’il ne puisse pas gruger directement la rente en étant dans les arcanes du pouvoir, il a son choix naturel d’être sauvagement spéculatif. Au point que le système de change parallèle qui défie les banques du pays, monopolise entièrement les revenus des algériens vivant à l’étranger par des réseaux de criminalité économique. Quand la communauté algérienne à l’étranger montre du dynamisme et détient, elle-aussi de grands moyens.


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  • LES PEUPLES ARABES ENTRE DESPOTES ASSUMANT LES MASSACRES DES OPPOSANTS ET OCCIDENTAUX ATTIRES PAR LES RICHESSES DONT SURTOUT LE PETROLE.

    Pour le départ du despote Kadhafi, qui préparait ses deux fils à lui succéder, l’ingérence des pays occidentaux tourne à une déconfiture. Le démoniaque dictateur sait que les victimes collatérales, dans un conflit où les armes se substituent à la stabilité sous le joug d’une caricaturale « pseudo-Djamahirya », finiront par être son argument.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Les insurgés qui combattent Kadhafi, ne savent plus où donner de la tête, après 6 mois de vains combats. Il se cramponne au pouvoir. Le congrès américain, après les dénonciations de plusieurs du monde, doute sur le but et la manière avec laquelle s’opère la transition du pouvoir en Libye. Une unanimité est faite pour le départ du démentiel Kadhafi. La cause des insurgés reste encore juste dans les opinions, mais jusqu’à quel point du conflit qui s’installe au Maghreb ?

    A l’origine du détournement du soulèvement, la précipitation au sein de l’ONU. Qui a placé les USA et consorts à la prise en main de la tâche : éviter un massacre d’un dirigeant enragé. Ce qui laisse perplexe le plus crédule des observateurs.

    Au lieu que ça soient des pays africains ou autres arabes ou bien même chinois ou russes, qui interviennent. Ce sont les représentations exactes des Etats qui montrent plus de haine envers les arabes et l’islam qui passent à l’acte, ruinant la révolution libyenne qui s’insèrent d’un ensemble en mutation : le Printemps Arabe !

    Le réveil des peuples arabes qui a débuté avec les premiers jours de l’année 2011 a semé l’espoir de voir les choses négatives changées. Notamment de gouvernance interne qui donne une bonne représentation vers l’étranger. Mais comme des massacres, que les despotes ont programmés, l’interventionnisme est venu semer le désenchantement. Les révolutionnaires qui se sacrifient pour les libertés et la justice sociale, redoutent désormais que les peuples qu’ils voulaient émanciper leurs tournent le dos.

    Femmes du Yémen manifestent alors que le silence des médias occidentaux confirme qu’on s’intéresse plus au pétrole et à la préservation des régimes ennemis des libertés, comme celui de l’Arabie Saoudite.

    Les facteurs déclenchant des révoltes sont innombrables, mais seulement les inégalités sociales donnaient aux jeunes, volontés de révoltes, voyant leur avenir bouché et sans des perspectives. Puis loin d’être identique à ceux des autres peuples du monde. Surtout quand en Syrie Bashar Al-Assad hérite le pouvoir de son père, puis Kadhafi prépare ses fils à une telle succession, le retour aux monarchies archaïques était le seul destin. Le retour à l’archaïsme est perceptible, comme promis aux peuples... dans des républiques à qui aucune viabilité ou homogénéité n’étaient attendues.

    L’alternance au pouvoir, le bon usage des ressources, la répartition équitable des richesses et surtout l’intangibilité des libertés : d’expression, de croyance et de circulation, sont les points sombres des anciennes gouvernances desquels les populations aspiraient à s’en défaire.

    En plein parcours, l’ingérence des puissances occidentales, sous le prétexte d’éviter les massacres des dictateurs, a créé un désistement de révolutionnaires pourtant encore chauds à modifier les agissements antidémocratiques avec lesquels étaient dirigés leurs pays.

    L’absence d’une telle intervention au Yémen, où le pétrole est carrément inexistant pourtant la nébuleuse Al-Qaïda est fortement implantée, dénote aussi que le maintien de la domination de la monarchie saoudienne sert largement cet occident. Ce dernier répète chaque que ses politiques sont stratégiquement menées dans ses seuls intérêts.

    En effet, sous la bannière onusienne, les pays occidentaux se sont ligués pour mener des assauts contre des pays qui vivaient des subversions légitimes. En intervenant uniquement dans les pays où l’odeur du pétrole est omniprésente, les USA et les pays occidentaux ont renoués avec un impérialisme que les révolutionnaires arabes ont combattu pendant bien des décennies.

    En effet, l’opposition n’est pas crédible. Nous sommes devant une situation où son fils joue le prince héritier et les rebelles de Bengazi, sortis de sous la djélaba de Kadhafi, jouent les marionnettes. Pour devenir des PIONS des USA et des dominations occidentales. Il doit partir. Kadhafi laisse croire qu’il protège le pétrole de son pays...


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  • L’ADN islamiste et l’offensive obscurantiste dans un contexte préélectorale et postrévolutionnaire. La Tunisie de post-révolution est devant un nouveau destin, celui de l’exercice d’une démocratie acquise en un printemps. Ce fut une hirondelle heureuse qui a voltigé sur le monde arabe, proférant un entrain de liberté. Mais sa transition réveille les islamistes avec leurs lots de démences.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Enahdha a été autorisée comme un acteur politique, ce qui a libéré ses militants de la clandestinité. Mais les démences qui se manifestent augurent qu’elles se risqueraient d’être les divagations majeures connues. De sursoir à l’alternance au pouvoir, une fois installés au sommet de l’Etat. Ou bien de commettre de déstabilisation généralisée qui arrêterait toute l’économie touristique ou bien remettrait en cause la paix sociale.

    Le pays, démis de des griffes d’une prédation installée au sommet de l’Etat, plonge de pleins pieds dans un nouvel avenir. Ce dernier résulte d’une révolution qui a cassé un pan du nationalisme arabe, le plus défaitiste et décadent. Et la petite Tunisie devient aussi grande de son peuple, en quelques jours, elle est passée en centre pour la Terre, auquel les yeux admiratifs sont encore vissés à ses victoires et espérances nouvelles.

    La démocratie qui a toujours survenu de la vertu du compromis, a été activée en Tunisie en l’espace de quelques semaines de révolte. Où d’un consensus social entre les militaires qui ont lâché leur chef et le peuple qui revendiqua sa déchéance pour manquements, a été ouverte une porte aux islamistes tunisiens. Ils n’avaient pas droit de cité par le passé.

    Le pays se dirige sur l’élection d’une assemblée constituante, et la présence de politiciens accoutrés de tenues officielles attribuée à Allah sur la scène où la société tunisienne est censée assurer l’après-Ben Ali, commence à semer la discorde. De loin anxiogène, phobique et déstabilisante, l’excitation islamiste montre ses dangers.

    Les islamistes tunisiens principalement structurés dans l’organisation Enahdha adhèrent aux mêmes crédos obscurantistes habituellement étalés, là où la nébuleuse obscurantiste frappe ses rythmes et ses assauts. Menaçants envers les libertés et sans ancrage dans le présent, qui à chaque seconde vécue se renouvelle, ils versent encore dans l’intransigeance et l’extrémisme. La panoplie des réflexes antidémocratiques, qui sont plus nuisibles à l’islam de la paix et des lumières et dangereusement calamiteux pour les croyants, usent justement de la nouvelle démocratie. Et la question se pose, la peur que véhiculent les islamistes, a-t-elle droit de cité dans la nouvelle démocratie ?

    A l’instar d’autres organisations islamistes, et dans nombreux pays où végète cette pseudo-idéologie car certifiée de fondements théologiques, les islamistes tunisiens subissent l’épreuve de la modernité. Leur dogme, loin s’en-faut qu’il peut prétendre de création humaine et sous la responsabilité de justiciable, reste une croyance d’égarés, sans chaînes ni maîtres ou encore sans esprit et contre la stabilité.

    Sinon que peut être l’acte de verser dans la violence pour imposer ses idées profondément privées, la conviction religieuse, aux autres tunisiens qui s’attachent rationnellement à la laïcité. L’attaque de l’AfricArt a résonné comme une alerte. S’attaquer à un film tunisien, réalisé par une femme et qui pour thème la laïcité est un signe révélateur du péril vert. L’hydre hideuse de l’islamisme réactionnaire se ragaillardit, attisant un djihad contre l’art avant ses ingrédients critique. Est-ce avec l’inquisition que les islamistes tunisiens hypothèquent leur destin ?

    Nombreux islamistes de part le monde lorgnent au modèle turc, et aspirent à s’insérer dans l’exercice de démocraties. Mais leur doctrine, la matrice originelle, reste plaquée sur des préceptes archaïques. Traversés aussi par un vecteur identitaire siégeant dans les esprits, le droit commun de la nouvelle démocratie tunisienne se risque-t-il de d’intégrer la religion comme inspiration unique pour ses lois ?

    L’internationale islamiste qui ne siège pas, comme pour les partis de la 3ème socialiste ou bien les grandes rencontres des PC (Partis Communistes), est une nébuleuse où interfèrent des cheikhs, faqihs, prêcheurs et ayatollahs. Si le label Al-Qaïda fait l’exemple de coalition tacite entre hordes de criminelles, les groupuscules mêlant politique et religion musulmane ont une semblable cohérence de porter les interdits à l’art, aux libertés, à la gente féminine et même aux institutions. Comme une salle de spectacles qui a droit à une protection de la force publique quand les citoyens la fréquentent.

    Cette référence nouvelle de s’intégrer dans des processus démocratiques comme se fait au pays de Kamal Attaturk, n’enfreigne en rein à la laïcité. Elle peut s’accommoder d’un parti politique, religieux et équivalent à celui des « démocraties chrétiennes » déjà usitées dans les expériences de démocraties occidentales ou ailleurs.

    Le modèle laïc tunisien, qui a été apte à regrouper une diversité de croyance, est regardant aux troubles et violences des islamistes de post-révolution. Le pays a toujours fait des institutions communes, sans les baser sur une quelconque confession. Après le départ du mafieux et despote, Ben Ali, le réveil de l’intolérance est claironné par les islamistes.

    Et en faisant étendard de la religion de la majorité des tunisiens, le fanatisme s’est déjà attaqué, dès lors que la révolution des jasmins a eu gain de cause du dictateur, à des prostituées. La femme est-elle encore une perversité, puisque c’est un film d’une cinéasteNadia el Fani qui révèle encore une fois la nature théocratique…

    Séverine Labat, chercheur au CNRS et politologue, dénonce les attaques dont est victime la réalisatrice Franco-tunisienne, Nadia El Fani, en raison de son nouveau film "Ni Allah, ni maître".

    A rebours des prophéties annonçant la mort de l’islam politique, la réalisatrice franco-tunisienne, Nadia El Fani, fait, avec d’autres, les frais d’un retour inattendu de l’obscurantisme dans une Tunisie pourtant tenue pour être le pays arabe le plus avancé en termes de laïcité.

    En effet, tandis qu’en son temps, Habib Bourguiba s’autorisa à boire du jus d’orange en public durant le mois de ramadan, il ne semble plus permis, à quelques mois de la chute de Ben Ali, de revendiquer le droit à la pleine liberté de conscience, ni d’afficher ses convictions athées.

    Après un talentueux "Ouled Lenine" ("Les enfants de Lénine") réalisé voici deux ans et relatant le parcours de militants communistes tunisiens, au nombre desquels son propre père, Nadia El Fani, qui a commencé sa carrière auprès, rien moins, de Jerry Schatzberg, Roman Polanski, Nouri Bouzid, ou encore Romain Goupil, nous revient avec un stimulant "Ni Allah ni maître" (projeté au Festival de Cannes le 18 mai).

    Consécutivement à un reportage diffusé sur la chaîne tunisienne Hannibal TV, son nouveau film lui vaut, depuis quelques jours, l’ire d’un islamisme dont les déchaînements commencent à inspirer une crainte non feinte en Tunisie.

    Plusieurs sites, plus ignominieux les uns que les autres, ont ainsi fleuri sur Facebook où cette courageuse jeune femme est représentée sous les traits du diable et autres créatures difformes. Affichant le portait d’Oussama Ben Laden en guise de photographie de profil, ses quelques n’hésitent pas à lui promettre les flammes de l’Enfer lorsque ce n’est pas, purement et simplement, "une balle dans la tête".

    Son crime ? Avoir simplement déclaré ne pas croire en Dieu ….

    D’autres artistes, tels que le cinéaste Nouri Bouzid, ont également fait l’objet de menaces de mort de la part de militants du parti islamiste En-Nahdha. Ces derniers, à peine leur leader historique, Rached Ghanouchi, rentré d’exil, s’étaient illustrés en tentant de mettre le feu aux bordels de l’un des quartiers de la médina de Tunis. A quelques mois des élections à la constituante (24 juillet), se profile ainsi le spectre de sérieuses batailles politiques pour la défense de l’héritage bourguibien en termes de droits des femmes et d’une certaine conception de la laïcité.

    Séverine Labat, chercheur au CNRS et politologue


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  • Zenga - Zenga, le royaume de Saïf-Al-Islam Kadhafi ne sera pas hérité ! Le despote libyen s’accroche à son trône et son rejeton, Saïf Al-Islam Kadhafi, espère encore hériter de la dynastique Djamahirya. 4 mois après la campagne aérienne les combats font rage et les repères diplomatiques bougent.

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    A titre d’exemple l’UA (Union Africaine) lors de son 17ème sommet tenu à Malabo du 30 juin au 1er juillet 2011, réfute manifestement l’ingérence étrangère mais, paradoxalement, reste dubitatif quant au maintien de Khadafi au pouvoir. La nécessité de chasser Kadhafi à laquelle aspirent les révoltés empêcherait le fils d’hériter du pouvoir... Mais ce dernier ne cesse, comme un hyper-ministre ou un prince, de promettre que le soulèvement sera maté.

    Après même que la CPI (Cour Pénale Internationale) a lancé un mandat d’arrêt, des pays africains, les peuples arabes et les lointains Etats d’Amérique Latine, doutent désormais plus des visées des aides que reçoivent les rebelles. De l’intervention quelques pays, non les moindres, occidents et tentés de faire main-basse sur les ressources énergétiquesque recèle sous-sol-libyen, la chute de Kadhafi patauge. Les pays coalisés sous L’Otanet la bannière onusienne ne cessent d’appeler d’autres nations à participer, mais l’objectif réel de cette intervention est loin de faire unanimité.

    L’Union africaine, sur laquelle compte toujours Kadhafi, a décidé que les états membres ne coopéreront pas à l’exécution du mandat d’arrêt. Comme elle demande au Conseil de sécurité de « mettre en œuvre les dispositions en vue d’annuler le processus de la CPI sur la Libye ». Elle œuvre à une solution négociée, faute d’une précipitation deMuammar Kadhafi sur un imminent départ.

    La présentation de la contestation dans ce pays du Maghreb, bien populaire en Libye que cela agace certaines opinions campant un anti-impérialisme béat même si elle est détournée par une ingérence qui peu crédible, est loin d’être identique à celle de Tunisie et d’Egypte. Où les dictateurs n’ont pas eu lieu la possibilité de contenir, ou encadrer en les punissant, les désertions des soutiens qu’ils avaient de leurs armés. Et où le clientélisme n’était pas perceptible sur une grande échelle de division de la population : entre cercles élargis pour bénéficier des richesses et les autres évincés majoritairement de la prétention de vivre simplement dans la décence.

    Quand Kadhafi traitait ses compatriotes de «  rats », « microbes », jeunes gavés de « pilules hallucinogènes » … où était le président de la Commission de l’UA ? Quelle action lui et son institution ont-ils entreprise pour arrêter le bain de sang ? Et que promettait le paranoïaque dirigeant libyen, sauf un massacre rue par rue en disant« Zenga-Zenga ». Donc les espoirs du dictateur qui a duré plus que ces homologues déchus de Tunisie et d’Egypte, ne s’estompent. Saïf Al-Islam Kadhafi, son rejeton garde aussi sa présence illégitime dans le paysage politique, en attendant que lui tombe sur la tête, comme son frangin, un gros projectile d’un drone de l’Otan.

    L’ambition du fils Kadhafi est analogue à celle des 2 fils de feu Saddam Hussein, abattus ensemble dans une somptueuse maison de la capitale irakienne lors de l’offensive de l’invasion bâtie sur un mensonge et aussi avec l’idée de s’accaparer le pétrole du pays des abbasides. Les 2 fils de Saddam lorgnaient à succéder au père qui assassinait même ses amis, ceux osant sortir de son giron ou dévier la conduite de succession préconisée et d’accaparement des richesses. Saddam Hussein tuait les chefs de sécurité qui n’exécutaient ses ordres, en les décapitant sous les yeux de leurs collègues regroupés dans des salles d’exécution.

    Le mode d’héritage du pouvoir était né avec Baath syrien, le parti qui se revendiquait d’un socialisme arabe. Bashar Al-Assad a été le premier à donner le signal pour la république dynastique. Moubarak a pleinement souhaité de son fils Gamal lui succède, sous les regards ébahis de l’intelligentsia égyptienne qui avait de la remontrance pour un règne contraire aux ambitions d’une jeunesse qui s’est avérée farouchement rebelle sur Place Tahrir.

    Idi Amin Dada, pour citer un africain, éliminait physiquement ses rivaux et donnait leurs dépouilles en pâtures aux crocodiles. Pol Pot faisait, des intellectuels qui s’insurgeaient du manque de démocratie, de vrais cobayes d’éviscération dans le cadre d’expériences médicales.


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  • Mélenchon, une candidature qui parie sur la gauche conséquente. Un empêcheur de tourner-en-rond pour la gauche française en 2012 !

     La candidature de Jean-luc Mélenchon pour les élections présidentielles françaises de 2012 est peut-être la seule à revenir à la gauche traditionnelle et qui ne souffre pas d’une vicissitude de son identité. Cette authenticité donne de ce transfuge du PS, une personnalité présidentiable dont l’image ne cesse de renouer avec les hauts faits comme ceux du front populaire de 1936. Et c’est à partir du PS que cette alliance de gauche peut tirer des fruits... des votants !

    Par N.E. Tatem avec ARGOTHEME Site de ARGOTHEME.        

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    Il n'est pas une réforme religieuse, politique ou sociale que nos pères n'aient pas été forcés de conquérir de siècle en siècle au prix de leur sang par l'insurrection. 
    (Eugène Sue, en exergue de Mystères du peuple)

    Alors que se peaufinent bien des stratégies d’autres personnalités du sérail politique, l’alliance entre le PCF et l’aile plus sociale (ou plus gauchisée) du PS, se déclare déjà prête à entrer en campagne pour les présidentielles de 2012. Cette jonction du PC avec le groupe de militants socialistes qui ont suivi Mélenchon lors du lancement de sa modeste formation politique, le Front de Gauche, reflète un programme qui se laisse facilement et clairement deviner : une alternative radicale à la droite.

    Cette droite espère encore, et ce depuis l’année 2008 sous la houlette de Sarkozy, rénover son capitalisme embourbé dans une crise, non pas structurelle mais interne au système lui-même et devenue insurmontable, tant par sa persistance que par les effets de dominos qu’elle enclenche.

    Au regard des pays menacés de banqueroute, la crise, telle un aliène indomptable, est toujours sur son orbite et continue sur sa trajectoire. En préconisant, il y a quelques années la mondialisation pour écouler des productions, les pays dits capitalistes découvrent que d’autres peuples sont déterminés à produire aussi... S’emparant de marchés et leurs opposant une concurrence toute légale et même des fois généreuse.

    Mais ce qui est pernicieux dans cette crise, la flopée de boursicotiers constamment accusés d’escroqueries. Antinomique à un tel système capitalistique cloisonné entre argentiers et spéculateurs, le profil de Mélenchon se positionne nettement dans le paysage politique hexagonal. Le PS reste bien loin de proposer la solution radicale.

    Il ne se passe pas un jour, aux Etats-Unis, sans qu’un trader et même une plus grosse-tête, comme Bernard Madoff, ne soit épinglée par la police et se fait juger par un tribunal. Alors qu’en Europe la crise creuse dans une totale opacité les déficits portugais, grecque et espagnol et entame d’autres territoires en faisant une détente de propagation de ses germes viraux par, le sud européen qui est géographiquement ébranlé. L’Italie est sous un grand risque selon les dernières manœuvres.

    La multiplication des candidatures, dans le camp de la droite, est à superbe. Ceux qui se déclarent du centre et de droite à plancher de se montrer sur la ligne de départ pour les présidentielles de 2012 sont déjà au nombre de 4, pour citer les plus avancés dans la bataille déjà ouverte, sans compter celui en exercice et qui désire briguer une seconde mandature. Dominique de Villepin dans avec son mouvement République Solidaire, Jean-Louis Borloo président du Parti radical, Christine Boutin du Parti chrétien-démocrate et Frédéric Nihous, candidat à la présidentielle pour Pêche-Chasse-Nature-Tradition.

    A droite la pratique de la démocratie abandonnant sa belle qualité dite libérale, où il est question de liberté, l’UMP ne veut pas entendre parler d’autres que celle du report du président en exercice. Si le PS s’adonne à une primaire, le parti présidentiel y voit aussi la faculté de laisser les militants et les opinions s’exprimer comme un piétinement de plates-bandes sacralisées par on ne sait quel fondement. Ainsi c’est bien la gauche, dans son ensemble y compris lors des primaires des verts, qui part dans la transparence et sous les regards des citoyens.

    Dans un tel décor du champ politique français Jean-Luc Mélenchon se définit comme un acteur d’une gauche extrême, même si cela n’est pas conforme à sa démarche. Sa participation dans l’exercice sociétal de la démocratie, en étant dans l’opération des élections ce qui démentit cette "mise à l’indexe", semble à première vue ne pas gêner les socialistes. Le parti que dirige Martine Aubry ne se remet pas de la secousse DSK, où leur meilleur s’est mis à violer une femme qui s’avère être intéressée par la fortune d’un couple parmi le haut gotha people du monde. Pourtant c’est delà, du PS qui a enfanté Mélenchon, qu’une gauche conséquente, tirant des leçons de son parcours, devait s’exprimer en 2012.

    Dans le camp diamétralement adverse, à l’alliance de gauche qu’incarne Jean-Luc Mélenchon, brille de sa meilleure étoile la fille Le Pen. Avec la candidate dynastique du front national, certains observateurs voient la symétrique opposition à celle de Mélenchon. L’équidistance entre le Front de Gauche le FN, que l’imaginaire dévoile à l’analyse abrégée, est décodée.

    En effet les discours populistes de l’une et de l’autre, qui semblent se joindre quant à l’appréhension des critères systémiques qui font de la gouvernance qu’a connue la France à ce jour, se défient en réalité plus farouchement.

    Gauche et droite, sont largement perceptibles dans les actes des 2 principales et différentes politiques présagées. D’un côté par le Front de Gauche et de l’autre par le FN, sont foncièrement sur des élans et vers des objectifs différents. Ils distinguent deux visions complètement antagoniques. Du moins du rapport qu’ont ces 2 tendances, par rapport au syndicalisme, on peut se faire une idée. Et elle est si simple que ça !


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